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TV - Écran plat

Hisense 65M7000

Mustav
Prix indicatif : 1 390 € TTC
Note AVCesar.com


Type : LCD à LED
Diagonale de l'image : 163 cm
Standard : Ultra HD
Résolution native : 3 840 x 2 160 pixels
Processeur : Quad Core
100 Hz : oui (1 200 Hz)
Contraste : 2 500:1
TNT : simple tuner (SD et HD)
HDMI : 4 (v 2.0, dont 2 arrières et 2 latérales)
Dim. (L x H x P) : 1 016 x 1 614 x 185 mm
Poids : 32,8 kg
L’essentiel

Depuis son partenariat avec la FIFA pour l’Euro 2016 qui s’est tenu en France au printemps qui le révéla aux yeux du grand public, le constructeur chinois Hisense, dont la volonté est, avant tout, de proposer des matériels à l’excellent rapport qualité‑prix, est un fabricant TV désormais très attendu en France. En 2015, nous avions réalisé un banc d’essai d’un de leurs premiers TV Uled, le Hisense XT910 (cliquez sur la référence pour découvrir le test du produit par la rédaction d’AVCesar.com), spécimen qui proposait d'étonnantes performances intrinsèques, tout en souffrant de souci de jeunesse (stabilité du Firmware, colorimétrie difficile à régler, section Smart TV et ergonomie brouillonnes). Un an plus tard, nous étions curieux de découvrir la nouvelle génération de produits Uled avec le Hisense 65M7000 en test aujourd'hui.

 

Uled, vraiment ?

Commençons par les présentations. En regardant de plus près ce 65M7000, il faut bien avouer que nous sommes assez loin du concept Uled tel qu'il nous a été présenté l'an dernier. En effet, le Hisense 65M7000 n'est pas un téléviseur Full LED, et il n’intègre pas la technologie Quantum Dots. Il s'agit d'un « simple » téléviseur LED Edge Local Dimming, doté d'une dalle Ultra HD compatible HDR10 et Rec.2020. Cela étant dit, même si le 65M7000 est loin de pouvoir prétendre à une certification Ultra HD Premium, il est vendu au prix indicatif de 1 399 € et pour ce prix‑là, il possède tout de même de (très !) sérieux atouts qui font de lui un choix très intéressant !

 

 

 

 

Qualité de fabrication exemplaire

En premier lieu, il faut bien avouer que le M7000 affiche une qualité de fabrication assez étonnante avec un châssis, un cadre et des pieds entièrement en aluminium épais et très solide, le tout bénéficiant d’un assemblage de très haute qualité ! Certes, cela se répercute évidemment sur le poids de la bête avec un peu plus de 32 kg sur la balance, mais c'est aussi un gage de solidité et de pérennité indéniable. Il repose sur des pieds chromés de type bâton et le cadre métallisé n'affiche cependant pas plus de 20 mm d'épaisseur pour un design moderne et digne d'un spécimen haut de gamme. Bon point, il est doté de deux poignées de levage à l’arrière de la dalle pour faciliter son installation (tous ceux qui ont déjà installé un TV de 65" apprécient l’effort de la marque).

 

Les principales caractéristiques vidéo

La dalle Ultra HD est en revanche assez classique, 100 Hz natif, 8 bits FRC Dithering 10 bits (10 bits simulés à partir d'une dalle 8 bits), et dotée d'une seule rangée de diodes LED blanches qui ne lui permettent pas d'afficher un pic lumineux très élevé, ni un espace colorimétrique très large. Il est toutefois capable d'afficher un espace Wide Color Gamut avec un algorithme pour remastériser les couleurs (mais qui a tendance à être un peu trop saturées y compris sur les teintes de peau, cf. plus bas pour en savoir plus). Pour être plus précis, nous avons relevé un pic lumineux d'à peine 370 nits sur une mire HDR10 de 10%. Curieusement, il affiche une plus forte luminosité sur une mire de 50% à 100% (470 nits). Mous avons refait les mesures à plusieurs reprises pour un résultat toujours semblable. D'autre part, si le 65M7000 est donc un « simple » modèle LED Edge Local Dimming, il conserve tout de même la fameuse technologie Smart Peaking introduite avec le XT910 pour booster les zones très lumineuses ou brillantes de l'image sans affecter la profondeur du noir. Ces deux facteurs permettent d'offrir un rendu HDR perçu largement plus puissant et flatteur de visu que les chiffres ne peuvent le laisser croire. C'est même assez étonnant !

Autre élément clé de ce TV Uled, la présence d'une compensation de mouvement MEMC (Motion Estimation/Motion Compensation) avec un indice de fluidité SMR1200, le tout géré par le processeur FRCX, en plus d'un processus Backlight Scanning (clignotement rapide du rétroéclairage pour contrer la rémanence) pour une fluidité d'image qui se veut exemplaire, même lors de séquences rapides (films d'action), de retransmissions sportives, ou encore, lors de l'affichage de jeu vidéo.
Autre bon point, le passage à une dalle plate et l'utilisation d'un revêtement anti‑reflet très efficace, à tel point qu'on pourrait croire à une dalle semi‑mate ! Vraiment, il faut insister sur ce point, il s’agit d’un des traitements les plus efficaces du marché sur dalle brillante, même si évidemment il n'absorbe pas 100% des sources de lumière.

 

 

Traitement audio dbtx-tv

Hisense a également conservé la fameuse technologie audio dbtx‑tv qui nous avait déjà impressionnés sur le XT910 par sa grande capacité de spatialisation, sa dynamique et son traitement audio efficace, même s'il est souvent nécessaire d'intervenir sur l'égaliseur cinq bandes pour éviter que certaines fréquences ne projettent trop, souvent dans le bas médium. On retrouve donc la possibilité de régler la Synchronisation Labiale (Lipsync), d'activer les DSP TotalSonics, TotalSurround et TotalVolume. Au final, le rendu audio est très surprenant par sa puissance malgré, seulement, 2 x 15 W en Class D. Les deux haut‑parleurs intégrés sont de bonne qualité, mais surtout la technologie dbx‑tv développée par la société américaine du même nom améliore la perception des détails sonores à faible volume et propose des dialogues nets et très soutenus. Du rarement vu sur un TV pourtant très basique de ce côté‑là, en apparence !

 

Zoom sur la connectique

Au niveau de la connectique, l'offre du Hisense 65M7000 est plutôt complète avec quatre entrées HDMI dont deux compatibles 2.0a, CEC, ARC, MHL 3.0, Deep Color, Rec.2020 et HDR10 (pas de Dolby Vision, ni de compatibilité 3D). Évidemment, la gestion des signaux 2 160p jusqu'en 60 Hz, le 4:4:4 et l'encodage 10 bits par couleur sont de la partie. Le reste de la connectique regroupe également deux ports USB 2.0, un port USB 3.0, une sortie optique, une entrée RCA stéréo, une sortie casque mini‑Jack 3,5 mm, un tuner DVB‑T2/DVB‑S2/DVB‑C, une entrée YUV, une péritel, un port Ethernet, un port CI+, les compatibilités Wi‑Fi Direct, Anyview Cast (la fonction Miracast qui ne dit pas son nom) et Anyview Stream, une dénomination marketing pour désigner la fonction passerelle multimédia UPnP (DLNA). Une connectique complète, donc, même si on regrette l'absence d'un double tuner, d'une sorte caisson de basses, d'un lecteur de cartes SD ou d'une prise RS‑232.

 

 

La fonction Smart TV

Du côté des fonctions Smart TV, force est de constater qu’il s'agit d'une véritable révolution comparée au XT910. L'interface et le portail internet du 65M7000 n'ont clairement plus rien à voir. Largement plus ergonomique, réactif, fluide et stable, ce dernier offre l’accès à un nombre impressionnant d'applications en tout genre ! Il serait difficile de toutes les citer, car il y en a des dizaines. On peut tout de même évoquer Netflix, Youtube et Wuaki.tv, tous trois directement accessibles depuis une touche raccourcie de la télécommande. À noter aussi le fameux système de jaquettes Plex, Deezer, le navigateur internet Google Chrome, Aol, Kidoz, Arte (dont un service de Catch‑Up TV), un Game Center avec plusieurs jeux, Dailymotion, Viewster, AccuWeather, etc.

 

 

Les principales fonctionnalités

Au chapitre des fonctionnalités, le Hisense 65M7000 se hisse au niveau de la concurrence avec la gestion du HEVC, du VP9 et des vidéos UHD encodées en HDR10, 10 bits et en Rec.2020. Il peut donc recevoir YouTube UHD, mais chose étonnante, nous n'avons pas pu accéder à du contenu HDR avec Netflix ou YouTube, malgré la compatibilité HEVC/HDR. On espère vivement une mise à jour prochaine du Firmware pour corriger cette absence. Précisons également la présence d'un CPU Quad Core et la lecture des formats AVI, MKV, MP4 UHD, Mov, FLV, DivX HD et SD, MPO 3D, JPS 3D, PNS 3D, WEBP 3D, WMA, Wav/LPCM, Ogg, HEVC, AVC/H.264, VP9, AAC, DTS et Dolby Digital. Bref, à l'usage, quasiment tous nos fichiers multimédias audio et vidéo ont été lus sans soucis et nous avons eu le bonheur de constater que plusieurs soucis ont été corrigés depuis l'an dernier. Nous n'avons pratiquement pas rencontré de plantages en cours de lecture, il est dorénavant possible de changer de pistes audio, et tous les formats des vidéos sont conservés nativement. Même les vidéos UHD HDR ont été lues parfaitement avec une superbe qualité de décodage, fluide et un beau rendu HDR.

 

Pour résumer, nous avons là un bien bel écran doté d'une excellente qualité de fabrication pour son prix et un équipement très complet, si ce n'est cette petite déception relative à l’appellation Uled qui, au regard du cahier des charges présenté l’an dernier, semble usurpée. Ceci étant dit, il est maintenant temps de passer sur le gril le 65M7000 pour voir de quoi cet écran est réellement capable.

Concurrence

Évidemment, le Hisense 65M7000 compte de nombreux concurrents, et tant mieux, mais le choix est d'autant plus compliqué. Tout dépend de ce qu'on privilégie. Dans cet ordre de prix, si vous cherchez une diagonale 65" autant être clair, aucun téléviseur n'est certifié UHD Premium, c'est‑à‑dire pleinement compatible avec l'Ultra HD Blu‑Ray. C'est simple, le seul TV certifié UHD Premium vendu aux alentours des 1 300 €, c'est un modèle 55", le Samsung UE55KS7000. Si les 65" sont impératifs, pour un spécimen doté du même niveau de performances, le budget commence à 2 200 € avec le Samsung UE65KS7500, voire le Sony KD‑65XD9305. Pour profiter absolument d'une grande taille d'image à un prix accessible, il faut donc faire quelques concessions.


Rassurez-vous, on trouve tout de même de très bons spécimens, par exemple le Samsung UE65KU6000, doté d'un système de rétroéclairage LED Edge et d’une dalle 8 bits, mais équipé d’un Upscaling UHD puissant. De même, au menu, on note les compatibilités HDR10, HEVC, et Rec.2020. Pour rappel, les TV Samsung proposent l'une des interfaces Smart TV les plus évoluées du marché ! Ce modèle profite également d'une gestion multimédia performante, mais d’un simple tuner TNT.


Autre modèle particulièrement intéressant, le LG 65UH770V. Même si ce n'est pas le champion du contraste avec sa dalle IPS, c'est une promesse de belle colorimétrie avec des angles de vision très larges. C'est aussi le seul TV 65" vendu dans cette tranche de prix doté d'une compatibilité HDR10 et Dolby Vision ! Il faut ajouter à cela un tuner TNT et satellite, des applications par centaines via une interface Smart TV sous WebOS 3.0 très ergonomique, une compatibilité multimédia complète, et une compensation de mouvement TruMotion 1200. Par contre, il embarque un système LED Edge et une dalle 8 bits, sans Local Dimming, et une luminosité assez classique.


Pour les cinéphiles exigeants, le Panasonic TX‑65DX750E est à considérer. Même si ce dernier affiche aussi un système LED Edge et une dalle 8 bits, il s'appuie sur un traitement vidéo interne puissant, avec une colorimétrie juste et de nombreux réglages pour réussir parfaitement son calibrage. Il est évidemment compatible HDR10, Rec.2020, propose de nombreuses fonctions et applications via une interface Smart TV très complète et offre un des plus puissants contrastes dans cette gamme de prix.


Enfin, finissons par le Philips 65PUS7101, un TV LED Edge Micro Dimming, compatible HDR10, HEVC et Rec.2020. Comme tous les autres nous direz-vous ? Oui, mais il se démarque par plusieurs petites exclusivités très intéressantes comme le génial procédé Ambilight qu'on ne présente plus et la fonction 3D Color Boost qui permet d'améliorer le niveau de gradation jusqu'en 17 bits par couleur ! C'est également le seul à tourner sur un OS Android TV avec toutes les possibilités, applications et fonctionnalités qui en découle.

Fiche technique
Type : LCD à LED
Diagonale de l'image : 163 cm
Standard : Ultra HD
Résolution native : 3 840 x 2 160 pixels
Processeur : Quad Core
100 Hz : oui (1 200 Hz)
Contraste : 2 500:1
Réception : télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), SAT (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+), Câble (simple tuner SD et HD, chaînes payantes via CI+)
Connectique : 4 entrées HDMI (v 2.0, dont 2 arrières et 2 latérales), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée péritel (RVB), 1 entrée Stéréo + Composite (arrière), 1 sortie casque (latérale), 1 sortie audio numérique (optique), 1 port CI+, 3 ports USB Host (latéral) , 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
Compatibilité : NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24)
Multimédia : MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (SD et HD), Mpeg2 (SD et HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, HBBTV, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web
Usage : télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
Réglage : température de couleur (paramétrable (CMJRVB)), balance des blancs paramétrable (RVB), rétroéclairage (dynamique par zone), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
Réducteur de bruit : D NR, Mpeg NR
Optimisation de la netteté dans les mouvements : en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
Compensation de mouvement : en SD (480i/576i), en ED (480p/576p), en HD (720p/1 080i), en Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), en Ultra HD (2 160p/24)
Son : puissance (2 x 15 W), décodeur (PCM, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE-AAC, DTS), ARC, eARC, processeur surround (dbx-tv), traitement audio (Dolby MS10), égaliseur, AVL
Consommation : 150 W (0.5 W en veille)
Dim. (L x H x P) : 1 016 x 1 614 x 185 mm
Poids : 32,8 kg
ph image
Verdict technique

Passons à l'essentiel, soit la qualité d'image délivrée par le Hisense 65M7000. Du côté des réglages Image, on retrouve à peu près les mêmes que l'an dernier, c'est donc assez complet avec plusieurs modes : Cinema, Standard, PC/Jeux, Dynamique et le nouveau mode HDR. Précision, le mode HDR ne convertit pas les contenus SDR en HDR et il ne s'active qu'en présence de contenu HDR10 que ce soit via USB, HDMI ou VOD.
Nous constatons aussi que Hisense propose désormais le choix du gamut Natif ou Rec.709 et ce, sur tous les modes. Il n'y a donc plus de Wide Gamut forcé comme c'était le cas sur le XT910 et c'est une bonne chose. Surtout que la colorimétrie en sortie de carton est nettement meilleure, plus proche de la colorimétrie utilisée par le cinéma. Lorsqu'un contenu Rec.2020 est détecté, le 65M7000 bascule automatiquement dans cet espace couleur et les modes Natif et Rec.709 sont alors désactivés. Nous constatons également que le fait de calibrer la Balance des Blancs en SDR, corrige également le rendu HDR. En revanche, en l'absence de Quantum Dots ou LED au phosphore, la couverture du Rec.2020 se limite à 65%, contre 75% pour les TV les plus performants. Cela dit, il sera toujours préférable de profiter d'une colorimétrie juste, mais un peu étroite, qu'étendue et mal calibrée.

 

 

Étape calibrage

De ce côté‑là, Hisense a donc fait des progrès, même si ça reste perfectible. En effet, en mode Cinema, nous relevons une température de couleur de 6 000 °K au lieu de 6 500 °K. La Balance des Blancs affiche un Delta E de 3,9 de moyenne et l'espace colorimétrique un Delta E moyen de 4. Pour rappel, l'œil humain ne voit pas de dérives colorimétriques si le Delta E est inférieur à 3. Ces valeurs sont donc tout à fait correctes à première vue. Par contre, il s'agit de valeurs moyennes et le souci vient du fait que certains niveaux de gris affichent un Delta E supérieur à 6. Autre problème, les courbes RVB ne sont pas linéaires mais font des vagues aux mesures. Du coup, impossible de calibrer en 2P, nous sommes obligés de passer par le réglage de Balance des Blancs sur 10P pour obtenir un bon calibrage, ce qui est forcément plus long et compliqué. Toutefois, ce réglage 10P et un CMS (Color Management System) sont disponibles et avec du travail il est possible d'obtenir une très belle colorimétrie. Au final, nous arrivons à réduire le Delta E de la Balance des Blancs à 1 en moyenne ! Par contre, du côté du gamut, si nous arrivons à parfaitement régler la saturation des couleurs de 0 à 75%, les couleurs primaires sont très difficiles à corriger et restent trop saturées à 100%. Les 100% de rouge et le bleu affichent un Delta E de 5,5 après calibrage, malgré un Delta E moyen de 1,8 très correct. Il manque également un éditeur de Gamma pour obtenir des courbes plus linéaires, mais il n'y a pas de pré‑réglage de Gamma. Nous obtenons un gamma à 2,24 après calibrage.

 

 

D'autre part, on retrouve aussi les réglages habituels du système de rétroéclairage, d’activation ou pas du Local Dimming, de couleur, de luminosité, de contraste et même un mode pour régler le contraste dynamique, la netteté, l'overscan, le réducteur de bruit de type DNR et la teinte. Bref, tous les outils sont là pour réaliser un calibrage du TV dans les règles de l'art, même si ce téléviseur restitue à peine le DCI et n'est clairement pas en mesure de reproduire le Rec.2020 (ce qu'aucun téléviseur ne permet pour le moment, il est vrai). Relativisons tout de même sur ces évaluations colorimétriques, car il s'agit d'une vue d'expert qui ne reflète pas toujours celle de la majorité des utilisateurs. À moins d'être très exigeant et soucieux de retrouver la colorimétrie chaleureuse utilisée au cinéma, le Hisense 65M7000 délivre tout de même de très belles couleurs et propose de nombreux réglages pour affiner le rendu visuel à son goût, d'autant plus que l’image est vraiment très belle, fluide et ultra‑précise.

 

 

Traitement vidéo au top

L'Upscaling UHD est efficace, assez classique en somme, mais on retrouve surtout l'excellent traitement vidéo du XT910 grâce à un très bon désentrelacement et plus encore à un filtre de netteté (Sharpness) qui apporte beaucoup de détails, de précision et de relief, que ce soit avec une source UHD native ou upscalée en UHD. D'ailleurs, il faut utiliser ce filtre avec parcimonie car son efficience peut entraîner des artefacts, et donc durcir l'image. On trouve également un réducteur de bruit sur trois paliers et là aussi le travail de lissage et correction de compression Mpeg est performant. Ce DNR gomme bien les imperfections sans trop flouter l'image.


Côté contraste, on relève un noir à 0,05 nit, pour un contraste natif de 2 500:1 environ, ce qui est assez classique pour une dalle LED de type VA. Rien d'extraordinaire donc dans les chiffres mais il faut tout de même préciser que le contraste perçu apparaît largement plus puissant que ce que nous disent les mesures. L'adaptation de l'intensité du rétroéclairage, le Local Dimming et le Smart Peaking permettent d'offrir une image visuellement très contrastée. Malheureusement, là aussi l'ensemble s'avère perfectible, le rétroéclairage a tendance à fluctuer un peu trop dans les scènes sombres avec un effet de pompage, et quelques fuites de lumière grisent un peu les bandes noires, surtout avec du contenu HDR. De plus, la dalle souffre de banding à certains endroits. Par contre, nous n'avons pas relevé de Clouding ou DSE sur notre modèle de test et nous pensons qu'en optimisant le contrôle du rétroéclairage, Hisense peut arriver à limiter ce souci de pompage, même si évidemment le Local Dimming se heurte aux limites de la technologie LED Edge.

 

 

Un mot également sur la compensation de mouvement MEMC que l'on peut régler sur trois niveaux (Bas, Moyen et Haut), ou désactiver. Hisense semble avoir optimisé son algorithme qui fonctionne bien mieux que l'an dernier avec les contenus 24p. En revanche, on remarque qu’elle fonctionne mieux avec les contenus en 60 im/s que 50 images par seconde. Cela se ressent avec la TNT, surtout lors des scènes rapides qui saccadent un peu. Avec des contenus 24p, en SD, HD ou Ultra HD natifs, ça fonctionne très bien, sans saccades, sans artefacts, pour une fluidité vraiment parfaite, mais attention à ne pas trop pousser le curseur, car cette fluidité peut vite engendrer un effet « caméscope ». Malheureusement, on ne trouve pas de mode personnalisable pour affiner les réglages afin de trouver le juste équilibre entre précision et fluidité. On peut également lui reprocher un léger manque de précision dans les mouvements, c'est la contrepartie à cette superbe fluidité. Nous conseillons toutefois de ne pas dépasser le niveau Bas, surtout si vous aimez les rendus naturels. Toutefois, pour ceux qui aiment les rendus ultra‑fluides, le mode Moyen n'engendre pratiquement pas d'artefacts.

 

Input Lag compatible pour les jeux vidéo

Évidemment, en mode Jeu/PC, cette compensation de mouvement est désactivée pour améliorer l'Input Lag et offrir plus de « réactivité » à votre manette ou souris. Nous relevons un Input Lag de 32 ms, un très bon résultat, largement suffisant pour jouer sans gêne, y compris en ligne, même si quelques rares TV proposent moins (jusqu'à 20 ms).

Vous l'aurez compris, en dehors des quelques soucis d'homogénéité et fuite de lumière qui ternissent parfois le contraste perçu, le Hisense 65M7000 affiche un superbe spectacle avec le Blu‑Ray 1 080p. Les couleurs sont belles, surtout si vous avez la possibilité de faire calibrer le TV, la fluidité est parfaite, le contraste perçu très correct, et le traitement vidéo permet de magnifier vos Blu‑Ray mis à l'échelle en Ultra HD avec une image très riche ! Mais qu'en est‑il avec les Ultra HD Blu‑Ray ?

 


Soyons francs, le M7000 ne permet pas d'exploiter à 100% ce support très exigeant. Cela dit, on perçoit nettement le gain en qualité comparé aux versions 1 080p, et le spectacle est bien là, parfois même saisissant ! Malgré ce que disent les mesures, le rendu HDR s’avère tout de même très lumineux. Par contre, forcément, on se heurte aux limites de contraste natif, donc lorsqu'un objet très lumineux apparaît à l'écran, les noirs perdent vite de leur profondeur et les soucis d'homogénéité se voient plus distinctement. D'autre part, la courbe de transfert EOTF « clippe » à 63% au lieu de 75% sur la plupart des TV HDR, voire même 85% sur le Sony ZD9 ! Il en résulte un manque de lisibilité dans les blancs. Le résultat en termes de dynamique est tout de même supérieur que ce à quoi l’on pouvait s'attendre et pour être totalement honnêtes, avant de faire les mesures, nous pensions que le pic lumineux montait à plus de 600 nits. Comme quoi, la qualité perçue change parfois la donne. Il faut savoir également que cette compatibilité HDR10 permet de gérer la colorimétrie Rec.2020 sans conversion en Rec.709. Même si la dalle ne couvre que 65% de ce gamut, la colorimétrie est largement plus plaisante qu'en Rec.709.

 

 

Bilan très positif

Autre limite, le traitement interne jusqu'en 12 bits et la dalle 8 bits ne permettent pas d'afficher le niveau de gradation d’un disque Ultra HD Blu‑Ray encodé, lui, en 10 bits par couleur. Visuellement la qualité des dégradés reste de bonne facture pour une dalle 8 bits avec très peu de banding au niveau des halos (merci le procédé FRC Dithering). En dehors de cela, la définition Ultra HD est parfaitement exploitée grâce au traitement vidéo particulièrement efficace qui révèle une image d'une richesse étonnante avec des détails à foison  !

Au final, le défaut principal de ce téléviseur vient de son système de rétroéclairage perfectible avec un pompage lumineux assez gênant, surtout avec les contenus HDR. D'autre part, il est étonnant de constater des saccades sur les contenus en 50 im/s (50 Hz), mais Hisense devrait pouvoir améliorer ça avec une mise à jour Firmware. En dehors de ces remarques, le Hisense 65M7000 ne souffre que de très peu de défauts. En 24/60 im/s, la fluidité est vraiment bonne, la colorimétrie est généralement en net progrès, l'ergonomie de l'interface Smart TV également, la partie multimédia apparaît très fonctionnelle, bien plus stable et permet de lire les vidéos UHD HDR. Le rendu des disques Blu‑Ray 1 080p est superbe, sans nécessité d’un lecteur Blu‑Ray performant, grâce à un puissant traitement vidéo. Alors, certes, ce téléviseur ne permet pas de gérer toutes les spécifications de l'Ultra HD Blu‑Ray, comme beaucoup de TV actuels, mais le spectacle est tout de même au rendez‑vous : le Rec.2020 est pris en charge, le HDR10 est lu via USB, VOD et HDMI que ce soit avec les films ou les jeux.


Au prix indicatif de 1 399 €, le Hisense 65M7000 représente un très bon rapport qualité‑prix, surtout au regard de son design vraiment réussi associé à une finition arborant une exceptionnelle qualité de fabrication, et à ses performances audio‑vidéo globales, dans le haut du panier pour un modèle LED Edge. Une bonne occasion de passer à la grande image sans se ruiner.

+ Les points forts
»  
Image ultra précise, traitement vidéo performant
»  
Contraste perçu très bon pour un LED Edge
»  
Interface Smart TV en progrès
»  
Progrès notables de la colorimétrie
»  
Parfaite fluidité en 24p
»  
Rendu Ultra HD excellent, HDR10 plaisant
»  
Contraste adaptatif efficace
»  
Bonne qualité audio
»  
HDMI 2.0a, HDCP 2.2, HEVC et VP9
»  
Qualité de fabrication
»  
Excellent rapport qualité‑prix  !
- Les points faibles
»  
Pas de rétroéclairage Full LED pour un Uled !
»  
Des saccades avec un signal 50 Hz
»  
Rendu HDR perfectible
»  
Espace colorimétrique trop classique
»  
Dalle 8 bits
»  
Effet de pompage, fuites de lumière et banding
»  
Pas de réglage de Gamma
1405€ 2023€
il y a 9 heures
919€ 1799€
il y a 9 heures
2999€ 3499€
il y a 9 heures
2990€ 5490€
il y a 9 heures
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