par Jean-Baptiste Thoret
17 janvier 2011 - 15h50

La chevauchée des bannis

VO
Day of the Outlaw
année
1959
Réalisateur
InterprètesRobert Ryan, Burl Ives, Tina Louise, Alan Marshal, William Schallert
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Sept mercenaires viennent de dérober l’or de l’armée fédérale et, en plein hiver, se réfugient dans un petit village du Wyoming. Afin de se protéger, les bandits prennent la population en otage. Apeurés et désireux de sauver leur patelin, les fermiers décident de se serrer les coudes et de faire front ensemble.

Ils ont alors l’idée de faire appel à Blaise Start (Robert Ryan), un éleveur qui, autrefois, a chassé de la ville une bande d’individus peu recommandables. Start propose aux fuyards un marché : les conduire vers un passage secret situé entre les montagnes. Mais ce passage existe‑t‑il vraiment, ou n’est‑il qu’un stratagème visant à les égarer ?

André de Toth (Crime Wave, La rivière de nos amours), surnommé « le quatrième des borgnes de Hollywood », signe en 1959 avec La chevauchée des bannis son film le plus célèbre. Échec cuisant au box‑office lors de sa sortie, mais largement réévalué depuis, cette chevauchée fascine par son utilisation somptueuse du noir et blanc, par le traitement hypnotique des espaces enneigés, et par la complexité des rapports entre les personnages (le duel Ryan/Burt Yves est formidable).

Une œuvre maîtresse accompagnée d’un livre passionnant de Philippe Garnier, qui annonce peut‑être une nouvelle ère du DVD‑livre ? Un must.

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Day of the Outlaw
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
07/07/2010
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français (imposé sur la VO)
7
10
image
Un noir et blanc de haute tenue pour ce film datant de 1959. Quels contrastes ! C'est particulièrement le cas sur les scènes d'intérieur, mais les paysages enneigés révèlent également toute leur beauté sous la caméra perçante d'André de Toth. Bien sûr, on discerne quelques défauts de pellicule ici ou là (points noirs et blancs), mais le rendu de l'ensemble est assez splendide, et inespéré.
5
10
son
Une stéréo bien présente qui ressemble fortement à une piste mono doublée à droite et à gauche. La musique n'est pas en reste avec une belle présence dès les premières minutes de film. Tout comme les ambiances, surtout en VO. En français, le film semble plus dépouillé. On apprécie aussi les dialogues, jamais agressifs, mais ronds et impactants.
10
10
bonus
- Commentaire audio du réalisateur
- Sujet sur André de Toth par le scénariste Patrick Francis (7')
- Le western dreyerien par Bertrand Tavernier (26')
- Livre autour du film
- Photos et filmographies
Tout est passionnant, du commentaire audio du maître lui-même (il raconte notamment comment les comédiens sont très peu au courant des scènes qu'ils s'apprêtent à tourner, pour garder toute leur spontanéité), en passant par son interview signée Patrick Francis, ou encore l'intervention de Bertrand Tavernier sur cette époque folle du western. Enfin, le livre est une vraie plus-value. Constitué d'archives, de photos, de notes et d'analyses diverses, il devrait passionner les amoureux du cinéma avec un grand C.
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