Soyons clairs, en termes de traitement vidéo, nous avons retrouvé les mêmes qualités et défauts observés l'année dernière sur le
Philips 47PDL6007H (cliquez pour découvrir le test de la rédaction d'AVCesar.com) à l'exception de deux points précis et finalement très importants : une amélioration du contraste et de l'efficacité du Micro Dimming d'un côté et une compensation de mouvement mieux gérée.
Revenons sur le premier point. En présence d'une technologie 3D polarisée liée à la présence d'une dalle IPS, nous relevons donc à peu près les mêmes valeurs que l'an dernier sur le 47PDL6007H, avec un noir mesuré à 0,16 cd/m² sans Local Dimming, et de légères traces de Clouding. Le contraste intra‑image affiche un ratio de 800:1 à peine.
En revanche, ce qui est totalement nouveau, c'est l'efficacité du procédé Micro Dimming. Impossible d'utiliser le mode Image Optimale qui dérègle totalement le gamma et la colorimétrie, mais en mode Standard, nous mesurons un noir à 0,08 cd/m², pour un contraste intra‑image de 1 500:1, soit le double des modèles 3D Easy de la gamme 2012 Philips ! Cerise sur le gâteau, avec ce mode, les couleurs restent fidèles, les noirs ne sont pas bouchés, et le Clouding disparaît totalement ! Un véritable exploit sur une dalle IPS, surtout qu'elle conserve son superbe angle de vision.
Pour le reste, on retrouve un très bon traitement de l'image, un poil moins performant sur les contenus
SD que le Perfect Pixel HD Engine du Philips PFL8008K certes, mais en présence d'un signal TNT HD et
Blu‑Ray, l'image offre un superbe piqué et n'a aucunement à rougir comparée aux meilleurs modèles du marché. Pour être complet et précis, les divers points en retrait par rapport à la série 8008 (cliquez sur la référence
Philips 46PFL8008K pour découvrir le test complet par la rédaction d'AVCesar.com) se situent surtout au niveau de l'
upscaling 1 080p des chaînes de la TNT SD. Le résultat reste toutefois très bon avec la possibilité d'accentuer la précision de l'image, et de corriger les excès de bruit vidéo ou d'artefacts de compression.
La très bonne surprise de cette série 7008, c'est la certification
ISF, absente de la série 7007 millésime 2012. En mode ISF, la colorimétrie par défaut est assez juste (un peu trop froide, et un poil teinté bleu, surtout dans les basses lumières), mais le Philips 55PFL7108H permet d'affiner les réglages pour se rapprocher de la perfection. Nous arrivons en effet à obtenir un espace colorimétrique Rec.709 quasi parfait, une très belle échelle de gris, avec une balance des blancs équilibrée. Un vrai plus pour un modèle au prix aussi accessible !
Second point évoqué en introduction de ce verdict technique, la compensation de mouvement. Si l'on retrouve tout de même quelques défauts avec cette interpolation d'image PMR 700 perfectible, il est vrai que l'effet caméscope est sensiblement moins présent (comparé à l'an dernier). L'astuce réside dans un paramétrage minimum du PMR pour ne pas trop subir d'artefacts de mouvements (une sorte de halo trouble autour des objets et personnages en mouvement). En contrepartie, il faut bien avouer que c'est l'une des images les plus fluides que l'on peut voir sur le marché. Peut être même trop fluide avec un Blu‑Ray et plus généralement un contenu 24p (sur les contenus en 50 im/s comme la TNT, c'est beaucoup mieux). En revanche, et nous aimons le répéter, il est toujours possible de désactiver le PMR, outre les choix de réglage Bas, Moyen ou Haut. De plus, Philips a eu l'excellente idée de proposer un réglage de l'affichage 100 Hz Clear
LCD indépendant de la compensation de mouvement PMR 700.
Les amoureux du rendu cinéma ont donc la possibilité, en présence d'un film Blu‑Ray, de désactiver seulement cette dernière pour conserver la fluidité originelle. Précision, et pas des moindres, le procédé PMR 700 est totalement fonctionnel sur la 3D. Il se montre même très performant sur les images en relief. Même si, pour être précis, il se révèle moins indispensable que sur les téléviseurs 3D Max de la marque, la 3D polarisée étant toujours plus fluide que la 3D active, avec une absence totale de scintillement.
D'ailleurs, la stéréoscopie issue de ce modèle 3D Easy est toujours aussi excellente ! Pas trace d'
effet fantôme, des arrières‑plans plus nets avec une profondeur de champ plus importante, une fluidité exemplaire et pas de fatigue visuelle. Les lunettes, très légères, se font totalement oublier, l'image est lumineuse, plus naturelle qu'en 3D active et offre des effets de jaillissement puissants ! Évidemment, il y a toujours cette petite perte de définition (une ligne sur deux), mais avec le recul le phénomène s'atténue grandement pour un spectacle en relief de toute beauté !
Avec les derniers titres références
BD 3D comme
Marvel's the Avengers 3D ou
L'Odyssée de Pi, le spectacle est garanti. Il en est de même avec le jeu vidéo, l'absence d'image fantôme et cette fluidité permettent une expérience 3D très immersive. En revanche, le PMR engendre un Input
Lag plus élevé, à chacun donc d'expérimenter une 3D fluide avec un peu de moins de réactivité entre la manette et l'affichage, ou de privilégier une parfaite réactivité avec une image stéréoscopique un peu moins fluide. Cela dit, on le répète, avec la 3D polarisée l'activation du PMR est moins indispensable que pour la 3D active. À noter encore, une conversion 2D/3D est disponible, et si elle n'apporte rien d'extraordinaire, elle reste plutôt agréable à regarder. On finit toutefois par vite s'en lasser...
Abordons en quelques mots la qualité de la restitution sonore du Philips 55PFL7108H. Comme déjà évoqué dans la première partie de ce test, le système audio embarqué sur les TV Philips s'est dégradé cette année. Encore excellent l'an dernier avec une intégration dans le pied du téléviseur, cette solution a du être écartée en 2013 à la vue du design minimaliste de celui‑ci. Retour donc à une intégration au dos et sur les côtés du téléviseur. Le rendu est moins puissant et les voix moins soutenues, il y a aussi moins de graves, moins de spatialisation et on relève de petites vibrations à fort volume. Cela reste cependant acceptable : pas de sifflantes à noter, avec des dialogues intelligibles et un rendu sans agressivité, mais l'aspect audio des TV Philips ne fait plus la différence avec la concurrence.
Passons à tout autre chose, l'analyse de la compatibilité multimédia du Philips 55PFL7108H, valable sur
USB et via
DLNA. Avec la bonne surprise du chef en 2013, la prise en charge du codec
DTS avec les fichiers
MKV,
AVI ou autres formats vidéos. Certes, rien de révolutionnaire, la concurrence le gère depuis longtemps, mais c'est une frustration en moins, car de nos jours la grande majorité des films est dotée d'une piste DTS.
Le contrôle de la lecture (Pause, Avance rapide, Retour rapide, Stop, Lecture) est toujours parfaitement fonctionnel. Et tous les fichiers MKV, AVI,
DivX,
MP4 sont lus sans problème. L'upscaling est plutôt bon, surtout avec des vidéos
720p, le
désentrelacement de très bonne tenue, et on peut corriger les artefacts de compression
Mpeg et le bruit résiduel de façon efficace. On peut même appliquer les modes ISF calibrés et activer la compensation de mouvement sur la lecture multimédia. Autre nouveauté (ou correction), les divers sous‑titres et pistes audio sont désormais « sélectionnables », ce qui n'était pas le cas l'an dernier lors de nos tests (la première piste audio était lue, mais il était impossible de sélectionner la deuxième. Les sous‑titres n'étaient tous simplement pas affichés).
Au niveau audio, les fichiers
MP3,
WMA,
Wav, AC3 (
Dolby Digital 5.1), DTS 5.1 et
LPCM sont lus en 48 kHz et 16/24 bits, mais pas au‑delà (les fréquences 88,2 kHz et 96 kHz ne sont pas pris en charge). Les informations
ID3Tag et les pochettes d'albums ne sont pas affichées, on a juste droit au titre du morceau en cours de lecture. Plus généralement, au rayon des formats non gérés, on note le
WMV, le MPG, le
TS, le
Flac et l'
Ogg. Pas de Wav‑DTS non plus (format utilisé pour les
CD audio DTS) ni de
DTS‑HD bien sûr. Enfin, pas plus de
Dolby TrueHD.
Bien sûr, raccordé en optique vers un système audio externe, ou grâce à la fonction
ARC, il est possible de profiter d'un flux Dolby Digital ou DTS 5.1 en
bitstream.
Par contre, au rayon des regrets toujours pas corrigés, la lecture 1 080p/24 ou 720p/24 s'effectue en 1 080p/50 et de légères saccades sont donc visibles. Dommage, car la qualité du décodage des séquences 1 080p ou 720p est au rendez‑vous !
Au moment de conclure la rédaction de notre test, après plusieurs semaines de tests approfondis et pour avoir vécu avec ce téléviseur au quotidien, le constat est tout de même très positif. Si le contraste n'est évidemment pas à la hauteur des modèles les plus huppés du marché, Philips est tout de même parvenu à optimiser le contraste natif de ce téléviseur équipé d'une dalle IPS de manière assez étonnante. Le contraste subjectif est même excellent, aidé par cet Ambilight Spectra 3 XL toujours aussi sublime, surtout en présence de ce design « bordeless ». L'ensemble procure une immersion rarement atteinte, surtout sur un téléviseur de 140 cm de diagonale ! Le design est vraiment classe, la qualité de construction très bonne, le traitement de l'image excellent avec une parfaite homogénéité sur notre modèle de test (avec le réglage Micro Dimming positionné sur le mode Standard, on le rappelle), les fonctionnalités sont nombreuses et la partie multimédia a été améliorée (presque suffisante pour un téléviseur c'est dire), sans oublier une expérience stéréoscopique vraiment très agréable ! Les seuls vrais regrets concernent la qualité audio, un contraste en retrait par rapport aux meilleurs téléviseurs et un PMR 700 perfectible avec les Blu‑Ray. Autant dire que pour son prix (1 499 €) le Philips 55PFL7108H constitue un excellent rapport qualité‑prix !