Naissance des produits audio Philips

Ce laboratoire, avec celui de Hong‑Kong et Singapour, est chargé de réfléchir aux matériels audio de demain et de concevoir des prototypes aboutis (bien souvent à l'aide d'imprimante  3D), aussi bien sur la forme que le fond, avant de procéder aux premiers tests auprès du grand public. Ceci pour évaluer le bien‑fondé du passage à l'industrialisation du produit en vue d'une future commercialisation. Tout ce processus est assuré par une vingtaine de personnes, de tous horizons et chacune spécialisée dans son domaine (technique, traitement du signal, design, simulation, recherche fondamentale, famille produit…).

Nous avons d'ailleurs pu, lors de notre visite dans les divers ateliers de création et de développement, sous la férule de l'ingénieur acousticien en charge de l'innovation Benoît Burette, reconnaître diverses références aujourd'hui dans les magasins, sous leur forme originelle. Notamment les enceintes SoundSphere (cf. photo du haut ci‑dessous) reconnaissables entre mille grâce à leur tweeter débafflé, des modèles déclinés par la marque en plusieurs systèmes stéréo.

Mais le plus intéressant de cet aller‑retour en Belgique concerne la somme de travail effectuée par les ingénieurs et les designers Woox pour parvenir à leurs fins, ou tout simplement pour améliorer les performances de matériels existants. C'est par exemple parfaitement visible pour la famille des casques audio, et plus spécifiquement les spécimens intra‑auriculaires. Pour progresser en termes de confort, le responsable du design B. Janssens n'a pas hésité à réaliser auprès des collaborateurs de Woox, à travers le monde, à des centaines de moulages d'oreilles (cf. photo du milieu ci‑dessous) afin de connaître avec exactitude les différences morphologiques des personnes en fonction de leur origine. Et le résultat est patent : les Européens et les Américains, assez proches sur le plan du conduit auditif ‑de forme plutôt ronde‑ diffèrent des Asiatiques, avec une forme plus ovale. Partant de ce constat, Woox a modifié la forme de ses casques intra‑auriculaires afin de proposer des embouts asymétriques, permettant à chaque population de les porter avec un égal confort.

Autre aspect du développement d'un produit, pour les casques toujours, avec la conception des haut‑parleurs dans les locaux de Louvain et leurs analyses sur un banc‑test entièrement piloté par ordinateur (cf. photo du bas ci‑dessous). L'idée est de recueillir des milliers d'informations sur le comportement des transducteurs en fonction de leur forme et de leur matériau. Ceci pour parvenir aux meilleures réponses en fréquence possibles sur l'ensemble du spectre sonore, tout en contenant la distorsion à un niveau inaudible. D'ailleurs, si vous êtes observateur, vous découvrirez sur une des photos publiées dans cette actualité le successeur (très attendu et prévu pour cet été) d'un casque Philips Fidelio qui remporta tous les suffrages à son lancement, le X1, et imposa la marque Philips parmi les plus compétitives de ce marché, notamment sur le plan du rapport qualité‑prix.

À la lecture de cette actualité, vous le constatez comme nous avons pu le faire à l'occasion de ce voyage en plat pays, les matériels Philips naissent bien dans des laboratoires de développement et non sur les catalogues de fournisseurs de matériels d'électronique situés d'ordinaire en Asie. Un gage d'innovation, d'ergonomie et de restitution audio, bref, de pérennité au sein d'un marché où les arguments marketing prennent trop souvent le pas sur les qualités acoustiques.