Précisons avant toute chose que le Sony VPL‑HW30ES que nous vous présentons ici inclut dans le carton deux paires de lunettes 3D actives et l’émetteur IR vendu à 3 490 euros. Vous pouvez toutefois acheter le vidéoprojecteur seul à 3 290 € comme indiqué plus haut, puis les lunettes Sony TDJ‑PJ1 au prix de 100 € pièce et l’émetteur Sony TMR‑PJ1 pour 70 euros.
Second vidéoprojecteur Home Cinéma
3D Ready du constructeur japonais, après un Sony VPL‑VW90ES prometteur mais imparfait, le Sony VPL‑HW30ES
HD Ready 1 080p ne se contente pas de démocratiser la troisième dimension. Il améliore aussi l’expérience 2D haute définition avec l’ajout d’une compensation de mouvement, curieusement absente de cette gamme jusqu’à aujourd’hui.
Vu de l’extérieur, peu de choses distinguent le Sony VPL‑HW30ES de son prédécesseur Sony VPL‑HW20. Ils proposent exactement la même coque, pour le modèle noir en tout cas. La robe blanche (référence Sony VPL‑HW30ES/W, cliquez sur la référence pour la découvrir) est une heureuse nouveauté pour ceux qui envisagent d'inviter la bête dans leur salon.
L’objectif reste donc 100% manuel, pour le zoom x1,6 ou le
Lens Shift vertical (+/‑0,65) et horizontal (+/‑0,25). C’est d’ailleurs une des principales différences au niveau de l'ergonomie avec le Sony VPL‑VW90ES, ou plutôt le Sony VPL‑VW95ES qui le remplace à présent. Ce dernier propose, en effet, des réglages motorisés plus une mémoire de position de zoom pour passer d’une projection Cinémascope à un format 16/9 sans investir dans une coûteuse lentille anamorphique. Évidemment, rien de tout ça ici, vu que l’objectif est 100% manuel. En revanche, il apparaît évident que le Sony VPL‑HW30ES se nourrit de meilleures matrices
SXRD que le SonyVPL‑VW90ES. C’est notamment patent en 3D, nous y reviendrons plus loin…
De même, la compensation de mouvement, nouvelle ici, paraît devoir aussi beaucoup au modèle supérieur. Temps mieux. On est content en revanche que Sony ait laissé au VPL‑VW90ES sa télécommande pour en développer une toute nouvelle, rétroéclairée. On profite du coup d’un accès direct aux fonctions 3D, grâce à une touche dédiée, alors qu’il fallait se balader très loin dans le menu avec le Sony VPL‑VW90ES pour, par exemple, commuter en mode 3D à partir d’une source Side by Side (ex : Canal+ 3D). En revanche, on se serait bien passé de la plus grande facilité d’accès au mode de conversion 2D/3D temps réel, toujours sans grande puissance de traitement pour détacher les différents plans de l'image.
Aussi, comme sur le Sony VPL‑VW90ES, l’émetteur de synchronisation infrarouge des lunettes 3D n’est pas intégré au vidéoprojecteur. C’est un petit module qu’il faut fixer au devant des lunettes, c'est‑à‑dire concrètement sur, ou sous, l'écran de projection. Le faisceau infrarouge est en effet insuffisant pour pouvoir fonctionner par réflexion sur la toile depuis la position du Sony VPL‑HW30ES. Et le cordon de liaison requis de l’émetteur au vidéoprojecteur, n’est pas fourni. Heureusement, il prend la forme d’un simple câble réseau, facile donc à se procurer. Les lunettes 3D diffèrent en revanche de celles du Sony VPL‑VW90ES (dont il est beaucoup question ici, excusez‑nous, mais c’est pour mieux situer le produit et notre test). Le filtre polarisé supplémentaire requis, par rapport aux modèles de lunettes pour les téléviseurs 3D Ready Sony, est désormais collé d’office aux « verres ». D’après Sony, ça évite les reflets potentiels. La monture est aussi un poil plus souple, et surtout, il s’agit de modèles rechargeables rapidement. Histoire de ne pas gâcher une séance à cause de lunettes à cours de jus…
Sinon, la connectique est très classique avec un connecteur
Sub‑D15, une prise
YUV et surtout deux entrées
HDMI CEC 1.4 compatibles
Deep Color,
xvYCC,
Auto LipSync et bien évidemment 3D. Par contre, il n’y a pas de commande d’écran électrique (prise
Trigger). Le menu du Sony VPL‑HW30ES, particulièrement clair ‑a contrario de celui des téléviseurs de la marque‑ n’oublie aucun des grands classiques, y compris ceux de la division projection comme le RCP, alias Real Color Processing, la porte d’entrée aux réglages de luminosité et de teinte des six couleurs. Si la tâche vous rebute, il est aussi possible de choisir, entre autres, parmi neuf pré‑réglages de courbe de gamma, quatre températures de couleurs, plus cinq autres personnalisables, et deux réglages d’iris dynamique, sauf à préférer une position fixe pour ce dernier.
Enfin, il est également possible d’enclencher la compensation de mouvement MotionFlow sur les sources 2D, comme sur les sources 3D, selon deux paliers de fluidité. En revanche, pas de possibilité de profiter du rafraîchissement 240 Hz pour intercaler des images noires qui simulent un shutter (obturateur) de projecteur cinéma comme sur le Sony VPL‑VW90ES. Pour être plus clair, quand le MotionFlow est désactivé, les images sont simplement répétées à l’identique, sans interpolation.