Violeta
Biopic consacré à un monument de la culture au Chili, Violeta (Parra) semble localiser les origines de l’artiste polyvalente (une enfance misérable auprès d’un père alcoolique et musicien) afin de la conduire naturellement vers un devenir aussi entier qu’exigeant, loin des conventions mais toujours plus proche des classes populaires.
Un film scindé en deux mondes : d’une part les flashbacks voués à pérenniser l’enfance solitaire à la guitare, d’autre part, l’évidence cruelle du principe de réalité, confrontant Violeta (Francisca Gavilan) à la difficulté de vivre de son art ou d’être aimée.
Le film d’Andrès Wood rend un hommage poignant à celle que l’on compara à Woodie Guthrie, tous deux militants et instigateurs de la folk song dans leur pays respectif, tous deux décédés en 1967, année de toutes les subversions et du fameux summer of love de la contre‑culture.