Black Dragons
Dans le contexte instable de la Seconde guerre mondiale, des industriels américains sont anéantis un à un par un dénommé Monsieur Colomb (Bela Lugosi), homme mystérieux et peu loquace. Au fur et à mesure que l’enquête sur les meurtres progresse, le jeune détective Dick Martin (Clayton Moore) aidé d’Alice Saunders (Joan Barclay), la nièce de l’une des victimes, se met alors à sa poursuite. Mais l’étrange Colomb est insaisissable et ses intentions difficiles à cerner.
Enveloppé d’une atmosphère paranoïaque en parfaite cohérence avec les dissensions nationales de l’époque, Black Dragons est le produit schématisé du film de complot. La demeure du docteur Bill Saunders (George Pembroke), dans laquelle se déroule l’essentiel de l’action, déploie sa puissance anxiogène avec ses couloirs infinis, son système de portes coulissantes et sa cave ténébreuse ‑véritable repaire de cadavres fraîchement poignardés‑.
Bien que la teneur sanguinaire des crimes ne soit révélée que par des coupures de presse faisant la Une des titres, l’horreur et l’angoisse se disséminent partout, qu’il s’agisse d’une ombre projetée sur le mur d’une chambre, de l’arrière d’un taxi occupé puis subitement vide, ou encore d’un corps sans vie volatilisé. Enfin, le dénouement de cette étrange aventure n’est pas sans surprises. Une petite rareté réalisée en 1942 par William Nigh.