par Claude Dubois
le 05 octobre 2010

Smyth Research SVS Smyth Realiser A8

A
note
7.4
10
label
prix
2 990 €
les plus
  • Pas besoin de salle dédiée
  • Pas besoin de matériel encombrant
  • Aucune nuisance sonore, même le son à fond
  • Améliorable sans surcoût (suffit de refaire une capture, avec de meilleures enceintes par exemple)
les moins
  • Pas d’entrée HDMI
  • Télécommande peu engageante
  • Plaisir solitaire
présentation

Oublier toutes les contraintes acoustiques d’une salle Home Cinéma ? C’est possible avec le SVS Smyth Realiser A8 ! Vous possédez un écran plat de bonne taille, ou mieux, un vidéoprojecteur pour une belle et grande image. Vous avez aussi la source adéquate, un lecteur Blu-Ray, mais votre système sonore n’est pas à la hauteur ? Contraintes d’espace, d’esthétique, de bruit, de budget…

Et pourtant, vous rêvez d’un son cinéma pour des séances Home Cinéma mémorables. Réjouissez-vous, c’est aujourd’hui compatible avec vos contraintes grâce au génie de deux frères ingénieurs acousticiens irlandais, auteurs par ailleurs du Coherent Acoustic, l’algorithme du DTS. Leur dernière invention, le SVS Smyth Realiser A8, est une révolution comme l’univers audio n’en rencontre pas souvent. Et dont les applications Home Cinéma retentissent encore dans nos oreilles.


Ils ont réussi une prouesse inédite : ressentir via un simple casque stéréo (non fourni) toutes les sensations sonores d’un système audio constitué de vraies enceintes, associées au local d’écoute. Et pas seulement en configuration stéréo, c’est-à-dire avec une seule paire d’enceintes. En vertu du célèbre adage « Qui peut le plus, peut le moins », le SVS Smyth Realiser A8 est capable de reproduire fidèlement à travers un casque stéréo une installation audio comptant jusqu’à sept enceintes et un caisson de grave. Soit un système 7.1, le top du son Home Cinéma. Et ce n’est pas un hasard…


Point de magie derrière tout cela. Pour obtenir ce résultat exceptionnel, le SVS Smyth Realiser A8 applique le principe bien connu de la convolution. Une empreinte sonore correspondant à la transformation du son opérée par toute la chaîne audio (électronique, enceinte, emplacement, local) jusqu’à nos oreilles est appliquée sur chaque canal audio. Mais pas une empreinte moyennée, d’origine inconnue. Le SVS Smyth Realiser A8 intègre directement un système de mesure avec des microphones à insérer dans les oreilles. Un principe similaire à celui des systèmes de calibrage automatique des amplificateurs audio-vidéo.

On connecte le SVS Smyth Realiser A8 à l’amplificateur de la salle Home Cinéma que l’on souhaite capturer. Il suffit de placer les micros dans ses oreilles, de s’asseoir, de faire silence puis de lancer la mesure. Une série de sons tests est émise par toutes les enceintes, et à l’issue de celle-ci, le SVS Smyth Realiser A8 en déduit l’empreinte de la salle. La procédure prend cinq minutes, et il est aisé de créer autant de fichiers d’empreinte sonore (dénommés PRIR) que de salles stéréo ou multicanale, 5.1 ou 7.1.

Après ? Plus besoin de la salle ni du matériel : le SVS Smyth Realiser A8 est autonome. Chez soi, pour retrouver le son d’un système audio capturé, rien de plus simple. Il suffit de brancher le Realiser A8 sur la sortie analogique 7.1 d’un lecteur Blu-Ray d’une part (le boîtier n’intègre pas de décodeurs audio, ce qui le met à l’abri de l’obsolescence), et à un casque stéréo (choix libre) d’autre part. Bien sûr, au préalable, on aura pris soin de mesurer le casque selon la même procédure, dans le but cette fois de minimiser son interférence dans le rendu final.

spécifications
  • référence Smyth Research SVS Smyth Realiser A8
  • Capture par micros intra-auriculaires oui, fournis
  • Sortie audio numérique optique
  • Sortie audio analogique 7.1, deux sorties casque (RCA & mini-Jack 3,5 mm), stéréo pour Butckicker
  • Entrée audio analogique 7.1
  • Dimensions 58 x 220 x 176 mm
  • Poids 3 kg
concurrence

Pour faire court, il n’existe pas vraiment de concurrent au SVS Smyth Realiser A8. Le procédé Dolby Headphone utilise des données de salle générique rudimentaires et il ne peut rivaliser en puissance de calcul. Le Headzone Home HT, de Beyerdynamics, système de casque multicanal complet, intègre un système de compensation de mouvements de tête, comme le Realiser A8, mais de faible résolution spatiale. De surcroît, comme le procédé Dolby, il applique lui aussi des données de salle moyennées, de résolution simplifiée pour le calcul. L’impression, dans les deux cas, de porter un casque est donc bien réelle, au contraire du Realiser A8, où elle disparaît passées quelques poignées de secondes.

concurrence
  • référence Smyth Research SVS Smyth Realiser A8
  • Capture par micros intra-auriculaires oui, fournis
  • Sortie audio numérique optique
  • Sortie audio analogique 7.1, deux sorties casque (RCA & mini-Jack 3,5 mm), stéréo pour Butckicker
  • Entrée audio analogique 7.1
  • Dimensions 58 x 220 x 176 mm
  • Poids 3 kg
verdict technique

Se rendre chez un proche possesseur d’une belle salle Home Cinéma, en capturer les paramètres comme on prendrait une photo, puis une fois rentré chez soi écouter tous ses films et sa musique comme si l’on se trouvait au milieu de la salle de cette chanceuse personne, telle est l’expérience promise par le SVS Smyth Realiser A8. Un peu… grosse la ficelle, non ?

C’est ce que nous pensions également. Puis nous avons décidé d’essayer, en poussant le test jusqu’à rester dans la salle témoin, pour comparer l’empreinte au casque avec le son original des enceintes. Et en un mot, le résultat est bluffant. En provenance du casque ou des enceintes, le son procure les mêmes sensations. En activant l’empreinte sonore via le casque, on a toujours l’impression que ce sont les enceintes qui sont actives. Plus fort encore, ça fonctionne même en tournant la tête grâce au système de suivi de tête, par infrarouge. La signature sonore des enceintes est par ailleurs totalement respectée : le medium un peu projeté de nos enceintes haut rendement dans le cas présent. Sources stéréo, 5.1, 7.1, tout est à la bonne place, sans ajout type élargissement de la scène sonore, ni diminution. Même le caisson de grave, pourtant le plus physique des canaux, est remarquablement virtualisé. Bref, on y croit ! Par contre, ce son au casque identique à celui de l’installation complète est seulement réservée à une seule personne, celle qui a fait les mesures. Pour un(e) compagnon/compagne qui voudrait aussi écouter en parallèle via un second casque, le rendu sera moins spectaculaire (en terme de spatialisation essentiellement), même s’il reste excellent.

Mais si cette personne préfère au contraire la paix des oreilles et le silence de la lecture au tumulte du Home Cinéma, c’est l’accessoire idéal. Même avec le volume à fond les ballons, au taquet sur tous les canaux, elle n’entendra qu’un très faible murmure s’échapper des écouteurs. Pour les noctambules notamment, c’est le rêve. Alors certes, 2 990 €, c’est une somme. Mais combien faut-il débourser pour une salle Home cinéma, acoustiquement parlant, qui sonne bien ? En ajoutant les huit enceintes, l’électronique, le traitement acoustique, l’isolation phonique, la pièce immobilisée et le temps passé à la mettre en œuvre : beaucoup plus bien sûr. Sans compter que le SVS Smyth Realiser A8 peut capturer des dizaines de salles sans aucun surcoût et toujours avec un encombrement minimum.


Le produit sera en démonstration au prochain salon, à la Halle Freyssinet, 55 boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, du 08/11 au 10 novembre.

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