par Vincent Morette
le 07 septembre 2023

Samsung TQ55S95C

A
note
8.8
10
label
prix
2 499 €
les plus
  • Système anti-reflet très performant
  • Impressionnant Neural Quantum Processor 4K
  • Pic lumineux à 1 296 vrais nits
  • Image SDR et HDR au top
  • Technologie QD Oled
  • Design magnifique
  • Input Lag record (4,3 ms en 4K/144)
  • Fonction OTS+ efficace
  • Télécommande à batterie solaire
  • Fonction Q-Symphony 3.0
  • Smart Hub complet, réactif et stable
  • HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 120 Hz), FreeSync Premium Pro et G‑Sync
  • Compatibilité 144 Hz
  • Choix d'un Tone Mapping statique ou dynamique
les moins
  • Pas de HDR Dolby Vision
  • Ergonomie télécommande malaisée (petits boutons, gros doigts s'abstenir)
présentation

Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision -et dernier cri- comme un Colorimètre Klein K-10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven-G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le Samsung QE55S95C, même s'il fait preuve de réglages satisfaisants au premier allumage, nécessite un calibrage fin SDR et HDR pour jauger de ses réelles capacités.

 

 

 

 

Évolution de la série Samsung S95B d'obédience Oled apparue en 2022, la première du genre depuis une décennie au catalogue de la marque, la série Samsung S95C est l'occasion pour le groupe coréen de démontrer tout son savoir-faire technologique en la matière avec près de 1 300 nits au compteur, en plus de contrer LG et sa série G3 dotée elle aussi d'un important pic lumineux grâce à l'utilisation du procédé MLA (MicroLens Array). À savoir, les écrans Samsung S95C font appel à une technologie dénommée QD Oled développée par Samsung Display et bien différente de celle White Oled mise en œuvre sur les téléviseurs LG (cf. illustration ci-dessous), ou de celle embarquée sur le premier TV Oled signé Samsung, le KE55S9C brièvement proposé par la marque en 2013, Oled RVB.

 

 

Déjà présent sur les téléviseurs LCD LED Edge, LCD Global Dimming, LCD Full LED Local Dimming et LCD Mini LED, Samsung est désormais un acteur qui compte sur le marché TV Oled.

 

Samsung TQ55S95C, zoom sur le design

Le design des TV S95C est réellement splendide. Avec le boîtier One Connect déporté ou enchâssé dans le support du pied, la finesse de l'écran est extrême, quelques millimètres seulement, sur toute sa hauteur (cf. photo ci-dessous). Le pied, constitué d'une feuille de métal est idem à celui des modèles S95B et l'encadrement de la dalle est des plus fins. L'allure générale est vraiment splendide avec une belle impression de légèreté.

 

  

Pour le reste, nous retrouvons évidemment tous les réglages habituels : choix du mode Image (Dynamique, Standard, Cinema et Filmmaker Mode plus un mode Jeu pour réduire l'Input Lag), Rétroéclairage, Contraste, Luminosité, Couleur, Netteté, Gamma… Nouveau cette année, le choix d'un Tone Mapping statique ou Actif (cf. plus bas notre section Traitements Image et Input Lag), ce qui autorise un calibrage fin du téléviseur, dans le strict respect de la courbe EOTF et des intentions créatives du réalisateur ou directeur photo. Le paramètre de Réduction du bruit remplace toujours tous les réducteurs de bruit, avec la possibilité de le désactiver, de le régler sur Bas ou Auto. 

 

spécifications
  • référence Samsung TQ55S95C
  • type Oled
  • diagonale de l'image 55'' (140 cm)
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
  • réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, boîtier One Connect
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
  • usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), choix du Tone Mapping, réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv Tizen 7.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
  • son 4.2.2, 70 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
  • consommation 91 W en SDR, 291 W en HDR (0,5 W en veille, mode réseau désactivé)
  • dimensions (l x h x p) 1 225,6 x 771,4 x 267,9 mm
  • poids 23,9 kg
9
10
concurrence

Cette année encore, le seul opposant du Samsung TQ55S95C se trouve chez son concurrent national avec le LG OLED55G3 aussi bien que le plan pécuniaire que des performances. Les séries S95C et G3 sont en effet les seules d'obédience Oled à proposer un tel pic lumineux (1 296 nits mesurés sur le 55S95C et 1 340 nits sur l'OLED55G3), la première avec la technologie QD Oled, la seconde avec le procédé White Oled/MLA. Des deux, le Samsung est donc toujours l'unique écran additif pour une justesse accrue des couleurs. 

 

Un mot sur les TV Mini LED qui proposent, pour un tarif au pire équivalent, au mieux sensiblement plus abordable, des performances encore plus impressionnantes en luminosité, encore moins-disants en densité des noirs. Hisense, LG, Philips, Samsung et Sony proposent de tels spécimens.

concurrence
  • référence Samsung TQ55S95C
  • type Oled
  • diagonale de l'image 55'' (140 cm)
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
  • réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, boîtier One Connect
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
  • usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), choix du Tone Mapping, réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv Tizen 7.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
  • son 4.2.2, 70 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
  • consommation 91 W en SDR, 291 W en HDR (0,5 W en veille, mode réseau désactivé)
  • dimensions (l x h x p) 1 225,6 x 771,4 x 267,9 mm
  • poids 23,9 kg
verdict technique

Après un calibrage fin, l'image proposée par le Samsung TQ55S95C est incroyablement splendide en SDR, soit via une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu-Ray. Grâce au rendu des noirs absolument parfaits (technologie auto-émissive), la dynamique de l'image est réellement exceptionnelle.

 

 

Mais, une fois de plus, c'est en présence d'un signal HDR que le Samsung TQ55S95C révèle tout son potentiel, énorme cette année avec un pic lumineux frôlant les 1 300 nits. En présence de cette luminosité, les noirs abyssaux de la technologie Oled procurent une dynamique inédite. De même, les performances du TV en matière de Color Volume, le meilleur jamais mesuré dans notre laboratoire de test) lui permettent d'afficher une image aux couleurs riches, soutenues, pour un résultat incroyable à l'écran. Un vrai feu d'artifice de couleurs, de lumières (spéculaires étincelants) pour une lisibilité accrue et une impression de netteté décuplée. Les disques 4K Ultra HD Blu-Ray trouvent ici un diffuseur de choix pour exploiter leurs caractéristiques, idem pour le jeu vidéo avec une « gouache » inédite sur Oled. Forza Horizon 5 sur Xbox Serie X ou encore God of War : Ragnarökt sur PS5 offrent un véritable féerie pour les yeux.

 

Pour faire simple et court, le Samsung TQ55S95C nous a procuré sans aucun doute la plus belle image disponible sur le marché grand public, technologie LED, Mini LED et Oled confondues (les écrans Micro LED n'entrent pas en ligne de compte).

 

 

Alors, certes, le défaut présent sur le S95B de l'an dernier est toujours de mise. Dans une pièce sombre éclairée par une lumière d'appoint, selon son placement et donc l'angle de réflexion de lumière sur l'écran, ce dernier peut apparaître violine et les noirs un poil grisés. Mais c'est une anomalie mineure qui peut facilement être aplanie : faire le noir complet, déplacer la lumière d'appoint derrière l'écran… Sans compter que ce problème a peu de chance de se manifester naturellement, nous avons œuvré pour le reproduire en déplaçant notre source lumineuse à de multiples reprises avant d'y parvenir.

 

Samsung TQ55S95C, traitement vidéo NQ4

Le processeur des écrans Samsung S95C est identique à celui des téléviseurs de la série Samsung S95B millésime 2022. Il est doté  de vingt modules Deep Learning (réseau neuronal), spécialisés chacun dans une tâche spécifique (les textures, les visages, les paysages…).

 

 

À travers la fonction Neural Analyser, le téléviseur va choisir d’appliquer seul, et en temps réel, le meilleur procédé de mise à l’échelle de l’image parmi sa bibliothèque d'algorithmes d’Upscaling optimisés (cf. illustration ci-dessous), pour les sources SD et HD. Au final, l’image mise à l’échelle Ultra HD 4K apparaît encore plus détaillée, notamment dans les parties comptant de nombreuses textures.

 

 

Samsung TQ55S95C, section sonore

On constae du nouveau au chapitre sonore avec la présence du système OTS+ (Object Tracking Sound+) qui compte un total de huit HP (système 4.2.2) pour une puissance totale délivrée de 70 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les canaux Hauteur des bandes-son Dolby Atmos + 2 x 10 W pour les basses). Pour rappel, le système OTS+ a pour but de « coller » le son des objets à leur mouvement dans l'image pour un meilleur réalisme (cf. photo ci-dessous) et ça fonctionne plutôt bien. À noter aussi la fonction Q-Symphony 3.0 qui consiste, en présence d'une barre de son Samsung Q-Series 2020/2021/2022, à profiter des haut-parleurs du téléviseur en plus de ceux de la barre sonore pour magnifier la reproduction sonore, son ampleur et sa spatialisation. Nouveau en 2023, la barre de son profite des importantes ressources processeur du téléviseur pour optimiser le calibrage et le rendu sonore. Là encore, ça marche.

 

 

Les TV Samsung S95C bénéficient toujours de la compatibilité Dolby Atmos. Celle-ci est également de mise via la fonction Q-Symphony 3.0. Plus fort, les pistes Dolby Atmos sont décodées à travers la barre de son même si cette dernière est connectée sans-fil au téléviseur. Ça marche plutôt très bien avec une scène sonore 3D réussie (en fonction des capacités de la barre de son bien sûr) même si, il faut le préciser, le signal transitant entre le TV et la barre sonore est dans cette configuration compressé.

 

 

Smart TV Tizen 7.0

Au chapitre des nouveautés encore, il faut signaler la nouvelle l'interface Tizen 7.0. Toutes les applications indispensables sont présentes et de nouvelles arrivent régulièrement. On peut signaler les applications de box dématérialisées (cf. notre mini-dossier Smart TV Samsung 2018 à 2022, cap sur les box TV dématérialisées) ou encore le Smart Gaming Hub qui permet de jouer aux meilleurs titres du moment sans consoles ni PC Gaming (applications Xbox, GeForce Now…).

 

 

L'assistant vocal Bixby est toujours disponible, de même pour Amazon Alexa. Et il est possible de switcher aisément de l'un à l'autre via le menu. De même, la série Samsung S95C est compatible avec le codec AV1.

 

Samsung TQ55S95C, vrac et jeu vidéo

À savoir, En présence d'un PC raccordé apparaît une nouvelle « barre de jeu » regroupant toutes les informations en un seul endroit, permettant de configurer aisément et rapidement le TV selon ses envies. Cette barre de jeu donne aussi des informations précieuses, par exemple le nombre d'images par seconde affichées à l'écran. Avec un PC raccordé, le mode Super Ultrawide GameView offre aux joueurs la possibilité de jouer dans différents ratios larges d'image, 21/9 ou 32/9 (cf. photo ci-dessous), si la carte graphique et le jeu le permettent bien sûr, avec des barres noires (dans lesquelles peut venir se loger la barre de jeu ou même, nouveauté en 2022, la carte du jeu pour profiter d'informations supplémentaires).

 

 

Il faut aussi évoquer le revêtement anti-reflet de la dalle. Déjà performant en 2022 sur les dalles des TV S95B, il est sensiblement plus efficace en 2023, c'est vraiment remarquable. Un atout qui facilite son agencement dans toutes les pièces, même à côté d'une fenêtre alors que c'est impossible avec les la majorité des TV Oled des autres marques. 

 

 

Dernière précision, les quatre connecteurs HDMI 2.1 (VRR, ALLM, 4K/120, eARC) gèrent parfaitement le FreeSync Premium Pro (soit jusqu'en 120 Hz/HDR) mais aussi le G-Sync même si ce n'est pas « officiel ».

 

Samsung TQ55S95C, le meilleur des TV Oled

Vous le constatez (cf. notre batterie de mesures plus bas), le Samsung TQ55S95C s'avère d'emblée comme le Must des TV Oled. Même si les TV Oled LG sont toujours imbattables sur la justesse de la colorimétrie via un 3DLUT (table de conversion couleur) embarqué ultra-performant, le Samsung TQ55S95C également performant sur ce point fait presque jeu égal avec les spécimens LG G3 en matière de pic lumineux et (très) sensiblement mieux en termes de Color Volume. Avec au final une image affichée incroyablement colorée, lumineuse et pêchue, en un mot inédite sur un diffuseur Oled.

 

 

Si la gestion d'un signal SDR est tout bonnement parfaite avec une qualité de restitution à l'écran qui fait honneur à la TNT, aux DVD et surtout aux Blu-Ray, on le répète c'est surtout avec des contenus HDR (galettes 4K Ultra HD Blu-Ray, jeu vidéo consoles ou PC Gaming, sélection de contenus YouTube…) que le 55S95C explose littéralement les mirettes. En effet, jamais un signal HDR n'aura été autant sublimé sur un diffuseur Oled, au point d'égaler sur le sujet la référence en la matière, les TV Neo QLED 2023 Samsung basés sur la technologie LCD Mini LED. Cela s'explique par la capacité des TV S95C à profiter du meilleur des deux mondes, d'un côté un noir absolu et de l'autre un pic lumineux proche de 1 300 nits (tenu dans le temps surtout), soit supérieur d'environ 40% aux S95B de l'an dernier, sans oublier un très large Color Volume, les seuls modèles dans ce cas sur le marché.

 

Bien sûr, le Samsung TQ55S95C excelle aussi dans le cadre d'une utilisation plus professionnelle tel un moniteur informatique (génial la fonction Multiview autorisant l'affichage de deux sources différentes : ordinateur et streaming ou navigateur internet et smartphone, cf. photo ci-dessous), une configuration de plus en plus de mise avec le développement du télétravail. Enfin, il faut aussi mentionner sa capacité à magnifier tous les contenus en provenance du net, même ceux de résolution faiblarde (merci les différents modules Deep Learning et la puce Neural Quantum Processor 4K surpuissante).

 

 

Pour le reste, on retrouve les grandes qualités qui ont contribué à la renommée et au succès des TV de la marque, à savoir des fonctionnalités à foison (mode Ambiant, fonction SmartThings) et un OS Tizen 7.0 à l'interface totalement revue (proche de Google TV) avec par exemple une section nouvelle dédiée à l'univers du jeu vidéo. Le tout parfaitement stable et toujours aussi simple à utiliser malgré une richesse supérieure de contenus accessibles directement via l’interface, sans clic additionnel. Seule la télécommande, de taille réduite, n'est pas adaptée aux grosses mains. Et ces boutons afférents ne facilitent pas son usage dans le noir. En revanche, son panneau solaire facilite la vie de l'utilisateur.

 

  

conclusion

Au final, arrivée sur la pointe des pieds en 2022 sur le segment des TV Oled, Samsung n'aura pas mis longtemps avant de densifier sa gamme de diffuseurs Oled et de proposer une série TV à la pointe des technologies pour afficher une image réellement splendide. Le Samsung TQ55S95C incarne donc le meilleur de l'Oled : noirs parfaits, énorme pic lumineux et féérie des couleurs.

 

Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci-dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand). 

benchmark
  • pre-cal SDR
  • post-cal SDR
  • color volume
  • valeur spectrale
  • pre-cal HDR
  • post-cal HDR
  • peak Luminance Stability vs. Windows Size
  • gamut Coverage DCI-P3
  • traitements image et Input Lag
8
10
pre-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 1,92 gamut Rec.709 dE (moyen) 1,27 gamma 2,33 pic lumineux SDR 219 mode image Cinema

Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs plutôt juste avec un Delta E moyen relevé à 1,92 (avec un écart maximum à 2,82), soit des chiffres proches du 55S95C millésime 2022. C’est excellent même si la courbe de gamma manque un poil de linéarité (mais c'es bien mieux que sur le S95B) et la température de couleur affiche 6 372,3 °K (cf. capture ci‑dessus). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 1,27 et le plus grand écart affiche 2,77 (cf. photo ci‑dessus), là encore des chiffres proches du S95B. Sur ce point, c'est également très bon. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche environ 219 nits (comme sur le S95B).

 

Il est évident que pour n’importe quel utilisateur, le fait de pouvoir profiter dans de bonnes conditions, ou presque, de son TV dès la sortie de carton est un plus. En revanche, si Monsieur Toutlemonde peu exigeant sur la précision de l'image peut se contenter de ces résultats, c’est impossible pour nous, habitués que nous sommes à un rendu colorimétrique quasi‑parfait sur nos diffuseurs. Les mesures du 55S95C au premier allumage démontrent en effet que ce dernier n'est pas optimal, notamment en matière de pic lumineux trop important pour un signal SDR, ce qui vient bien sûr grandement fausser le rendu à l'écran des couleurs, notamment celles de la carnation. Un calibrage s'impose, donc.

9
10
post-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 0,2 gamut Rec.709 dE (moyen) 0,95 gamma 2,41 pic lumineux SDR 107 mode image Cinema

Après calibrage, c'est vraiment beaucoup mieux. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 10,2 pour un Delta E moyen de 0,32 (cf. photo ci‑dessus), c'est donc quasi parfait. La courbe de gamma pratiquement linéaire est mesurée à 2,41 pour une température de couleur relevée à 6 519,5 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,95 en Rec.709 (écart maximum à 2,14). Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche près de 107 nits. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc sensiblement la donne.

 

À noter, contrairement aux TV Oled d'obédience White Oled où la température recherchée est de 6 700° (soit la valeur AWP pour Alternate White Point car ces écrans ne sont pas additifs), le but ici est d'approcher au maximum la valeur 6 500°K (D65) comme le commandent les normes professionnelles (UIT‑R BT.709). En effet, les TV QD Oled sont des écrans dits additifs : l'addition des trois couleurs primaires Rouge, Vert et Bleue donne le blanc.

10
10
color volume

Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Samsung QE55S95C peut afficher 189,9% du Rec.709, 127,3% du DCI‑P3 et 86,93% du Rec.2020. Des résultats surprenants et absolument remarquables, sensiblement supérieurs à ceux du S95B de l'an dernier qui battait déjà tous les records en la matière. Bref, le Samsung TQ55S95C place très haut la barre et s'avère offrir le meilleur Color Volume jamais mesuré dans notre laboratoire.

valeur spectrale

Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on remarque un graphique excellemment équilibré entre les trois couleurs, plus encore que sur le Samsung QE55S95B testé l'an dernier, a contrario des dalles White Oled où le rouge est très en retrait et des dalles LCD QLED ou le bleu est dominant. De plus les pics de couleur sont étroits, gage de pureté des couleurs, donc de leur énergie. De très bon augure pour le rendu colorimétrique…

5
10
pre-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 8,32 gamut Rec.2020 dE à 50% (moyen) 12 pic lumineux HDR 1 295 mode image Cinema

Les mesures de précalibrage HDR en mode Cinema affichent une Balance des Blancs carrément à l'ouest avec un Delta E moyen relevé à 8,32 (avec un écart maximum de 24,88). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen à 10,4 et le plus grand écart affiche 12. C'est donc là aussi n'importe quoi. La faute à la sélection en usine du paramètre Actif dans le nouveau menu Mappage Tonal HDR des téléviseurs millésime 2023 (c'est pourquoi nous avons publié nos mesures ‑en mode Cinéma on le rappelle‑ avec ce paramètre ; le résultat s'avère sensiblement différent avec la sélection du mode Statique ou directement en mode Filmmaker). Si ce nouveau réglage est une très bonne chose en soi (Statique respecte bien mieux la courbe EOTF, Actif correspond au rendu Samsung avec des couleurs trop saturées et trop lumineuses, cf. la bosse de la courbe EOTF sur la capture ci‑dessous), le choix du paramètre Actif affiche une image totalement irrespectueuse de la norme EOTF. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 1 295 nits, un chiffre environ 40% supérieur à celui du S95B millésime 2022, il faut le souligner.

 
9
10
post-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 0,7 gamut Rec.2020 à 50% (moyen) 2,3 pic lumineux HDR 1293 mode image Cinema

Après calibrage, on retrouve le sourire. La Balance des Blancs affiche un écart Delta E maximum de 1,33 pour un Delta E moyen de 0,7 (cf. photo ci‑dessus), des résultats bien meilleurs que ceux du S95B. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 1,1 en Rec.2020 (à 50%) et un écart maximum de 1,7. Plus important, la courbe EOTF est ici (presque) parfaitement respectée. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche un peu moins de 1 293 nits, une valeur très importante qui a des répercussions visibles immédiatement sur l'affichage d'un rendu HDR. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.

 
9
10
peak Luminance Stability vs. Windows Size
fenêtre 10% blanc 1296 fenêtre 100% blanc, ABL désactivé - fenêtre 100% blanc, ABL activé 265,4

Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici 1 285 nits. Et si l’on constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 25% (elle est étonnamment tenue à son maximum sur les précédentes et pendant un temps relativement long contrairement aux écrans White Oled), elle diminue drastiquement au palier 50% (mais elle reste largement plus élevée que les TV White Oled au même palier) pour plafonner aux alentours de 265 nits pour un écran 100% blanc. Pour info l'ABL (Average Brightness Level) s'active à partir d'une fenêtre de blanc occupant 25% de l'écran. Ce dernier à pour but de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran (ici des Oled bleues) sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes et de marquer l'écran (phénomène Burn‑in). Pour info encore, la technologie QD Oled grâce à l'utilisation de nanocristaux Quantum Dots apparaît notablement moins sensible au marquage que celle White Oled (seul le temps le confirmera néanmoins).

 

À savoir, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/25% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.

10
10
gamut Coverage DCI-P3

En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Samsung QE55S95C, le DCI‑P3 est couvert à 99,6% et le Rec.2020 à 90,37%, des résultats une nouvelle fois excellents.

 
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traitements image et Input Lag

La grosse nouveauté des téléviseurs Samsung millésime 2023 réside donc dans le choix possible, en présence d'un signal HDR, du Tone Mapping opéré par le téléviseur : Statique ou Actif. Souvent critiqué dans les tests pour ne pas suivre correctement la courbe EOTF et un rendu 100% fidèle aux attentions du réalisateur ou du directeur de la photographie, Samsung souhaitant afficher une image plus « péchue » à l'écran, le constructeur propose donc cette année une alternative à sa vision avec le paramètre Statique. Avec ce dernier, la courbe EOTF est respectée (sauf très légèrement dans le bas entre 10% et 20%, trahissant très certainement en l'absence de 3DLUT la volonté des ingénieurs coréens de déboucher les zones de pénombre de l'image pour une meilleure lisibilité). En revanche, sans doute dédouanés par la présence du mode Statique, les ingénieurs Samsung se sont lachés avec le paramètre Actif offrant, pour le coup, un rendu extrêmement flatteur voire outrancier. Les couleurs sont plus que riches et très lumineuses. En gros, c'est la fête des teintes criardes…

 

Le mode Actif étant sélectionné par défaut, il s'agit de rectifier le tir dès l'allumage du TV dans les paramètres experts de l'image, section Mappage Tonal HDR, mode Statique. Ainsi paramétré, un calibrage professionnel donnera des résultats épatants, plus encore que sur les précédents TV de la marque dépourvus de ce choix de Tone Mapping. De même, en présence d'un signal HDR il faut penser à définir le bon espace couleur manuellement dans la section Espace couleur en remplaçant le choix Auto très souvent déficient par DCI‑P3. Ce dernier est préférable à BT2020 qui propose une couverture énorme mais erronée (les couleurs à 50% dérivent sensiblement par exemple). Ce bug relatif à la sélection automatique du gamut selon la nature du signal (SDR ou HDR) est malheureusement présent sur les TV Samsung depuis des années…

 

Pour le reste, le traitement vidéo made in Samsung du TQ55S95C reste très proche du celui du QE55S95B de l'an passé. La compensation de mouvement Motion Xcelerator Turbo pro, capable de prendre en charge un signal jusu'en 144 Hz propose toujours une précision et un naturel excellents. La fréquence d'affichage s'adapte à la source quelle que soit la cadence du contenu (24, 50, 60, 120 ou 144 im/s) ce qui apporte un surcroît de clarté, surtout pour les chaînes TV. 

 

Doté de la puce Neural Quantum Processor 4K (identique de celle du QE55S95B) très puissante, boostée au Deep Learning (cf. plus bas) et associé à une dalle Oled à la vélocité extrême , le QE55S95C surclasse ses concurrents en termes de performances des algorithmes d'Upscaling (cf. plus bas), de fluidité et de compensation de mouvement. En premier lieu, un signal 24 Hz natif gagne en fluidité, entendez par‑là que l’effet stroboscopique, sur les panoramiques par exemple, est moins marqué. Le secret de cet affichage tient dans une conversion 5/5 Pull Down du signal, transformant le 24 Hz en 120 Hz (24 x 5 = 120), ce qui a pour effet d'éliminer le phénomène de judder. On retrouve bien sûr la possibilité de personnaliser à son goût les réglages de Flou et de Vibrations pour une image plus ou moins fluide, plus ou moins précise. Là encore, c’est très bon avec un phénomène Stutter (flou de mouvements) mieux contrôlé.

 

On le précisait plus haut, le processeur du TQ55S95C est idem à celui du QE55S95B, il embarque donc toujours 20 modules Deep Learning pour analyser le signal entrant, pas moins, chacun spécialisé dans une tâche particulière. Ainsi, via la fonction Brilliant 4K AI Upscaling, le téléviseur va appliquer le meilleur procédé de mise à l'échelle en fonction de la nature du signal : 720p, 1 080p ou 2 160p, signal compressé en provenance du Net, issu d'une plateforme de streaming, image bruitée… En clair, le téléviseur fait appel aux modules adéquats présents dans les entrailles du Neural Quantum Processor pour nettoyer, améliorer et magnifier l'image affichée sur sa dalle Ultra HD 4K.

 

Cela signifie aussi que le téléviseur est capable de générer seul divers algorithmes d’Upscaling optimisés, en temps réel, essentiellement pour les sources SD et HD via une analyse fine du signal vidéo. Au final, l’image Ultra HD 4K offre une fluidité extrêmement stable, de très bons travellings, et une précision exceptionnelle dans les mouvements. Nous avons rencontré peu d'artefacts de mouvement. On retrouve évidemment l'activation du mode Clear Motion, sorte de BFI (Black Frame Insertion) qui permet d'améliorer encore cette précision d'image en mouvement contre un effet de scintillement présent et une perte flagrante de luminosité. D'autre part, Samsung poursuit le développement du mode Jeu avec le procédé Dynamic Black IQ. Ce dernier améliore la lisibilité des zones sombres de l'image. Le tout avec un Input Lag toujours exceptionnel de célérité, mesuré à 10 ms en 1 080p/60, 5,2 ms en 2 160p/120 et 4,3 ms en 2 160p/144.

 

Pour rappel, le mode Game Motion Plus (adapté au jeu vidéo donc) est également très intéressant, puisqu'il permet d'activer le procédé compensation de mouvement du TV avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez bas (26 ms 2 160p/60).

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