par Jean-Baptiste Thoret
28 septembre 2011 - 15h22

Videocracy

année
2009
Réalisateur
Interprèteaucun
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Après Le Caïman, film tragi‑comique de Moretti qui égratignait Silvio Berlusconi et ce peuple italien qui, depuis près de trente ans, reconduit le « Cavaliere » à la tête du Conseil, voici Videocracy, un documentaire d’Erik Gandini qui, pour être tout à fait honnête, ne dit rien que l’on ne sache déjà.

La thèse de Gandini est au fond assez rebattue : l’ascension politique de Berlusconi s’est entièrement fondée sur un empire médiatique (télévision, sociétés de distribution…) et des chaînes privées qui ont façonné les esprits communs, à coups de jeux télévisés, d’émissions de divertissement stupides (un peu comme en France) et de bimbos.

Mais plutôt que d’emprunter la voie classique de l’enquête de société, Videocracy part de l’autre bout de la chaîne, d’une poignée de téléspectateurs (Rick, un mécanicien, entre autres) et d’acteurs de ce monde (Lele Mora, une sorte de préparateurs pour starlettes de la RAI) dont le film recueille les témoignages, lesquels dessinent en creux une vision assez juste du système Berlusconi.

On regrettera juste que le film ne soit pas plus sévère (et donc plus juste) à l’égard de tous ceux (ce peuple italien qui, après tout, possède une conscience) qui tombent dans le panneau du Cavaliere et consomment ses programmes débilisants. Après tout, on est encore libre d’allumer la télévision ou de l’éteindre. Pas grand‑chose de neuf à l’Ouest de l’Italie contemporaine, mais pourquoi pas ?

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Tous publics
Prix : 16,99 €
disponibilité
12/07/2011
image
1.85
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Italien Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
3
10
image
D'un panorama sublime sur la ville, à une séquence d'intérieur sans contraste en passant par des archives surannées, entre le spectateur et Videocracy, c'est pour le meilleur et pour le pire. Las, la balance penche trop souvent du mauvais côté, la faute à des noirs à la limite du gris et à un manque de saturation évident dès que la caméra ne tourne pas en extérieur. C'est ce que l'on appelle une image bien lunatique. En même temps, pour ce genre de doc, on ne s'en offusquera pas.
5
10
son
L'ampli indique bien la mention Dolby Digital 5.1, mais nos oreilles la cherchent encore. Pourtant, les occasions ne manquent pas pour faire vibrer le salon : une musique, des applaudissements, une foule en délire… Mais rien ne ressort, ou trop peu pour justifier le label.
0
10
bonus
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