par Jean-Baptiste Thoret
17 novembre 2011 - 17h50

AC/DC : Let there be Rock

année
1979
Réalisateurs
AvecPhil Rudd, Ronald Belford Scott, Cliff Williams, Angus Young, Malcolm Young
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Entrecoupé d'interviews des membres du groupe, carburant visiblement à toutes sortes de substances, et de petites scènes fictives assez hallucinantes (dans un champ avec un avion et une Porsche, au bord d'un lac ou dans une cave champenoise), Let there be Rock fut enregistré au Pavillon de Paris en décembre 1979, zénith triomphal d’une tournée européenne entamée juste après la sortie de Highway to Hell, l’album qui allait installer ce groupe australo‑écossais formé en 1973 au sommet de la planète rock. C’était l’époque Bon Scott, chanteur charismatique et ironique qui décédera l’année suivante d’un triste accident éthylique et auquel l’album suivant, Back in Black, rendra hommage (les cloches de Hells Bells, c’était pour lui).

Filmé quasiment comme un événement sportif avec des moyens conséquents (utilisation d'une louma pour les prises de vues aériennes, le jeune Thierry Arbogast au cadre, avant qu'il ne devienne un des directeurs photo les plus réputés au monde), ce concert, aussi beau qu'au premier jour, présentant en accéléré les préparatifs et la machinerie colossale liés à un tel show, révèle surtout des personnalités débridées et le charisme incroyable de ces artistes chargés d'une énergie brute quasi électrique.

« J’ai toujours pensé que les guitaristes de heavy metal, expliquait Angus Young en 1991, consacraient plus de temps à leurs vêtements qu’à leur son. C’est comme tous ces guitaristes hyper‑techniques. Ils essayent de jouer le maximum de notes et parcourir le plus de frettes possibles à chacun de leurs solos. Cela ne m’intéresse pas, ça ne sonne plus comme de la musique »

Et c'est vrai que niveau décibels, nul doute qu'ils s'y connaissaient. Un concert mythique pour comprendre le rock à l’état pur. Indispensable.

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blu-ray
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
31/08/2011
image
1.33
HD 1 080p (AVC)
4/3 natif
bande-son
DTS-HD Master Audio 5.1
Dolby Digital 2.0 (contrairement à ce qu'indique la jaquette)
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien, espagnol, coréen, polonais, portugais (interviews)
8
10
image
Wahou… L'ouverture du film dévoilant les équipes en train de pousser les fly-caisses et de monter la scène semble avoir été tournée hier. L'image est incroyable de précision, de netteté et de propreté (1979, on le rappelle). Tournage pellicule oblige, avec cadreur et pointeur (technicien chargé de la mise en point manuelle en fonction de la distance du sujet, sans cesse en mouvement ici), l'esthétique a été ultra-soignée. Sans parler des plans issus de la louma (perche immense et dirigeable au bout de laquelle une caméra a été placée pour des prises de vues aériennes), permettant de rythmer le tout et de se détacher de la scène. Le résultat est d'une fraîcheur inattendue. Bref, ce Blu-Ray souligne à merveille tout le travail de l'époque. Très peu de défauts.
8
10
son
Oubliez le Dolby Digital 2.0 doté d'une envergure uniquement frontale qui ne colle pas du tout à AC/DC, pour vous concentrer sur le DTS-HD Master Audio 5.1 et sa dynamique de folie. Attention les impacts, les graves ravagent la salle avec insistance… Certes, on ne retrouve pas toute la précision et l'ampleur des bandes-son d'aujourd'hui (on pense à ou ), mais la pression est là, juste sous nos pieds. Authentique à mort.
3
10
bonus
- Behind the Story en HD mais en VO non sous-tirée (96')
- Playlist sur-mesure
- Jeu de photos
- Dossier de presse d'époque
Le documentaire faisant appel à des exégètes du rock est un vrai plus (les fans reconnaîtront notamment Abi, alias Pauley Perrette de la série NCIS), mais uniquement destiné aux anglophones… On apprécie en revanche la possibilité de pouvoir créer sa propre playlist et les petits goodies. En revanche, nous aurions vraiment aimé retrouver trente ans après certaines personnes présentes ce soir-là dans la fosse (on parie que le journaliste Philippe Manœuvre en était !), ou encore boire comme du petit-lait les anecdotes de Thierry Arbogast, assistant cadreur alors âgé de 23 ans.
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