par Carole Lépinay
17 février 2012 - 15h30

Casanegra

année
2008
Réalisateur
InterprètesAnas Elbaz, Omar Lotfi, Mohamed Benbrahim, Ghita Tazi, Driss Roukhe, Fatima Harrandi
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Karim (Anas Elbaz) et Adil (Omar Lotfi) sont deux amis d’enfance, deux chômeurs de vingt ans qui traînent dans les rues de Casablanca. Pour tenter de subsister, ils vivent de petits larcins, l’un emploie de jeunes enfants pour la vente de cigarettes au détail, tandis que l’autre cherche à financer ce visa qui lui permettrait de partir à Malmö, une petite ville suédoise dans laquelle vit son oncle. Le quotidien des garçons, loin d’être rose, est ponctué de rencontres en tous genres et de deals douteux. Un soir, dans un club enfumé de la ville, Zrirek (Mohamed Benbrahim) leur propose une affaire. Peut‑être une échappatoire possible pour ce binôme de désaxés, ou bien la signature de leur arrêt de mort.

Très influencé par le cinéma de Martin Scorsese (le réalisateur Nour Eddine Lakhmari fait même une allusion à Mean Streets), Casanegra est un film surprenant. On a rarement vu telle énergie et telle déviance dans le cinéma marocain contemporain. Outre le discours social finalement assez commun (deux jeunes avec du potentiel auxquels la société ne laisse aucune chance), Casanegra est une fable esthétique en noir et blanc, où la ville de Casablanca incarne le personnage principal.

La nuit venue, le masque tombe, sa violence déferle au gré de balades accélérées sur un scooter volé ou d’errances stériles pourtant si proches d’une quête d’absolu. Superbe séquence où les deux jeunes hommes se retrouvent sur les toits de Casablanca ‑leur casanegra rebaptisé‑ refuge secret où il est encore permis de rêver. Bien plus qu’une pépite, Casanegra est une bombe.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
07/04/2010
image
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Arabe Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
8
10
image
Visuellement, ce film marocain présente bien. L'utilisation du format Cinémascope, la gestion des lumières et les choix colorimétries (les couleurs sont volontairement dénaturées) forment un ensemble relativement séduisant. Et ce, même si sur les séquences nocturnes, la définition est loin d'être exemplaire.
7
10
son
Une piste stéréo correcte restituant avec vigueur les dialogues (souvent nerveux) et la partition musicale à mi-chemin entre le western et le polar. Un drôle de mélange.
7
10
bonus
- Making of (22')
- Clip (3')
- Bande-annonce
Le réalisateur Nour Eddine Lakhmari commente l'évolution de son projet, tandis que ses deux principaux acteurs (non professionnels) nous confient leurs sensations et première expérience en tant qu'artistes.
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