Sony VPL-VW1000ES

Par Jacques Guiot
Verdict technique
Après avoir fait le tour de ce projecteur Sony VPL-VW1000ES (sachant qu'il reste de nombreuses questions sans réponses, mais ce n'est que le début… Nous comptons bien torturer de nouveau la bête après d'éventuelles mises à jour), une chose est sûre : la vidéoprojection 4K s'annonce particulièrement excitante, intéressante et pleine d'avenir. Nous avons été particulièrement surpris de la qualité de l'Upscaling 4K et du travail du traitement Reality Creation ‑en général‑ sur un signal 1 080p. Il offre un réel gain de qualité, plus de relief, plus de précision et surtout il parvient à conserver une image naturelle, sans artefact, et c'est bien là le plus important. Certes, certains passages s'avèrent plus délicats à traiter que d'autres, surtout dans les arrière‑plans, mais ça reste rare. Une déception persiste, l'impossibilité de désactiver entièrement le filtre Resolution tout en conservant l'Upscaling.

La qualité générale est excellente, avec un contraste intra‑image très puissant, une image dynamique, un piqué sublime et une sensation 3D naturelle très prononcée avec une superbe profondeur de champ. La compensation de mouvement lorsqu'elle est disponible est tout simplement parfaite. Elle offre une fluidité naturelle, sans trop en faire, et n'affiche aucun artefact de mouvements. La colorimétrie est de très bonne facture, il est d'ailleurs possible de faire bon nombre de réglages pour l'optimiser. Mais l'un des plus gros regrets reste tout de même l'absence de CMS (Color Management System) ou de certification ISF. Sur un vidéoprojecteur à ce prix, c'est plutôt étonnant.
Les outils proposés pour faciliter l'installation de Sony VPL‑VW1000ES sont, eux aussi, parfaits. Lens Shift, mise au point et zoom motorisés, mémoires de zoom, zoom 2.35, 1.85, étirement verticalement V‑Strech), inversement de l'image, modes Lampe haut et bas, réglage auto 1/10ème de pixel prêt), tout y est ou presque. En effet, la possibilité de retailler l'image dans la matrice aurait pu être intéressante pour l'afficher sans faire appel au zoom, sans bandes noires.

La 3D est exceptionnelle, quasiment exempte d'effet fantôme (Ghosting). Elle est fluide avec un compensation de mouvement (MotionFlow) fonctionnelle, et surtout elle profite de l'Upscaling 4K pour une image en relief nette, précise, belle et très réaliste. Malheureusement, au chapitre des reproches, les verres polarisés des lunettes ont tendance à assombrir l'image, la télécommande ne fonctionne pratiquement plus en mode stéréoscopique (perturbée par les interférences IR de l'émetteur), et la 3D en affichage 4K natif est impossible. La conversion 3D est plutôt bonne, même si elle reste un gadget à nos yeux, offrant une 3D surfaite, un semblant d'effet de profondeur et aucun relief. Nous regrettons également une mauvaise gestion de l'affichage Dessus‑dessous et l'absence de gestion des vidéos côte à côte. C'est même difficilement compréhensible alors que les chaînes TV 3D diffusent avec le procédé côte à côte. De même, quasiment toutes les vidéos 3D sont proposées ou encodées dans ce format. On ne trouve pas non plus de réglage de parallaxe. Mais un réglage de la luminosité en 3D en plus de mode Lampe haut est accessible, comme le dosage de la profondeur lors d'une conversion 2D/3D seulement (pas avec le Blu‑Ray).

Enfin, l'affichage 4K natif perd trop d'option et de fonctions en cours. Sans compensation de mouvement, sans possibilité d'afficher de la 3D, sans possibilité d'afficher un signal autre que 24 Hz et sans la présence de certains traitements d'image, le résultat reste un peu en retrait face au spectacle d'un Upscaling 4K. En l'état, il faut projeter sur un écran vraiment (très !) grand pour trouver un avantage à choisir le 4K natif plutôt que l'Upscaling 4K. Cela dit, avec le peu de tests réalisés en affichage 4K natif, il est difficile d'être formel. Les tests d'affichages de mires en pixel mapping 1:1, ou 2 pixels pour 1 ont été convaincants. Et même si la qualité de la matrice est sûrement loin de celle proposée par les vidéoprojecteurs 4K Sony Professional, elle reste d'excellente facture. Il faut ajouter que de nombreuses mises à jour seront sûrement proposées par Sony. Ces premiers résultats doivent donc être considérés comme très encourageants.

Dernier point, le vidéoprojecteur Sony VPL‑VW1000ES s'avère un peu trop cher. À moins de 15 000 €, ça serait déjà plus intéressant, et parfait aux alentours des 10 000 euros ! C'est le lot d'un produit élitiste en avance sur son temps...
Concurrence
+ Les points forts
»  
Qualité de construction et de l'optique
»  
Belle image, précise avec un beau relief
»  
Upscaling 4K en 2D et 3D exceptionnel
»  
Affichage stéréoscopique sans effet fantôme
»  
Belle colorimétrie une fois calibrée
»  
Luminosité et contraste puissants
»  
Compensation de mouvement très efficace
»  
Grandes facilités d'installation
- Les points faibles
»  
Pas de Color Management System, ni d'ISF
»  
Affichage 4K natif moins performant qu'un l'Upscaling 4K
»  
Pas de compensation de mouvement en 4K natif
»  
Pas d'affichage supérieur à 24 Hz en 4K natif
»  
Pas de compatibilité 3D en 4K natif
»  
Filtres de netteté un peu trop agressifs
»  
Télécommande qui réagit très mal en mode 3D
»  
Pas de connecteur DVI‑D, ni de DisplayPort, ni de HDbaseT
1405€ 2023€
il y a 19 heures
919€ 1799€
il y a 19 heures
2999€ 3499€
il y a 19 heures
2990€ 5490€
il y a 19 heures
Nouvelle Newsletter
inscrivez-vous
OK
Merci !

Les informations recueillies sont destinées à AVCesar.com pour vous assurer l'envoi de votre newsletter.

Vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification de vos données personnelles, ainsi que celui d'en demander l'effacement dans les limites prévues par la loi.

Vous pouvez également à tout moment revoir vos options en matière de ciblage. En savoir plus sur notre politique de confidentialité.