Blindness
Année : 2008
Réalisateur : Fernando Mereilles
Casting : Julianne Moore, Mark Ruffalo, Gael Garcia Bernal, Alice Braga, Danny Glover, Yusuke Iseya
Éditeur : Pathé
BD : BD-25, 121', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics (certaines scènes de violence et le climat éprouvant de ce film peuvent perturber un jeune public)
Sortie : 27/05/09
Prix ind. : 29,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
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2.35
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HD 1 080p (VC-1)
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16/9 natif
Bande-son
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Français DTS-HD Master Audio 5.1
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Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Adapté du roman L’aveuglement de José Saramago, Blindness se déroule dans une mégapole imaginaire (en fait, Sao Paulo), frappée par une épidémie de cécité aussi brutale qu’inexpliquée. La contagion gagne la ville à une vitesse fulgurante, provoquant scènes de panique et retour express à la barbarie.
Mises en quarantaine dans les hôpitaux de la ville, les victimes s’organisent tant bien que mal. Parmi elles, une jeune femme épargnée par la maladie (Julianne Moore) décide d’accompagner son mari (Mark Ruffalo) dans l’un de ces mouroirs, et tente d’organiser un semblant de vie civilisée. Mais l’enfermement et le désir de survivre coûte que coûte exacerbent les tensions et réveillent les pulsions primitives des uns et des autres.
Révélé par La cité de Dieu, description virulente de la vie dans les favelas de Rio, Fernando Mereilles signe ici un troisième film saisissant. Blindness exploite aussi bien les ficelles du cinéma d’anticipation (on pense à Soleil vert ou à La nuit des morts vivants), que celles du drame métaphysique à la manière du Temps du loup de Michael Haneke. Mais plutôt que de rester cantonné aux limites du genre et d’exploiter sa puissance politique (formidable première partie du film), Mereilles multiplie les métaphores et autres séquences symboliques. Si bien que l’on a parfois l’impression d’un film un peu pontifiant qui, à force de vouloir rendre signifiant chacun des éléments du récit, substitue à des individus en particulier des généralités sur la condition humaine. Un film à voir, et à ressentir, donc.
Jean-Baptiste Thoret - Publié le 18/05/09
Interview Fernando MeirellesEn 2002, le cinéaste brésilien Fernando Mereilles réalise
La cité de Dieu, description hallucinée et violente de la survie dans les favelas de Rio, sous l’influence du
Pixote de Hector Babenco. Suivront
The Constant Gardener (2004) et aujourd’hui
Blindness, adaptation du roman éponyme de l’écrivain communiste José Saramago.
Film catastrophe qui décrit le chaos dont s’empare une mégapole indéterminée suite à une épidémie de cécité,
Blindness ressemble à une œuvre de Romero filmée par Innaritu. Des aveugles parqués dans des hôpitaux laissés à l’abandon, des groupes de survivants qui redécouvrent à-coups d’horreurs et de viols la loi du plus fort, le dernier film de Fernando Mereilles vaut moins pour son concept valise (nous sommes devenus aveugles) que pour son autopsie rigoureuse d’une humanité victime et responsable d’une descente aux enfers infernale. Rencontre.
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Bonus
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De l'ombre à la lumière : le making of (55') |
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Seize séquences vues des coulisses du tournage (34') |
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Scènes coupées (6') |
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Film annonce (2') |
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Photos et diaporama (3') |
Ne manquez surtout pas le making of et les coulisses du tournage (comment simuler la cécité ?), avec un passage émouvant en compagnie de l'auteur du roman, José Saramago. |
Image
Une photographie extrêmement typée, solaire et chargée de matière, mais superbe. Le grain, les effets net/flou, les jeux de miroirs, tout passe à merveille et brille sur ce Blu-Ray. Très beau. |
Son
Évidemment, un de nos sens est particulièrement développé ici : celui de l'ouïe. Un gros travail sonore à base d'effets dans tous les recoins de la pièce et d'ambiances aussi subtiles que ciblées. La distribution sur les enceintes fait merveille en VO comme en VF, et nous emmène tout droit en enfer, dans le dortoir N°3. |