Successeur du Pioneer VSX‑924, le VSX‑930 en reprend l’essentiel. Un point notamment vrai au niveau des étages de puissance qui sont identiques : 7 x 150 W sous 6 ohms (avec un seul canal en charge). La différence essentielle entre ces deux amplificateurs audio‑vidéo se manifeste au niveau de la compatibilité
Dolby Atmos. En effet, ce format fait en 2015 son apparition sur le VSX‑930. Rappelons qu’il se caractérise par l’apparition de canaux avant‑hauts destinés à des enceintes à loger au‑dessus de l’écran. Une spécificité qui vaut au VSX‑930 son appellation d’amplificateur audio‑vidéo 5.2.2, à savoir cinq canaux conventionnels auxquels s’ajoutent les deux canaux avant haut, plus les deux traditionnelles sorties caisson de basses. Cependant, comme c’est le cas sur tous les amplificateurs audio‑vidéo comptant plus de cinq amplificateurs de puissance, les différents étages de sorties sont ré‑attribuables. Ainsi, pour une installation ne comptant que cinq enceintes le Pioneer VSX‑930 pourra fonctionner en mode
5.1 avec gestion en bi‑amplification des enceintes stéréo principales. À noter, ce type de configuration est assez séduisant pour les utilisateurs qui attachent autant d’importance aux écoutes stéréophonique conventionnelles qu’aux restitutions Home Cinéma. La bi‑amplification permet alors d’accroître considérablement la dynamique tout en réduisant fortement l’apparition de distorsion dans le médium‑aigu. Par ailleurs, si l’utilisateur n’a pas recours à la bi‑amplification, les deux canaux excédentaires pourront aussi s’utiliser pour desservir une seconde zone. Enfin, un mode Home Cinéma 7.2 conventionnel est bien entendu disponible. Cette multiplicité des choix que propose le VSX‑930 conduit à l’apparition d’une sérigraphie sur ses borniers d'enceinte qui peut paraître assez déroutante de prime abord, mais qui est finalement très claire une fois que l’on a bien assimilé les différentes combinaisons de câblage proposées.
Reste que l’arrivée du Dolby Atmos et ses canaux avant haut, ne bouleversent pas seulement le câblage de l’installation. C’est tout le système de calibrage embarqué qui est impacté. En effet, l'excellent système d’auto étalonnage MCACC propre à Pioneer n’est pas conçu pour gérer le réglage des canaux avant haut. Bien que ce système soit extrêmement performant en 5.1 ou 7.2, il n’est pas conçu pour prendre en compte les exigences spatiales du Dolby Atmos. Pour pallier ce problème, le Pioneer VSX‑930 se dote donc du système d’auto calibration MCACC Pro. Outre le fait qu’il effectue une analyse plus fine de l’acoustique de la pièce dédiée à l’installation afin de compenser ses éventuelles résonances ou anomalies, il est capable de gérer les nouveaux canaux et de les calibrer de manière optimale.
Enfin, le VSX‑930 se dote d’un transmetteur
Wi‑Fi interne, ce qui n’était pas le cas du VSX‑924 auquel il fallait associer un boîtier externe. Ici encore, Pioneer a opté pour un transmetteur de dernière génération. Double bande, 2,4/5 GHz, il garantit un débit constant et ininterrompu pour un
streaming fluide et sans perte. Les deux antennes que porte la face arrière de l’amplificateur trahissent sa présence. Enfin, comme de tradition ainsi que pour garantir une fiabilité totale des liaisons, un port
Ethernet sur prise RJ45 est conservé. Le Pioneer VSX‑930 en profite d'ailleurs pour faire la part belle aux supports dématérialisés. Outre sa compatibilité
DLNA et
AirPlay, il propose un accès direct à des services en ligne, comme Spotify par l’intermédiaire de Spotify Connect, ou à plusieurs milliers de
Webradios, via vTuner.
En ce qui concerne sa connectique, le VSX‑930 mise essentiellement sur la
HDMI. Pas moins de sept entrées, en comptant le port HDMI logé en façade, et deux sorties. Toutes, à la norme HDMI 2.0a, disposent d’une largeur de bande de 18 Gbps donc compatible avec les flux vidéo
Ultra HD cadencés à 60 images par seconde. À savoir, la sortie HDMI principale assure la fonction
ARC. Le raccordement du téléviseur peut ainsi se faire à l’aide d’un unique cordon qui, outre la transmission de la vidéo, assure le rapatriement du son des programmes reçus par la
TNT vers l’amplificateur. Dans le même esprit, l’entrée HDMI numéro 6 est compatible
MHL pour que le Pioneer VSX‑930 puisse exploiter les contenus des smartphones actuels dans des conditions optimales. Pour en terminer avec le connecteur HDMI, outre le fait que le VSX‑930 est totalement transparent lorsqu’il « aiguille » les flux vidéo, il est même capable de convertir les flux vidéo HD
1 080p en
2 160p/60p. De plus, il est toujours possible d'utiliser la seconde sortie HDMI pour profiter sur un second diffuseur, soit de la même source que celle raccordée à la première sortie, ou bien d'une source différente. Dans ce dernier cas, la mise à l'échelle du signal est désactivée, l'amplificateur se contentant de répercuter les signaux des deux sources tels quels, sans
Upscaling, sur les sorties HDMI.
Le reste de la connectique est, en revanche, assez minimaliste. En effet, si les deux indispensables sorties caisson de graves sont bien présentes, pour l’analogique seules trois entrées audio sont disponible. La vidéo analogique n’est guère mieux servie : deux entrées
Composites et une
YUV. Les entrées audio numériques, pour leur part, une
optique et une
coaxiale, sont respectivement destinées à recevoir le son du téléviseur, s’il ne gère pas la fonction HDMI ARC, et celui issu d’un récepteur ou lecteur numérique : box internet, récepteur satellite, enregistreur, etc.
À savoir, Pioneer a doté son dernier‑né de traitements numériques d’exception. Les flux audio sont confiés à un Dac 24 bits Sabre Premier Audio (ES9006S) capable de gérer des flux 192 kHz/24 bits en leur offrant une dynamique atteignent 120 dB. Un point qui offre à la restitution, y compris en 7.2, une transparence exceptionnelle. À savoir, les fichiers
MP3,
WMA,
Wav,
AAC,
Alac,
Flac,
AIFF et
DSD sont gérés, jusqu'en 5,8 megahertz cette année pour ces derniers. Du côté de la vidéo, exit le processeur Marvel Qdeo des précédentes années et place à un processeur d'origine Panasonic associée à un traitement vidéo maison.
Enfin, pour gérer la puissance, Pioneer a fait ici appel à une architecture conventionnelle, identique à celle utilisée sur bon nombre de ses modèles. Elle s’articule autour de push‑pulls de transistors bipolaires MosFet capables de gérer des courants élevés. Ils sont directement alimentés par l’intermédiaire de conducteurs en cuivre de très forte section depuis une alimentation conçue autour d’un transformateur EI généreusement calibré et associé à des condensateurs de très forte capacité. Une structure assez habituelle chez Pioneer que la marque qualifie de structure Advanced Direct Energy. Capable de délivrer des courants instantanés très élevés, cette architecture garantit beaucoup d’impact et de vivacité à la restitution.