par Jean-Baptiste Thoret
28 mars 2013 - 18h01

Dans la maison

année
2012
Réalisateur
InterprètesFabrice Luchini, Kristin Scott Thomas, Ernst Umhauer, Emmanuelle Seigner
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Professeur de français ordinaire et légèrement désabusé, Germain (Fabrice Lucchini), la cinquantaine bien tassée, est marié à une galeriste d’art (Kristin Scott Thomas). Dans son lycée de banlieue, qui vient tout juste d’adopter l’uniforme, les élèves ressemblent à une masse plutôt homogène, peu curieuse, scolaire, à l’exception d’un petit blond, Claude, toujours assis au fond de la classe.

Un jour, ce dernier rend à Germain une rédaction soignée, bien écrite, dont le contenu l’intrigue. L’enfant y décrit un après‑midi passé chez son meilleur ami, son père frustre, une femme séduisante mais déboussolée et termine son récit par un « à suivre ». Les semaines passent et Claude poursuit son récit, lequel passionne Germain. Mais quelle est la part de vérité dans ce que raconte ce gamin au visage d’ange ? Ne dissimule‑t‑il pas une part de perversité ? Et pourquoi Germain devient‑il accroc à cette histoire qui frôle le voyeurisme au point de devenir esclave des histories rapportées par son élève ?

Réglé comme un métronome, François Ozon tourne un film par an, parfois plus, avec des réussites diverses. Réussites dont fait partie ce Dans la maison, thriller intime et subtil porté par un formidable duo de comédiens : Fabrice Lucchini bien sûr, mais aussi Ernst Umhauer dans le rôle de Claude, jeune acteur qui s’inscrit dans la grande lignée de ces adolescents amènes et inquiétants, manipulateurs et naïfs. Un film tendu, remarquablement bien écrit. À voir.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
20/02/2013
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Piste Audiodescriptive
sous-titres
Français pour malentendants
10
10
image
À l'écran, c'est splendide ! Avec une mise en scène au cordeau, un piqué redoutable, des décors froids et austères remarquablement mis en valeur, mais des contrastes percutants, l'image de ce thriller psychologique est remarquable. Nette, sobre et très classe.
8
10
son
Il y a, a priori, peu de matière intéressante, mais au final, la partition violons et piano de Philippe Rombi trouve une jolie place en arrière-plan, derrière les dialogues, les ambiances et la voix off. Très chouette.
7
10
bonus
- Making of (51')
- Scènes coupées (13')
- Bêtisier (11')
- Sujet sur l'avant-première au Grand Rex (6')
- Essais des costumes (3')
- Projets d'affiches
- Bande-annonce
La nature même de l'interactivité et la fibre comique de Fabrice Luchini tranchent radicalement avec l'esprit du film. Ici, tout semble joyeux et léger. Cela dit, on retrouve les mêmes suppléments que partout ailleurs. Conformisme, quand tu nous tiens.
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