Vidéoprojecteur

Sony VPL-HW30ES

Par François Poindimié
Mustav
Prix indicatif : 3 290 € TTC
Note AVCesar.com
Type : SXRD
Résolution native : 1 920 x 1 080 pixels
Standard : HD Ready 1 080p et 3D Ready
Contraste : 70 000:1
Iris : dynamique
Modèle : 2/3 de salle
Lens Shift : horizontal et vertical
Dimensions (L x H x P) : 407 x 179 x 463 mm
Poids : 10 kg
L’essentiel
Précisons avant toute chose que le Sony VPL‑HW30ES que nous vous présentons ici inclut dans le carton deux paires de lunettes 3D actives et l’émetteur IR vendu à 3 490 euros. Vous pouvez toutefois acheter le vidéoprojecteur seul à 3 290 € comme indiqué plus haut, puis les lunettes Sony TDJ‑PJ1 au prix de 100 € pièce et l’émetteur Sony TMR‑PJ1 pour 70 euros.

Second vidéoprojecteur Home Cinéma 3D Ready du constructeur japonais, après un Sony VPL‑VW90ES prometteur mais imparfait, le Sony VPL‑HW30ES HD Ready 1 080p ne se contente pas de démocratiser la troisième dimension. Il améliore aussi l’expérience 2D haute définition avec l’ajout d’une compensation de mouvement, curieusement absente de cette gamme jusqu’à aujourd’hui.

Vu de l’extérieur, peu de choses distinguent le Sony VPL‑HW30ES de son prédécesseur Sony VPL‑HW20. Ils proposent exactement la même coque, pour le modèle noir en tout cas. La robe blanche (référence Sony VPL‑HW30ES/W, cliquez sur la référence pour la découvrir) est une heureuse nouveauté pour ceux qui envisagent d'inviter la bête dans leur salon.
L’objectif reste donc 100% manuel, pour le zoom x1,6 ou le Lens Shift vertical (+/‑0,65) et horizontal (+/‑0,25). C’est d’ailleurs une des principales différences au niveau de l'ergonomie avec le Sony VPL‑VW90ES, ou plutôt le Sony VPL‑VW95ES qui le remplace à présent. Ce dernier propose, en effet, des réglages motorisés plus une mémoire de position de zoom pour passer d’une projection Cinémascope à un format 16/9 sans investir dans une coûteuse lentille anamorphique. Évidemment, rien de tout ça ici, vu que l’objectif est 100% manuel. En revanche, il apparaît évident que le Sony VPL‑HW30ES se nourrit de meilleures matrices SXRD que le SonyVPL‑VW90ES. C’est notamment patent en 3D, nous y reviendrons plus loin…
De même, la compensation de mouvement, nouvelle ici, paraît devoir aussi beaucoup au modèle supérieur. Temps mieux. On est content en revanche que Sony ait laissé au VPL‑VW90ES sa télécommande pour en développer une toute nouvelle, rétroéclairée. On profite du coup d’un accès direct aux fonctions 3D, grâce à une touche dédiée, alors qu’il fallait se balader très loin dans le menu avec le Sony VPL‑VW90ES pour, par exemple, commuter en mode 3D à partir d’une source Side by Side (ex : Canal+ 3D). En revanche, on se serait bien passé de la plus grande facilité d’accès au mode de conversion 2D/3D temps réel, toujours sans grande puissance de traitement pour détacher les différents plans de l'image.

Aussi, comme sur le Sony VPL‑VW90ES, l’émetteur de synchronisation infrarouge des lunettes 3D n’est pas intégré au vidéoprojecteur. C’est un petit module qu’il faut fixer au devant des lunettes, c'est‑à‑dire concrètement sur, ou sous, l'écran de projection. Le faisceau infrarouge est en effet insuffisant pour pouvoir fonctionner par réflexion sur la toile depuis la position du Sony VPL‑HW30ES. Et le cordon de liaison requis de l’émetteur au vidéoprojecteur, n’est pas fourni. Heureusement, il prend la forme d’un simple câble réseau, facile donc à se procurer. Les lunettes 3D diffèrent en revanche de celles du Sony VPL‑VW90ES (dont il est beaucoup question ici, excusez‑nous, mais c’est pour mieux situer le produit et notre test). Le filtre polarisé supplémentaire requis, par rapport aux modèles de lunettes pour les téléviseurs 3D Ready Sony, est désormais collé d’office aux « verres ». D’après Sony, ça évite les reflets potentiels. La monture est aussi un poil plus souple, et surtout, il s’agit de modèles rechargeables rapidement. Histoire de ne pas gâcher une séance à cause de lunettes à cours de jus…

Sinon, la connectique est très classique avec un connecteur Sub‑D15, une prise YUV et surtout deux entrées HDMI CEC 1.4 compatibles Deep Color, xvYCC, Auto LipSync et bien évidemment 3D. Par contre, il n’y a pas de commande d’écran électrique (prise Trigger). Le menu du Sony VPL‑HW30ES, particulièrement clair ‑a contrario de celui des téléviseurs de la marque‑ n’oublie aucun des grands classiques, y compris ceux de la division projection comme le RCP, alias Real Color Processing, la porte d’entrée aux réglages de luminosité et de teinte des six couleurs. Si la tâche vous rebute, il est aussi possible de choisir, entre autres, parmi neuf pré‑réglages de courbe de gamma, quatre températures de couleurs, plus cinq autres personnalisables, et deux réglages d’iris dynamique, sauf à préférer une position fixe pour ce dernier.
Enfin, il est également possible d’enclencher la compensation de mouvement MotionFlow sur les sources 2D, comme sur les sources 3D, selon deux paliers de fluidité. En revanche, pas de possibilité de profiter du rafraîchissement 240 Hz pour intercaler des images noires qui simulent un shutter (obturateur) de projecteur cinéma comme sur le Sony VPL‑VW90ES. Pour être plus clair, quand le MotionFlow est désactivé, les images sont simplement répétées à l’identique, sans interpolation.
Concurrence
Dans la zone tarifaire des 3 200 € avec compatibilité 3D, le Sony VPL‑HW30ES devra bientôt faire face en tri‑LCD au Panasonic PT‑AT5000E, à peu près au même prix, et à l’Epson EH‑TW9000W moins cher (2 899 €), mais doté d'une liaison HDMI sans fil très pratique. En technologie mono‑DLP, on trouve dès aujourd’hui pour 2 699 € l'Optoma HD83, un peu moins contrasté, mais lui aussi doté d'une compensation de mouvement 2D et 3D. Du côté des utilisateurs du LCoS enfin, la technologie la plus proche du SXRD de Sony, le JVC DLA‑X30 est annoncé pour la fin de l’année à 2 990 €, toutefois sans compensation de mouvement 3D, comme le vidéoprojecteur d’Epson.
Fiche technique
Type : SXRD
Résolution native : 1 920 x 1 080 pixels
Standard : HD Ready 1 080p et 3D Ready
Luminosité : 1 300 lumens
Contraste : 70 000:1
Iris : dynamique
Lampe : UHP, 200 W, 4 000 h
Modèle : 2/3 de salle
Lens Shift : horizontal (manuel) et vertical (manuel)
Zoom : 1,6x (manuel)
Mise au point : manuelle
Connectique : 2 entrées HDMI (v 1.4), 1 entrée YUV (RCA), 1 entrée Data (Sub-D15), 1 port RS-232, compatibilité RVB vidéo via Sub-D15
Compatibilité : NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24, 1 080p/50, 1 080p/60), Ultra HD (2 160p/24), 3D (côte à côte, dessus/dessous, frame packing), conversion 2D/3D, Data (SXGA+)
Usage : CEC, Auto LipSync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 16/9, zoom 2.35 (16/9), Overscan, télécommande rétroéclairée
Réglage : température de couleur (paramétrable en CMJRVB), balance des blancs (RVB), réglage de gamma (paramétrable), renforcement des noirs (statique), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique
Réducteur de bruit : D NR, Mpeg NR, Mosquito NR
Optimisation de la netteté dans les mouvements : en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, en Ultra HD (2 160p/24)
Compensation de mouvements : en SD 480i/576i, en ED 480p/576p, en HD 720p/1 080i, en Full HD 1 080p/24/50/60, 3D
Consommation : 300 W (8 W en veille)
Bruit : 22 dB
Dim. (L x H x P) : 407 x 179 x 463 mm
Poids : 10 kg
ph image
Verdict technique
Sorti dans la quasi foulée de sa présentation, cet été, le Sony VPL‑HW30ES a fait l’effet d’une bombe tant personne ne l’attendait. 3 290 € un vidéoprojecteur 3D, à l’époque (NB : il y a trois mois…), c’était inédit. Depuis, de nombreux concurrents se sont manifestés, beaucoup sur un créneau de prix inférieur. Il n’empêche, aujourd’hui le Sony VPL‑HW30ES est une sacrée machine ! Ce qui frappe en premier lieu, c’est le niveau de contraste, notamment au niveau du plancher : les noirs. On connaît la réputation en la matière des vidéoprojecteurs d’un constructeur Japonais à trois lettres, mais celui-ci, avec ses quatre lettres, a visiblement appris la leçon.

Quand c’est noir, ça n’est pas gris. Iris dynamique activé ou pas, cela change finalement assez peu la donne. Du coup, même en simple 2D, l’image affiche une belle profondeur qui contribue à donner une impression de netteté, par un détachement marqué des plans. Attention tout de même à ce sujet au réglage électronique de netteté, exagérément poussé par défaut, même en mode Cinéma 1, notre préféré, qui se traduit par des contours inutilement durcis, surtout à partir d'un signal 576i (SD). En tous cas c’est net, alors que paradoxalement l’objectif ne parait pas être le plus piqué du marché (constatations issues de la phase de mise au point). Mais il faut préciser que ce ressenti est très certainement biaisé par le très faible espace interpixel de la technologie SXRD et, donc, l’absence de structure marquée (grille) qui aide normalement à faire le point.

La fonction RCP est donc la porte d’entrée Sony pour les différents réglages de palette de couleurs. Contrairement aux systèmes classiques, celui de Sony isole les couleurs en cours de correction dans une image, et affiche toutes les autres en noir et blanc. Ça ne change rien à partir de mires associée à une sonde, mais à titre didactique, ça permet de visualiser immédiatement sur n’importe quel type d’image toute modification d’un paramètre.
Cependant, il faut bien l'avouer, le Sony VPL‑HW30ES n’a pas besoin de retouches profondes. Les réglages par défaut sont plutôt bons, et seuls les plus pointilleux, armés d’outils de mesures, trouveront à redire. Pour tout un chacun, il affiche une belle palette de couleurs, sans dérive marquée.

Grosse nouveauté de ce modèle, une compensation de mouvement, activable ou pas. Son efficacité est indéniable : les tremblements sur les films disparaissent, et les flous de bougé sur les mouvements sont incontestablement amoindris. Cependant, nous ne pouvons passer outre la mention d'un certain durcissement de l’image quand le procédé entre en action, comme si un Overdrive était appliqué (technique qui consiste à booster le signal en lui appliquant une surtension pour inciter les pixels à commuter plus vite d’un état à un autre). Néanmoins, le gain est appréciable, surtout en 3D où les flous de tremblement altèrent la profondeur perçue.

En 3D justement… Sony a fortement travaillé pour réduire l'effet fantôme, et ça se voit comparé à son premier modèle. La luminosité aussi a été améliorée, ou plutôt la chute de luminosité a été réduite. Par un coup de boost appliqué à la lampe quand le panneaux LCD de l'une des lunettes est ouvert. Malgré tout, cette chute est palpable, surtout si par curiosité on regarde ce qui se passe par-dessus les lunettes : on voit alors parfaitement que le Sony VPL‑HW30ES brille de mille feux (lampe en mode High) pour compenser le filtrage des lunettes… Mais qu’importe la cuisine, c’est le résultat qui compte. Et pas de doute, la fenêtre de profondeur est bien là, intacte et pas bouchée. Conforme avec le souhait du spectateur : oublier la technique pour mieux s’immerger dans le film.

En définitive, la prouesse du constructeur japonais consiste surtout avec le Sony VPL‑HW30ES à surpasser le Sony VPL‑VW90ES pour une fraction de son prix. C’est donc une excellente nouvelle pour ceux qui ont attendu pour s'équiper… Pour l’instant, il se place donc en tête du meilleur rapport qualité prix du moment. Néanmoins, sans être grand clerc, il est fort à parier que cette couronne va lui être contestée très rapidement.
+ Les points forts
»  
Contraste
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Compensation de mouvement en 2D et 3D
»  
Réserve de luminosité du mode Lampe haut pour la 3D
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Calibrage couleurs
»  
Télécommande bien conçue
»  
- Les points faibles
»  
Chute de luminosité encore palpable en 3D
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Dureté à tempérer
»  
Émetteur infrarouge contraignant pour les lunettes
»  
Augmentation du prix par rapport au Sony VPL‑HW20
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