La grande force de ce téléviseur LG 47LM660S, on le répète, c'est de toute évidence le nombre de fonctionnalités proposées. Mais aussi, et nous l'avons découvert au fil de notre banc d'essai, sa qualité générale très satisfaisante au regard de son prix très agressif. Le premier point positif concerne la colorimétrie. Déjà très bonne en sortie de carton avec des modes bien réglés par défaut : Standard pour regarder la
TNT et, surtout, le mode
ISF pour profiter du formidable spectacle des Blu‑Ray. Ce dernier affiche une température de couleur de 6 250K par défaut (la norme cinéma étant de 6 500K), sans même procéder au moindre réglage, c'est assez rare pour être souligné. Le gamma est relevé à 2,13 au lieu de 2,22, la profondeur des noirs à 0.05 cd/m² pour un contraste On/Off de 2 296:1. Des chiffres vraiment très bons pour un modèle milieu de gamme ! Après un calibrage en règle avec une sonde Eye One Display II, nous arrivons tout simplement à une perfection colorimétrique rarement rencontrée même sur des modèles bien plus onéreux, avec un équilibre
RVB et un gamma parfait pour un Delta E égal à 1 (pour rappel, en‑dessous de 3, les écarts de couleur sont invisibles à l'œil). Notons tout de même que le réglage
Local Dimming ne doit pas être sélectionné sur Moyen ou Haut, au risque d'engendrer une courbe de gamma en S qui bouche les noirs et brûle les blancs. Nous conseillons donc vivement de se contenter du mode Bas qui donne de très bons résultats. En revanche, le Local Dimming n'est pas très performant au niveau du contraste Ansi (intra‑image), relevé à 800:1 (contre plus de 2 000:1 sur des modèles, certes, beaucoup moins abordables comme le Sony HX850, ou le Samsung ES7000 ; cliquez sur les références des matériels pour découvrir les tests de la rédaction d'AVCesar.com) avec des noirs tirant sur le gris (0.15 cd/m²) et qui ternissent un poil la dynamique de l'image.
Comme souvent sur les téléviseurs
HDTV 1 080p nouvelle génération, l'image HD est splendide, légèrement sensible au bruit vidéo ou aux traces de compression, mais précise, fluide et douée d'une belle uniformité. Notre modèle de test n'affiche que (très !) peu de clouding, et surtout aucune trace ni bande sombres (DSE et Banding dans notre jargon). Le rendu avec un disque Blu‑Ray ou la TNT HD est vraiment de de haute tenue. En revanche, comme c'est souvent le cas sur les modèles financièrement les plus abordables, le traitement des chaînes
SD est très perfectible. L'
Upscaling 1 080p n'est pas le plus puissant observé, et le désentrelacement engendre quelques effets d'escalier (jaggies). Heureusement, on trouve dans les menus des réducteurs de bruit plutôt efficaces, sauf sur les artefacts de compression finalement assez peu corrigés.
S'il y a un secteur sur lequel LG a fait des progrès, c'est bien sur la compensation de mouvement. Celle‑ci n'engendre plus de saccades, peu d'artefacts de mouvement autour des personnages, et surtout, elle offre une fluidité bien plus naturelle : l'effet reportage, ou caméscope est vraiment réduit pour peu que le traitement TruMotion soit optimisé au niveau de la fonction De‑judder (terme exact du menu). Effectivement, il est possible d'opter pour une image plus précise, moins fluide, pour réduire cet effet néfaste aux contenus 24p. Avec la TNT, comme tout contenu affiché en 50 Hz, la fluidité est vraiment excellente, et si certains ne l'apprécient pas, il est toujours possible de désactiver le TruMotion.
Ce n'est plus un secret, LG propose une des plus belles expériences stéréoscopiques à l'heure actuelle grâce à sa technologie Cinema 3D (3D passive). Cette dernière se démarque de la 3D active par un confort de visionnage très appréciable. Les lunettes sont légères (à tel point qu'elles se font totalement oublier), lumineuses et aucune fatigue oculaire n'est à déplorer. L'effet fantôme ou les scintillements sont totalement absents, l'image stéréoscopique offre des effets de jaillissement spectaculaires, de la profondeur, du relief…
Bref, excepté une légère perte de définition à peine perceptible dès 2 m de recul, l'image stéréoscopique est vraiment de toute beauté ! Nous avons pu apprécier le Blu‑Ray
Avatar 3D, enfin commercialisé dans les magasins : grand spectacle et immersion garantis !
Nous avons pu aussi essayer quelques jeux 3D. Là encore, aucun effet fantôme ou scintillements à l'horizon. La perte de définition passe inaperçue, surtout lorsque l'on sait que la totalité des jeux 3D est proposée en
720p. Et en mode Dual Play, associé à une légère perte de définition (chacune des images destinées aux deux joueurs affiche une définition de 1 920 x 540 pixels), l'image bénéficie des mêmes qualités : sans scintillement et fluide comparée à la même fonction sur un modèle d'obédience 3D active. À savoir, la compatibilité nVidia 3DTV Play est bien sûr de mise pour profiter des jeux 3D Vision sur PC.
À noter encore, comme déjà mentionnée une conversion 2D/3D est disponible, et si elle ne rivalise évidemment pas avec la 3D native proposée par les
BD 3D, elle reste plutôt agréable à regarder et, de nouveau, fait partie des plus performantes à l'heure actuelle. Elle offre notamment de très bons résultats sur des longs métrages d'animation grâce à plusieurs paramètres d'optimisation comme précisé en introduction de cet article.
Petit zoom sur la gestion multimédia du LG 47LM660S, commune à toute la gamme LG et sans aucun doute un autre point fort de ce téléviseur. Exceptées les saccades rencontrées en lecture
DLNA, la compatibilité multimédia est de bonne qualité, très complète et fluide via
USB avec par exemple la gestion des flux
DTS 5.1 et du
Dolby Digital 5.1 véhiculés en
bitstream vers un amplificateur grâce à la fonction
ARC, ou via la sortie optique, ou encore décodée en stéréo sur les haut‑parleurs du téléviseur. Un grand nombre de formats sont lus et affichés dans leur définition native, comme le
MKV, l'
AVI, l'
AVC/H.264, le
VC‑1, le
Mpeg2, le
XviD, l'
AVC‑HD, le
WMV HD ou WMV9, le TS et
M2TS, le
FLV, le
DivX (SD et HD) ou encore les photos stéréoscopiques MPO. Au rayon musical, c'est un peu plus limité, mais très satisfaisant avec la lecture des fichiers
MP3,
WMA et
Wav/
LPCM. Le
Flac n'est, en revanche, pas reconnu.
Précision, en DLNA, on profite d'un affichage des pochettes et jaquettes de films à partir du moment où on utilise un serveur qui les génère. En revanche, pas d'affichage des pochettes d'albums de musique via USB. Il est aussi possible de personnaliser les sous‑titres (couleur, grosseur, repositionnement) et de changer les pistes audio des films. Bref, la gestion multimédia de ce téléviseur s'avère l'une des meilleures disponibles actuellement (vraiment dommage ces saccades via DLNA). Le seul véritable regret concerne l'absence de lecture Flac, des répertoires Blu‑Ray, et des MKV 3D MVC pour profiter des vidéos 3D 1 080p. En effet, seules les vidéos 3D côte à côte et dessus/dessous de 1 920 x 1 080 pixels sont lues (pour un affichage 3D en 1 920 x 540 pixels, en plus de la perte de définition de la 3D passive, c'est devient limite).
Pour résumer, ce LG 47LM660S s'affirme donc comme l'un des meilleurs rapports qualité‑fonctionnalités‑prix du moment ! Au chapitre des reproches, on note un contraste un peu juste et des noirs qui manquent un peu de profondeur en salle obscure, sans oublier un traitement des chaînes SD perfectible. Plus une qualité audio pas terrible, mais sur cet aspect et dans cette catégorie de prix, le LG 47LM660S ne fait ni mieux ni moins bien que la concurrence (sauf chez Philips grâce à un emploi malin du pied), la faute à un design toujours plus minimaliste. Aucune raison donc de lui en vouloir, impossible pour les constructeurs de faire mieux pour le moment sauf à utiliser des technologies bien plus coûteuses. Pour le reste, bien évidemment, il existe plus performant sur le marché, mais pour obtenir mieux (chez LG comme chez d'autres marques), il faut dépenser plus !
Au chapitre des bons points, on remarque une qualité d'affichage HD excellente, une fluidité de très bonne facture et une colorimétrie qui peut atteindre la perfection avec quelques réglages (certes un peu complexes). S'ajoutent une gestion multimédia très complète et la fonction Smart TV, une vraie mine d'applications et services en tout genre. On trouve encore des fonctions intéressantes comme le Dual Play, la compatibilité
HBBTV, trois tuners SD et HD (TNT, satellite, et câble), les fonctions PVR et
Time Shifting, le WiDi, une télécommande gyroscopique très fun et réactive, une superbe gestion stéréoscopique… Bref, voilà un téléviseur bon, ou presque, dans tous les domaines, donc parfaitement recommandable. Ça va être difficile de trouver mieux à ce prix !