par Carole Lépinay
02 juin 2016 - 16h10

Allemagne année zéro

VO
Germania, anno zero
année
1948
Réalisateur
InterprètesEdmund Moeschke, Ingetraud Hinze, Franz-Otto Krüger, Ernst Pittschau, Erich Gühne, Heidi Blänkner
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Berlin, 1945. Parmi les décombres d’un régime anéanti, Edmund Koehler (Edmund Moeschke), 12 ans, s’échine à la tâche pour aider sa famille. Mais n’ayant ni carte de travail, ni l’âge requis, il se retrouve rapidement à errer, avec d’autres gamins en quête de petites combines qui leur permettraient de survivre. Le père d’Edmund, en très mauvaise santé, devient bientôt un fardeau pour ses enfants…

Odyssée ténébreuse et cruelle dans les ruines de l’après‑guerre, ce monument du néo‑réalisme italien creuse le néant dans les gravats, côtoie les familles dans leur abri de fortune, évoque le désarroi d’un père malade ou le passé d’ancien soldat de la Wehrmacht…

La spécificité documentaire du mouvement se manifeste ainsi à travers l’exploration du quotidien aux antipodes d’un monde enchanté. Haut comme trois pommes, la mine espiègle, Edmund n’a pourtant plus grand‑chose d’enfantin.

Advient la séquence finale, celle qui le marginalise après le décès coupable du patriarche, celle qui l’exclut définitivement du monde de l’enfance, quand des bambins jouant au ballon l’écartent de leur groupe. Livré à lui‑même, déambulant entre les bâtisses en ruines jusqu’à leurs toitures éventrées, l’ange aryen entraîne dans sa chute la mauvaise conscience d’un pays tout entier. Insoutenable.

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Germania, anno zero
Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
12/04/2016
image
1.77 (et non 1.33 comme indiqué)
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Italien mono
sous-titres
Français
3
10
image
Une copie dans un état aléatoire, présentant de nombreux défauts de master et souffrant d'un manque de précision généralisé. Parfois bouché, surexposé ou mouvant, ce N&B souffreteux ne doit toutefois pas nous priver de ce chef-d'œuvre italien.
5
10
son
Ça va un peu mieux côté son avec une unique piste momo italienne plutôt agressive mais typique de l'époque.
7
10
bonus
- Interview de Enrique Seknadje, maître de conférences en cinéma, auteur de Roberto Rossellini et la Seconde Guerre mondiale : un cinéaste entre propagande et réalisme (30')
Un excellent complément replaçant le film dans son époque. Que l'on soit spécialiste de Rossellini ou pas, le passage est obligé tant Enrique Seknadje passionne d'emblée.
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