Belle Starr Story
Joueuse invétérée, Bella Starr (Elsa Martinelli) met au défi Larry Blackie (George Eastman), un bandit redouté de l’Ouest. Mais elle perd son pactole et se voit contrainte de lui céder une nuit d’amour en compensation. Peu après, Blackie, sur un gros coup, lui propose de faire équipe avec lui. Belle Starr refuse, estimant détenir suffisamment de cran pour le devancer et dérober les diamants de l’infâme Cole Harvey (Robert Woods).
Hors‑la‑loi emblématique de la mythologie de l’Ouest américain, Belle Starr arbore pantalon de cuir moulant et Stetson vissé sur crinière rousse afin de duper la gente masculine. L’intention féministe irrigue ainsi toutes sortes de situations cocasses ou dramatiques. Indépendante et fière, Belle peut gifler Blackie et l’embrasser dans la foulée. Avec sa fidèle amie Jessica (Francesca Righini), elles ont néanmoins la vie dure face à la bestialité des hommes…
Portée à l’écran par la magnifique Elsa Martinelli (elle donne la réplique à John Wayne dans Hatari !, travaille auprès de Dino Risi, Roger Vadim, André de Toth…) et George Eastman, co‑scénariste de Keoma, western crépusculaire de Enzo Castellari et mangeur insatiable de sa propre chair dans Anthropophagous (Joe D’Amato, 1982), l’histoire de Belle Starr demeure séduisante en diable.