Cinécult' Paul Verhoeven, esprit rebelle :
Paul Verhoeven naît à Amsterdam en 1938. En 1971, fort d’un doctorat de mathématiques, il se lance dans le cinéma. Après quatre films méconnus (Business is Business, Turkish Delight, Cathy Tippel et Soldier of Oranje), Verhoeven livre coup sur coup les deux films phares de sa période hollandaise : Spetters, vision clinique du désœuvrement de la jeunesse, et Le quatrième homme, fable onirique nourrie par les délires sado‑maso‑christiques d’un écrivain alcoolique et homosexuel. Auréolé de plusieurs prix à travers le monde (dont celui du Prix spécial du jury au festival d’Avoriaz en 1984), Verhoeven met en chantier La chair et le sang en 1985, un western médiéval.
- | Commentaires audio de Paul Verhoeven et Arnold Schwarzenegger |
- | Interview inédite de Paul Verhoeven en HD (35') |
- | Les effets spéciaux en HD (23') |
- | Focus sur la société française Kameleon, responsable notamment des moulages (16') |
- | Comparaison avant/après la restauration en HD (5') |
- | Imaging Total Recall en SD : toute l'équipe du film revient sur le tournage et la production épique du film (30') |
- | Making of d'époque (8') |
- | Autour de la littérature SF et Philippe K. Dick en compagnie du libraire spécialisé Stéphane Bourgoin en SD (9') |
- | DVD du film + copie digitale |
- | Teaser et photos |
Par rapport aux dernières éditions Blu-Ray (cliquer ici ou là), totalement nues ou presque, comme on le prédisait à l'époque, StudioCanal rassemble cette fois pour ce troisième Blu-Ray à peu près tout ce qui était disponible sur les différentes éditions sorties en France ou aux États‑Unis, tous supports confondus.
Cette interactivité fournie vaut à elle seule la revoyure (rien que pour l'accent de Paul Verhoeven, très présent tout au long des modules !). Notre préférence va bien sûr aux commentaires audio, riches d'informations dans le fond et la forme (les allusions aux États colonisateurs, la scène du vernis à ongle hich‑tech, les décors bétonnés inspirés par le Nouveau brutalisme mexicain, la timidité de Sharon Stone pour les scènes sexy…). Ne manquez pas non plus l'interview de Paul Verhoeven, où le cinéaste revient sur les 42 versions du script, le problème quasi insoluble du troisième acte du film, la production et le tournage difficiles au Mexique (c'est Schwarzenegger qui a fait acheter les droits du film à Dino De Laurentiis par Carolco, la société de production de Mario Kassar et Andrew Vajna, et proposé le projet à Verhoeven). Après cela, c'est sûr, le film n'aura plus de secrets pour vous. « Imaging Total Recall » revient encore une fois mais sans trop de redondances sur les quatre années nécessaires à la réalisation du film, sur laquelle sept réalisateurs se sont cassés les dents, à l'époque où Schwarzenegger ne faisait pas encore partie du projet, centré autour de Patrick Swayze. |
Note bonus : 5/6 |
On part de très loin avec Total Recall, chaque nouveau format apportant au fil du temps son lot d'améliorations. Le résultat n'est donc pas la grande claque attendue, mais plutôt un pas supplémentaire vers la belle et grande HD ultime.
Côté défauts persistants : des contrastes encore un peu faibles lors de certaines séquences sombres, un grain parfois assez présent tout au long du film (fourmillements importants sur certaines séquences), une impression de film esthétiquement daté due en partie en vieillissement des effets spéciaux, et un piqué qui n'atteint pas celui de remasterisations récentes étonnantes (Les dix commandements, Cléopâtre, My Fair Lady, Seven, Apocalypse Now). Mais les améliorations sont palpables et nous voyons sans doute là la copie la plus aboutie techniquement, présentant des rouges rénovés et puissants (la seconde partie du film), une lisibilité accrue, des détails fournis, une pureté des lignes évidente, une solidité des noirs à toute épreuve. Le voile laiteux d'autrefois laisse sa place à la clarté. Et ça change presque tout. |
Note image : 4/6 |
La VO DTS-HD Master Audio 5.1 fait le job en appuyant joliment les basses fréquences, en proposant une belle activité frontale, mais aussi de la dynamique, de l'envergure et une très chouette aération de la musique à l'arrière. Sans oublier des dialogues, harmonieusement incorporés au mixage et jamais acides.
Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 français ne convainc pas totalement avec ses basses plus présentes mais aussi plus confusantes, plus lourdes. Si les surrounds sont un peu plus sollicités, la dynamique frontale semble moins évidente, et surtout, les graves se montrent exagérément présents, et étonnamment absents quand lorsqu'ils seraient nécessaires... Une VF très proche de la précédente édition Blu‑Ray. |
Note son : 4/6 |
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