Le traître
19 djevojaka i mornar
Année : 1971
Réalisateur : Milutin Kosovac
Casting : Jane Birkin, Serge Gainsbourg, Spela Rozin, Dina Rituc, Suada Kapic, Sasa Mandic
Éditeur : M6 Vidéo
DVD : DVD-9, 72', zone 2
Genre : guerre, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 15/02/11
Prix ind. : 14,99 €
Critique
Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
•
1.78
•
SD 576i (Mpeg2)
•
16/9 compatible 4/3
Bande-son
•
Français Dolby Digital 2.0 mono
Quelque part en Yougoslavie, 1943. Dix‑neuf infirmières sont chargées de protéger des résistants blessés. Mais les Allemands sont à leur trousse…
On était curieux de découvrir cette rareté au titre interchangeable (Le traître, ou Ballade à Sarajevo ‑avec deux L‑, ou encore 19 infirmières et un marin), célèbre pour son couple d’acteurs Jane Birkin/Serge Gainsbourg, fraîchement tombés amoureux à la ville au moment du tournage. Mais, dès les premières secondes, on se rend compte du désastre, à la hauteur de nos espérances.
C’est un pur nanar que l’on découvre, bardé de situations impayables où défile une ribambelle d’acteurs pitoyables chargés de déclamer des répliques calamiteuses. Et qu’on ne s’y trompe pas, nos deux stars sont loin de relever le niveau. Il est difficile d’admettre que Gainsbourg ait pu être mauvais une fois dans sa vie, mais il faut bien l’avouer, c’est le cas. Sa muse Birkin n’est pas en reste, souvent involontairement drôle (ah, les tirs de mitraillette…).
Inutile de tirer sur l’ambulance, puisqu’il s’agit surtout d’un petit film en roue libre totale, ceci expliquant donc cela. D’une maladresse embarrassante qui lui confère un statut de petit navet comique, Le traître est de surcroît plombé par des voix françaises d’un autre genre que n’auraient pas reniées les doubleurs de Doc Savage. On a quand même droit à une pâle imitation de Birkin, l’accent british en prime. Et on ne parle même pas de la synchronisation…
Pour conclure, nous laisserons le mot de la fin à l’une des infirmières, d’un pragmatisme qui laisse coi. Quand l’une de ses camarades lui montre leur emplacement sur une carte, celle‑ci répond : « On est où ? Là où tu mets ton doigt ? ». Un grand moment.
Laurence Mijoin - Publié le 06/05/11
Bonus
Le film se suffit à lui‑même. |
Image
Compte tenu de l'âge du film, et de son statut de rareté, on pouvait s'attendre à pire. Bien sûr, on constate la présence de quelques points blancs, de changements de colorimétrie, et l'image est aussi bien terne. Mais dans l'ensemble, cette édition (dépourvue de menu de présentation) remplit son office. |
Son
Outre des voix souvent sourdes, c'est surtout la qualité catastrophique des doublages qui est à déplorer ici. Cette piste Dolby Digital 2.0 mono (seule version disponible) contient toutefois quelques séquences d'anthologie dans l'art du doublage, ce qui aurait presque tendance à rendre le film attachant… |