À notre grand étonnement, le marché du lecteur multimédia est relativement calme depuis de nombreux mois. En effet, peu de modèles compatibles 3D ont vu le jour depuis l'arrivée du relief dans les foyers. Sans doute les marques réfléchissent‑elles à deux fois avant de proposer un nouveau modèle, au regard des capacités de lecture multimédia de plus en plus complètes des lecteurs Blu‑Ray, ou même des téléviseurs. Cependant, aussi puissants soient‑ils, ces matériels souffrent encore de certaines limitations rédhibitoires pour les plus avertis, notamment l'absence de prise en charge du signal 24p.
Heureusement, de rares lecteurs multimédias
3D Ready forts intéressants ont tout de même vu le jour, à l'instar du Zappiti Player présenté aujourd'hui. Comme vous allez le constater plus avant dans ce test, ce genre d'appareils pousse très loin l'expérience multimédia : très peu de formats lui résistent et surtout, il propose souvent un système de pochettes pour une convivialité et un confort accrus, sans parler d'une ergonomie beaucoup plus instinctive. Ce dernier point est d'ailleurs, comme vous allez le découvrir, l'un des gros atouts du Zappiti Player. Encore faut‑il que la stabilité, la réactivité et les performances soient au rendez‑vous. C'est bien sûr ce que nous avons particulièrement étudié lors de ce banc d'essai...
Le Zappiti Player se distingue d'emblée par son design. Il se présente comme une platine de taille et de volume équivalente à ceux d'un lecteur Blu‑Ray classique, avec une esthétique globale très sobre. Son châssis est en aluminium et sa façade en PVC dur imitation aluminium brossé, le tout rehaussé d'un joli petit écran au centre pour afficher les informations de lecture et les chemins des dossiers. Ce dernier permet, dans le cadre d'une utilisation uniquement musicale par exemple, de naviguer dans les répertoires sans allumer le TV. La façade propose également des touches de contrôle de lecture, un port
USB 2.0 pour connecter un disque dur externe ou une clé idoine, un lecteur de cartes mémoire SD, une sortie casque mini‑Jack 3,5 mm et, surtout, un rack
HDD 3,5" extractible à chaud. Vous pouvez donc « charger » le lecteur allumé.
Petit tour à l'arrière pour y découvrir une connectique complète. Elle rassemble un port
Ethernet Gigabit, deux autres ports USB 2.0, une sortie
HDMI 1.4 compatible
CEC,
xvYCC,
Deep Color et
1 080p/24, une sortie
Composite, une
YUV, une
coaxiale, une
optique et une stéréo
RCA. Précision, on trouve également un port pour l'antenne
Wi‑Fi (fournie), un interrupteur et un cordon détachable. Il manque juste un port USB 3.0 et peut‑être une deuxième sortie HDMI plus un port
Sata pour être parfait, mais c'est déjà très complet !
Le packaging est lui aussi assez complet avec un câble HDMI et Ethernet, l'antenne Wi‑Fi donc, et une télécommande très ergonomique. Nous aurions aimé trouver sur cette dernière des touches rétroéclairées, mais elles sont seulement phosphorescentes. C'est mieux que rien. Cette zappette permet de contrôler absolument toutes les fonctionnalités du Zappiti Player, à travers plusieurs dizaines de manipulations et des raccourcis très pratiques. Vous pouvez par exemple changer les pistes audio et les sous‑titres, repositionner les sous‑titres (même sur les
Iso Blu‑Ray), changer leur couleur ou leur grosseur, appliquer des zooms divers, avancer pas à pas ou faire des sauts dans un film… Bref, il serait trop long ici de décrire toutes les possibilités offertes, mais, croyez‑nous, elles sont nombreuses.
Au lancement du Zappiti Player, on découvre une interface vraiment bien structurée, complète, offrant de nombreux réglages son et image, des applications comme Facebook, Twitter ou AccuWeather, Shoutcast, des minis jeux, des
Webradios, un navigateur internet, etc. Par contre, si cet
OSD est réactif et ergonomique, il reste tout de même un peu en retard sur son temps. Il n'est pas vraiment fun, ne propose aucune animation Flash, ni de graphismes 3D.
Par contre, tous les réglages possibles et imaginables sont disponibles, si ce n'est une sortie vidéo directe sans mise à l'échelle. Pour le reste, on peut choisir le codage couleur (8 bits, 10 bits ou 12 bits), le dématriçage couleur, un réglage 24 Hz, 50 Hz ou 60 Hz ou plus simplement activer l'Autoframerate, ou encore sélectionner, ou non, la sortie 3D (en présence d'un Iso
BD 3D). Pour les réglages audio, on peut configurer la sortie HDMI en
bitstream ou opter pour un décodage
LPCM 7.1, appliquer un
downmix stéréo, ou encore limiter la fréquence d'échantillonnage à 96 kHz ou 48 kHz si le récepteur est limité dans ce domaine. Une nouvelle fois, il serait trop long d'énumérer l'intégralité des possibilités proposées. Mais tout est là pour profiter du meilleur transfert audio et vidéo possible, adapté à toutes les situations.
L'OSD, on le répète, n'est donc pas des plus attractifs, mais il faut le reconnaître, une fois tout réglé, nul besoin d'y revenir. Et c'est là qu'intervient le fameux système de jaquettes « made in Zappiti ». En effet, il est possible de paramétrer le lecteur pour que l'interface Zappiti se lance directement à l'allumage. On tombe donc d'office sur ce système de bibliothèques de fichiers sous forme de pochettes, l'un des plus complets et réussis de sa génération et, surtout, l'un des plus simples à paramétrer.
Au préalable, il faut tout de même organiser sa vidéothèque depuis un ordinateur (uniquement à partir d'un PC) pour créer les répertoires adéquats et lancer un scan des fichiers afin de télécharger les infos, synopsis, jaquettes et « fanarts » (Wallpaper) de chaque film, série ou album de musique identifiés par Zappiti.
On découvre alors plusieurs icônes désignant les répertoires Films, Séries, Musiques avec possibilité de filtrer les titres par catégories, albums, artistes, genres, Playlists, vus ou écoutés récemment, etc. S'affiche ensuite, selon les catégories, un panneau de pochettes que l'on aura soigneusement sélectionnées lors de la configuration (en effet, plusieurs choix sont souvent possibles). Et en cliquant sur un film, on arrive sur un « fanart » regroupant toutes les informations sur les codecs, synopsis, encodage, noms des acteurs, réalisateur… Bref, un superbe petit jukebox (
cf. photos ci‑dessous), très abouti, animé et performant. Croyez‑nous, une fois que tout est réglé, une chose reste à faire, profiter pleinement de l'expérience Zappiti Player.
À savoir, le Zappiti Player permet de lire pratiquement tous les formats multimédias audio, vidéo et photo disponibles, à de rares exceptions près. Bien sûr, nous allons passer tout ça en détail dans la partie suivante (
cf. Verdict Technique) et vous serez bientôt incollable sur ses capacités. Mais sachez d'ores et déjà que l'un de ses points forts réside dans la gestion des vidéos 3D avec une compatibilité
MKV 3D,
AVI 3D,
MP4 3D ou même BDMV 3D et Iso Blu‑Ray 3D. De plus, ce lecteur permet de lire vos contenus multimédias stockés indifféremment sur un
HDD externe, un HDD 3,5'' interne, ou via la fonction passerelle multimédia
UPnP (
DLNA),
NFS ou
Samba.
Après cette présentation en bon et due forme, nous allons donc voir si les promesses affichées par le Zappiti Player sont bien au rendez‑vous et quelles sont les réelles facultés, mais aussi défauts, absences et limites de cette prise en charge multimédia.