par Paco Altura
09 mars 2016 - 10h44

Agents très spéciaux : code U.N.C.L.E

VO
The Man from U.N.C.L.E
année
2015
Réalisateur
InterprètesHenri Cavill, Armie Hammer, Alicia Vikander, Elizabeth Debicki, Hugh Grant, Luca Calvani
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Durant la Guerre Froide, Napoléon Solo, un espion américain, est contraint de faire équipe avec le brutal mais très efficace agent du KGB Illya Kouriakine. Les deux hommes, épaulés par l’as de la mécanique Gaby Teller, traquent une organisation criminelle internationale qui, avec l’aide d’anciens Nazis, menace de faire commerce d’armes nucléaires.

Le réalisateur Guy Ritchie a eu les mains libres pour restituer, avec un faste visuel de chaque instant, l’élégance vintage (photo, décors, mode…) des années 60. Angoissé à l’idée de ne pas faire original, celui qui a réveillé Sherlock Holmes joue la carte du bon vieux cinéma à l’ancienne qui en met plein les mirettes. L’action est solide, bien ficelée et nourrie de ce mélange violence et humour qu'affectionne depuis ses débuts Guy Ritchie, comme le démontrent une hallucinante traque automobile dans Berlin Est, une hilarante poursuite en bateau ou encore une séance de torture électrique.

Soucieux, malgré la patine revendiquée de son film, de faire original, Guy Ritchie ose et souvent réussit des séquences originales, notamment l’audacieuse attaque de la base des méchants traitée de A à Z en split‑screen. Mais le film pâtit malgré tout d’un gros défaut qui, lui aussi, doit tout à Guy Ritchie. Le réalisateur adore manifestement le personnage du kagébiste Kouriakine, brute sanguine mais amateur d’échecs incarné avec beaucoup de personnalité sinon d'originalité par Armie Hammer. Un Kouriakine qui a les meilleures scènes, occupe les bonnes places dans les bagarres et mène les gags les plus drôles.

Du coup, Napoleon Solo campé par Henry Cavill passe en permanence au second plan. Solo, clairement écrit comme le personnage principal du récit, est à l'écran en permanence traité comme un modeste second couteau, un contrepoint léger et trop transparent qui freine le récit plus qu’il ne le fait avancer. La force du film s’en trouve amoindrie et le pari de Guy Ritchie de rendre hommage aux classiques de l’espionnage tout en faisant du neuf perd en route une partie de ses atouts.

Agents très spéciaux est comme un champagne un peu clinquant. La bouteille est belle, le breuvage flatte le palais, mais les saveurs ne restent pas en bouche.

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blu-ray
cover
The Man from U.N.C.L.E
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
03/02/2016
image
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital TrueHD 7.1
Anglais Dolby Digital TrueHD 7.1
sous-titres
Français
10
10
image
Côté image, ce Blu-Ray juste somptueux offre un écrin précis, un piqué sans faille et des couleurs bien contrastées aux magnifiques décors ainsi qu'à la reconstitution esthétique et chicissime des années 60. En intérieur et extérieur, de jour comme de nuit, on frôle l'orgasme esthétique devant une qualité sensationnelle.
10
10
son
Même constat que pour l'image : les pistes sonores VOST et VF, précises et touffues à souhait, magnifient l'ambiance avec de belles salves de graves et une spatialisation de haut vol, aussi bien au cours des scènes d'action que lors des passages dialogués. Un vrai régal pour le Home Cinéma comme pour les oreilles du spectateur. Merci le 7.1 pour ce petit supplément de présence qui fait toute la différence. Ceux qui n'ont que du 5.1 à disposition ne seront pas déçus non plus.
5
10
bonus
- Vue d'espion : recréer les années 60 (8')
- Une classe supérieure de héros (7')
- Les motos métisse : classes et très british (4')
- Les gars de U.N.C.L.E (4')
- Un homme aux talents extraordinaires (3')
- U.N.C.L.E : espion sur le plateau (5')
- Copie digitale
Des bonus attrayants et rythmés mais qui laissent paradoxalement une sensation de manque. On aurait aimé par exemple que la soigneuse reconstitution des années 60 et les quelques anachronismes revendiqués par Guy Ritchie (la voiture tout terrain) soient plus longuement traités et analysés. Le corpus de bonus se déguste avec plaisir mais se contente d'une plongée un peu superficielle sans vraiment creuser le travail soigneux, notamment de mise en scène.
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