par Laurence Mijoin
08 septembre 2011 - 12h29

L'agence

VO
The Adjustment Bureau
année
2011
Réalisateur
InterprètesMatt Damon, Emily Blunt, Michael Kelly, Anthony Mackie, John Slattery, Terence Stamp
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Bien parti pour décrocher un siège au Sénat, le politicien David Norris (Matt Damon, irréprochable) échoue de peu à cause de photos compromettantes parues dans la presse, le montrant en train de faire la fête et dévoilant des parties intimes de son anatomie. Malgré son échec, Norris, homme du peuple, est apprécié par les Américains. Mais ce qui va marquer les électeurs, c'est un discours d'homme libre qu'il prononce après sa défaite. Et ce discours, c'est une femme qui lui a inspiré : Elise (Emily Blunt, d'un naturel et d'un charme désarmants), danseuse de ballet contemporain croisée dans les toilettes d'un building. Immédiatement, c'est le coup de foudre. Mais une force supérieure semble vouloir les séparer à tout prix. Qui sont donc ces hommes en costume qui surveillent constamment Norris ? Qu'importe le destin, il va tout faire pour retrouver celle qu'il aime.

Habituellement, les adaptations des récits de Philip K. Dick (Blade Runner, Minority Report, Total Recall) abordent leurs thématiques de manière frontale, s'inscrivant entièrement dans un genre -la science‑fiction- et consacrant l'intégralité de la pellicule au traitement des questionnements philosophiques de l'auteur : remise en question de la réalité, libre arbitre… Ici, George Nolfi, qui transpose librement la nouvelle Adjustment Team, va à contre‑courant de ses illustres prédécesseurs.

Si les prémices de L'agence convoquent à la fois Matrix et Inception, c'est ici la romance qui l'emporte sur l'argument fantastique, relayé au second plan et, par conséquent, vulgarisé pour convenir au genre dominant ; l'histoire d'amour, portée par Matt Damon et Emily Blunt, n'est d'ailleurs pas déplaisante. Il faudra simplement admettre que Nolfi (scénariste d'Ocean's Twelve et de La vengeance dans la peau), qui signe sa première réalisation, reste à la surface de toutes les interrogations mystiques et philosophiques que l'on avait commencé à se poser en tant que spectateur. Au‑delà de la dénonciation du grand méchant capitalisme, la prise de position s'avère bien timide. Mais c'est pour mieux verser dans le ludisme que procure ce jeu de piste labyrinthique, élégant et jamais surchargé d'effets spéciaux grandiloquents. Quant à New York, elle est toujours aussi belle…

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The Adjustment Bureau
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
26/07/2011
image
1.85
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol DTS 5.1
Japonais DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais, italien, allemand, espagnol, néerlandais, danois, cantonais, finlandais, suédois, japonais, islandais, grec, coréen, norvégien, mandarin, portugais
8
10
image
La très belle photographie de John Toll (oscarisé à deux reprises pour son travail sur et ), qui livre ici un bel hommage à New York, est particulièrement bien mise en valeur, la copie HD restituant parfaitement toute la palette chromatique employée dans le film. Si les teintes sont majoritairement froides (bleus notamment), l'ensemble s'avère plus chaleureux que le récent Inception. On profite de noirs profonds, d'une belle finesse du grain, d'un très bon niveau de piqué et d'une impression de relief par moments. Les scènes les plus sombres ne pâtissent pas du transfert, très appréciable.
7
10
son
En VO DTS-HD, nous disposons d'un ensemble harmonieux sans être tape-à-l’œil, même si on aurait apprécié une spatialisation plus présente sur les enceintes arrière, en VO comme en VF. La piste française DTS présente des dialogues légèrement surmixés, et donc moins naturels que la version américaine, dont c'est le point fort, et qui bénéficie de basses appuyées et d'une belle amplitude, notamment pour la bande originale.
5
10
bonus
- Commentaire audio de George Nolfi
- S'élancer à travers New York (8')
- Scènes coupées et versions longues (7')
- Devenir Elise (7')
- Destiné à être (5')
George Nolfi, qui réalise son premier long métrage, livre un commentaire audio assez intéressant, bien que versant parfois dans la paraphrase des images du film. On y apprend toutefois quelques anecdotes bienvenues, comme la participation de Matt Damon (auteur émérite, récompensé de l'Oscar du Meilleur scénario pour Will Hunting, partagé avec son acolyte Ben Affleck) à l'élaboration du discours que son personnage prononce au début du film. On se rend également compte de l'importance qu'accorde Nolfi au moindre détail afin de rendre crédible et authentique le versant politique de son histoire. Quant aux petits modules, on prend plaisir à les « consommer », notamment « S'élancer à travers New York », sur les effets spéciaux, et « Devenir Elise », dans lequel on voit Emily Blunt travailler d'arrache-pied pour maîtriser la danse contemporaine (le résultat est stupéfiant).
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