par Carole Lépinay
17 septembre 2010 - 14h27

Mytho Man !

VO
The Invention of Lying
année
2009
Réalisateurs
InterprètesRicky Gervais, Jennifer Garner, Jonah Hill, Louis C.K., Jeffrey Tambor, Fionnula Flanagan
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Mark Bellison (Ricky Gervais, qui est aussi le réalisateur du film), un homme au physique disgracieux (la description qui revient souvent étant : « petit au nez court ») vit dans un monde où le mensonge et l’hypocrisie ne sont pas autorisés. Scénariste contrarié sur la paille, il ne peut plus supporter les railleries de ses collègues et son manque de succès auprès des filles. Un jour de « loositude » extrême, il se met en tête de mentir pour mieux s’en sortir et tenter de faire fortune. Le stratagème fonctionne, mais il ne sera pas sans conséquences.

En faisant passer le mensonge pour une grande révolution, le pitch de Mytho Man ! (The Invention of Lying en VO) ne manque pas d’originalité. Inspiré du grand mythe de Faust, le film propose de troquer son éthique irréprochable contre des fins intéressées, dont le seul moteur reste la manipulation.

Mark Bellison, loser devenu héros, frappé par la foudre divine et capable de communiquer avec Dieu, devient alors une sorte de Messie à peine crédible, à la fois médiateur, porte‑parole et démiurge d’une humanité souffrant d’une carence aiguë de discernement. Une belle parabole, cela dit, illustrant l’impact des absurdités médiatiques agissant sournoisement sur un public endormi…

Un film typique de la nouvelle comédie américaine et contrechamp subtil au Yes Man de Peyton Reed dans lequel Jim Carrey, à partir d'une révélation exactement inverse, choisissait de ne plus dire que la vérité.

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cover
The Invention of Lying
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
24/08/2010
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais
7
10
image
Soyez prévenus, ce n'est pas la plus belle image de tous les temps. Non pas que, techniquement, elle ne tienne pas la route. Loin de là. Mais esthétiquement, c'est triste à mourir. Un peu comme une vie sans mensonges ! Peu de couleurs, quelques dégradés délavés de bleu et de vert pour signifier l'extrême pauvreté de la vie du personnage de Ricky Gervais, une ambiance de bureau très Sevenites… Notons qu'au fil du film, l'ensemble se réchauffe. Le petit manque de précision, lui, persiste.
7
10
son
Là encore, les petites ambiances platounettes du début prennent de l'envergure dans la seconde partie du film. La spatialisation fait ce qu'elle peut avec quelques effets amusants placés ici ou là et une musique davantage présente. Voix originales toujours plus intéressantes et naturelles.
3
10
bonus
- Préquelle intitulée L'aube du mensonge (6')
- À la rencontre de Karl Pilkington (18')
- Making of (7')
- Scènes supplémentaires (7')
- Podcasts vidéo de Ricky et Matt (10')
- Plus de rire : corpsing et bêtisier (5')
Des bonus en accord avec l'esprit du film, comme s'ils s'étaient badigeonnés d'un sérum de vérité. Franchise garantie.
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