par Laurence Mijoin
04 février 2011 - 14h54

Si j'avais 1000 ans

année
1983
Réalisateur
InterprètesDaniel Olbrychski, Marie Dubois, Jean Bouise, Dominique Pinon, Aïna Walle, Agnès Château
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Durant la nuit du 31 octobre au 1er novembre, et selon la mythologie celte, le monde des morts et celui des vivants se rejoignent. Dans une petite île de Bretagne, frappée par les vents et battue par la pluie en ces temps de Toussaint, surgissent des chevaliers du Moyen‑Âge, apparaissant tels des fantômes dans la lande. Dans le village, seuls deux vieillards se souviennent de cette malédiction séculaire. Il y a mille ans, des pêcheurs ont refusé de livrer une jeune femme enceinte, condamnée à mourir brûlée et noyée. Depuis, tous les vingt‑cinq ans, les chevaliers viennent hanter l’île et assouvir leur vengeance en emportant avec eux une jeune femme…

S’inspirant d’une légende bretonne, Monique Enckell, aujourd’hui écrivaine, réalisa dans des conditions minimalistes ce film singulier (qui sera son unique long métrage), jamais sorti au cinéma. Si l’aspect formel de ce film fantastique unique en son genre s’avère convaincant (dans l’entretien, Monique Enckell explique avoir bénéficié du parfait climat, humide, froid et brumeux), proposant plans envoûtants de paysages tourmentés, de landes désolées et de marées basses menaçantes, il faut admettre que l’on ne comprend pas grand‑chose à cette intrigue (et encore moins aux sous‑intrigues), plombée par des dialogues maladroits et un rythme lénifiant. Une tentative courageuse d’exploiter l’abondant folklore fantastique français, mais qui ne parvient hélas pas à livrer un récit à la hauteur de son ambiance.

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dvd
cover
Tous publics
Prix : 18,90 €
disponibilité
04/11/2010
image
1.77
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
sous-titres
Aucun
3
10
image
Tirée d'une VHS (le film n'étant jamais sorti au cinéma), cette copie DVD est par conséquent d'une qualité très aléatoire, le film étant constamment flou. Durant les scènes sombres, nombreuses, il est même impossible de distinguer les visages des acteurs. Malgré toute la bonne volonté de l'éditeur, cette édition ne rend pas hommage aux décors naturels du cap Fréhel et du château de Fort-la-Latte (félicitons au passage la réalisatrice, qui s'occupa elle-même de tous les repérages). Malgré l'absence de défauts de pellicule, la qualité de l'image rend très difficile le visionnage de ce film au rythme lancinant.
3
10
son
Si la bande origine un brin désuète d'Alan Stivell est bien mise en avant, même trop par rapport aux dialogues, ceux-ci souffrent grandement d'un manque d'intelligibilité. Une piste très sourde (du mono doublé à droite et à gauche), mais ceci est, à l'instar de la qualité de l'image, intrinsèquement lié à la VHS d'origine dont le DVD a été tiré.
7
10
bonus
- Entretien avec Monique Enckell (28')
- Court métrage Aller-retour (13')
- Diaporama commenté (8')
- Bandes-annonces
Malgré le côté confidentiel du film, Artus a mis l'accent sur les bonus, proposant un entretien avec la réalisatrice, qui se confie avec générosité sur la genèse de ce film singulier qui fut son seul long métrage, sur les difficiles conditions de tournage (un acteur a été victime d'un accident de voiture avant le début des prises de vues, repoussant l'échéance d'un an), sur son envie de tourner en Bretagne, lieu cher à son cœur… Pour approfondir cette découverte de la courte carrière cinématographique de la cinéaste, l'éditeur a ajouté son court métrage Aller-retour, avec le comédien Rufus dans le rôle principal. Un film ouvertement inspiré de Jacques Tati, qu'elle affectionnait tout particulièrement. Enfin, le diaporama commenté par la réalisatrice rend compte de l'ambiance de travail sur le tournage de Si j'avais 1000 ans, s'appuyant sur de belles photos d'époque en N&B.
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