Caractéristiques
Modèle
Ultra HD, le Sony KD‑75X9405C intègre un système de rétroéclairage Full
LED Local Dimming doté de 128 zones de contraste indépendantes. Ce type de rétroéclairage est évidemment plus performant qu'un modèle LED
Edge, surtout pour exploiter la technologie
HDR. Dommage, c'est le seul modèle de la gamme 2015 à proposer ce type de rétroéclairage.
Par contre, avec une dalle aussi grande (190,5 cm de diagonale), il faut avouer que le nombre de zones n'est pas assez important. Nous avons connu des TV 65" avec 240 zones, voire même 512 zones en 55" si on remonte au
55ZL1 signé Toshiba. Et, au sein des gammes 2016 prévues en magasin à partir d'avril/mai, certains modèles Full LED de 65" proposeront plus de 500 zones. Avec 128 zones, le risque de Blooming est évidemment présent. De plus, le contraste natif ne peut pas être amélioré, seul le contraste perçu gagne en puissance. Il faut un minimum de 240 zones pour commencer à mesurer une amélioration du contraste natif avec les instruments de mesure actuels !
Le Sony KD‑75X9405C est également un modèle qui offre une luminosité très élevée, que nous avons mesurée à 750 cd/m². C'est nettement supérieur à ce que propose un téléviseur LED classique, mais pas assez pour répondre aux exigences de la technologie HDR10 qui nécessite un pic lumineux minimum de 1 000 cd/m² (voir les spécifications du nouveau label Ultra HD Premium dévoilé au salon CES de Las Vegas début janvier), ce qu'aucun téléviseur n’a été en mesure de proposer en 2015. Cela dit, la luminosité offerte par le X94C permet déjà d'offrir un spectacle saisissant que ce soit avec les contenus HDR ou même en activant l'X‑Tended Dynamic Range Pro qui agit comme une conversion SDR/HDR plutôt convaincante (
cf. le chapitre Image).
La luminosité est d'ailleurs tellement élevée, que même si on baisse le niveau du rétroéclairage au minimum, la luminosité reste à 135 cd/m², soit au‑dessus du minimum conseillé pour une calibration
ISF en salle obscure, c'est‑à‑dire 120 cd/m². Cela dit, il existe une astuce pour baisser cette luminosité. En effet, il existe un nouveau mode Expert pour le MotionFlow. Ce mode est basé sur un affichage BFI (Black Frame Insertion), qui, comme son nom l'indique, insère une image noire entre chaque image du signal afin d'améliorer la précision dans les mouvements. Ce procédé baisse également la luminosité de l'image. En l'activant sur le niveau minimum, cela nous permet de ramener la luminosité à 120 cd/m² en réglant le rétroéclairage à +5. Ainsi, on profite à la fois d'un gain de précision dans les mouvements, et d'un pic lumineux plus doux pour visionner ses films en salle obscure.
Et du coup, le contraste profite également de cette astuce, puisque nous mesurons le noir à 0,026 cd/m² pour un ratio contraste natif mesuré à 4 500:1. Nous reviendrons sur le contraste perçu lors du chapitre Image, mais ce dernier est toutefois bien plus puissant que les mesures ne peuvent le laisser croire. Certaines scènes sombres sont vraiment superbes et affichent un noir d'une profondeur abyssale !
Le Sony KD‑75X9405C embarque un traitement vidéo MotionFlow XR1200 (en fait, un affichage 100 Hz associé à une compensation de mouvement XR1200 pour fluidifier les images) compatible 2D/3D et dotée de plusieurs réglages, du rendu le plus précis au plus fluide. De plus, comme nous venons de le préciser, cette année, un nouveau mode Expert fait son apparition pour affiner les réglages à son goût. À nos yeux, il s'agit avec Philips de la compensation de mouvement la plus performante et naturelle du marché (Philips pour la performance, Sony pour le naturel), même si Samsung a fait de nets progrès en 2015. Il intègre également deux des plus puissants processeurs d'image le X1 et le X‑Reality Pro
4K et son célèbre traitement Reality Creation (
cf. chapitre Image pour en savoir plus).
En plus de ces processeurs d'image, Sony utilise un SoC Mediatek MT5890 et un CPU Dual Core ARM Cortex A17 pour booster l'utilisation des applications et la réactivité de l'interface, ce dont le X94C a bien besoin avec son OS Android TV, notamment pour faire tourner les jeux. Pour être honnêtes, nous aurions préféré un processeur plus puissant, car cela reste un peu juste pour exploiter toutes les applications que propose Google Play.
Du côté de l'affichage stéréoscopique, nous retrouvons une technologie 3D active, avec deux paires de lunettes 3D fournies dans le carton. Le Sony X94C est bien sûr capable de gérer toutes sortes de technologies 3D : Frame Packing, côte à côte, dessus‑dessous et la technologie 3DTV Play de nVidia pour jouer à des jeux 3D PC sur le téléviseur. Par contre, chose étonnante, la conversion 2D/3D a disparu. Il faut dire que si la 3D native n'a pas convaincu, forcément, la conversion 2D/3D n'est presque jamais utilisée, car les résultats n'ont jamais été très convaincants.
À noter, la consommation mesurée sur cet écran, une fois le capteur de luminosité ambiante désactivé (
cf. chapitre Usage pour en savoir plus) et après calibrage s'avère relativement faible pour un téléviseur de cette taille avec 145 W de moyenne en 2D et 180 W en 3D.
Enfin, comme quasiment tous les modèles en 2015, le X94C est livré avec deux pieds à fixer sur les côtés, ou au centre du châssis. Cela permet de convenir à tout type de meuble, car évidemment, en fixant les pieds aux extrémités, il faut posséder un support très large pour accueillir ce mastodonte de prés de 2 m de large (190,5 cm exactement) ! En aluminium chromé, costauds et très stables, mais pas rotatifs, ces pieds permettent de tenir l'écran droit, mais avec une inclinaison légère d'à peine 3°, soit juste ce qu'il faut pour avoir l'écran bien dirigé vers les yeux lorsqu'il est posé sur le meuble TV.