Quick Gun Murugan
Quick Gun Murugah, un cow‑boy tamoul bedonnant, maquillé et flanqué d’un costume rose moulant, est la fine gâchette de l’Inde. Son devoir : protéger les hommes et surtout les vaches de Rice Plate Reddy, une crapule moustachue qui s’est mis en tête de créer une chaîne de fast‑food (« Mac Dosa ») spécialisée dans le hamburger à la viande de bœuf. Pour Quick Gun, végétarien jusqu’au bout de la langue, le combat s’avère épique.
Film concept (un western bollywoodien décalé façon Black Sheep), Quick Gun Murugan parvient à dépasser son idée de départ, transposer l’univers du western, violent et crade, dans celui, plutôt coloré et ripoliné, du film bollywoodien. Il y a bien trois ou quatre scènes chantées, mais Ghosh les expédie avec bonheur, comme un passage obligé auquel plus personne ne croit.
Comment les pluies de pétales de fleurs peuvent‑elles se mêler à des mines patibulaires jouant avec autant de finesse que dans Benny Hill ? Réponse avec cette pochade bourrée de références (les westerns, déjà parodiques, de Leone bien sûr, mais aussi Austin Powers et James Bond). Un ovni proche de la série Z mais assumé, qui ravira les curieux et laissera pantois tous les autres.