Cinécult' Films catastrophes, autopsie d’un genre :
Incapables de satisfaire un public toujours plus exigeant en matière de sensations fortes et d’effets spéciaux, début des années 90, les films catastrophes avaient peu à peu disparu des écrans de cinéma. Mais depuis quelques années, l’image de synthèse high‑tech a redonné forme aux projets les plus fous, permettant de remettre en selle un genre moribond. Entre‑temps, c’est la nature même de la catastrophe ‑ainsi que la qualité de sa reconstitution‑ qui a changé. Finis les paquebots modèles réduits plongés dans un verre d’eau, terminés les avions miniatures agités par des fils, bye bye les vilains monstres Destructor. L’heure est aux séismes, aux tornades (plus vraies que nature) et autres créatures dévastatrices. Bienvenue dans le cinéma du « réel ».
- | Documentaire produit par la chaîne National Geographic, Titanic : la conclusion de James Cameron (96') |
- | Scènes coupées commentées par James Cameron (57') |
- | Coulisses du tournage (63') |
- | Chronocinématographie (time lapse) de la construction du paquebot (4') |
- | Plongée en eaux profondes, présentation de James Cameron (15') |
- | 200 000 001 $ : l'odyssée d'un bateau, la vidéo de l'équipe (18') |
- | Vidéomatique (3') |
- | Effets spéciaux (8') |
- | Clip de Céline Dion, My Heart Will Go on (5') |
- | Bandes-annonces |
- | Spots TV (4') |
- | Photos (1 000) |
- | Parodies (10') |
- | Le film en DVD et Blu-Ray 2D |
Une interactivité portée par le documentaire Titanic : la conclusion de James Cameron qui, à lui seul, vaut l'achat de ce coffret. C'est dire.
Le principe est simple : quinze ans après la sortie du film, le réalisateur et exégète de l'épave a réuni autour de lui huit des plus grands spécialistes mondiaux du Titanic (ingénieurs, scientifiques, chercheurs…) pour élaborer une théorie définitive (à ce jour) et commune sur la chronologie des faits, du contact avec l'iceberg à l'éparpillement des différents morceaux du paquebot au fond de l'eau. Une véritable enquête policière à base de films tournés par Cameron lui‑même, de reconstitutions 3D, de séances de brainstorming (personne ne sortira de la salle avant consensus !), d'interviews et de documents divers et variés. Passionnant de A à Z. La conclusion en apothéose de toute une vie ‑ou presque‑ pour Cameron. La suite des bonus est plus légère mais non dénuée d'intérêt. Construction du bateau en accéléré, l'équipe qui s'éclate sur le tournage, coulisses et scènes coupées commentées par James Cameron, fin alternative, il y en a pour tout le monde. Comptez quelques bonnes heures de visionnage (sans oublier les trois commentaires audio de la version 2D !). Divertissant et informatif. |
Note bonus : 6/6 |
Avant d'aller plus loin sur ce chapitre, précisons deux choses : le format vidéo de Titanic 3D est 16/9 (soit 1.78, à l'instar de l'exploitation salles Imax 3D du film) et non Cinémascope (2.35), et le disque d'une durée exceptionnelle de 3h15 ne tient pas sur une seule galette, mais deux.
Concernant la première remarque, sachez que le format 16/9 du BD 3D est une volonté de James Cameron, qui a souhaité que son film 3D diffusé sur un téléviseur « remplisse » l'intégralité de la superficie de l'écran. La seconde rappellera aux plus anciens des souvenirs liés aux laserdiscs double face, pour lesquels une interruption du programme était nécessaire afin de retourner le disque dans le tiroir du lecteur. Sauf à être un heureux possesseur d'un lecteur laserdisc double face, c'est‑à‑dire doté d'un mécanisme de retournement de la tête de lecture… Sinon, voilà un titre 3D (converti à partir du film 2D) attendu comme le Messie. Sans parler du test, que vous nous réclamez depuis quelques semaines via vos (très) nombreuses missives. Aussitôt demandé, presque aussitôt fait. Et, c'est vrai, le résultat vaut largement la revoyure en relief. Notamment quelques morceaux de bravoure comme le départ du port (belle vue en plongée sur le quai avec perspective hyper‑profonde) en passant par la salle des machines dont on réalise enfin le gigantisme, ou encore le grand escalier, qui apparaît ici quasiment comme un personnage à part entière (avec travelling avant sur Di Caprio : incroyable, vraiment). Pour le reste, c'est du tout bon, pas de défauts à l'horizon, le nouveau master 4K à la luminosité et la colorimétrie exemplaires (les nombreuses scènes de nuit offrent une lisibilité excellente et les couleurs ont été revues pour compenser l'assombrissement lié aux lunettes 3D) étant impeccable sous tout rapport. Mais comme tout n'est pas rose (sans jeu de mot) dans le meilleur des mondes, il faut toutefois noter quelques griefs. Il s'agit surtout d'une sensation donnant parfois impression d'ouvrir un livre en relief pour enfants, avec effets 3D très visibles au premier plan et scènes de théâtre japonais en toile de fond, avec silhouettes aplaties et champ de vision compressé. Un phénomène rare et léger qui fait toutefois passer la note technique de l'image de 6 à 5 étoiles. Ce Titanic 3D reste tout de même dans les meilleures 3D du moment. Une conversion réussie, donc. Une de plus, qui prouve que cette technique de mise en relief, avec des algorithmes de plus en plus puissants associés à des processeurs aux capacités de calcul de plus en plus gigantesques, est désormais proche de la 3D native. |
Note image : 5/6 |
Magnifique VO ! Les craquements du bateau sont terrifiants, les torrents d'eau fracassants, la musique ample et généreuse… Sans oublier une multitude de détails sonores parfaitement audibles pour une présence inédite : le tintement de la vaisselle, les câbles de soutien des cheminées qui lâchent lors du naufrage, ou encore la musique de l'orchestre qui poursuit son récital jusqu'à la fin, ou presque, en fond sonore. Bref, l'ambiance est spectaculaire avec une présence palpable et subtile à la fois, réservant même des moments de respiration sonore, où seuls quelques détails se manifestent pour une spatialisation vraiment étonnante. Avec un débit souvent supérieur à 4 Mbps, c'est tout sauf une surprise.
La VF DTS mi‑débit, largement désavantagée sur le papier, ne se défend finalement pas si mal. Elle offre notamment des graves plutôt bien charpentés et des effets bien localisés. Mais elle doit tout de même plier le genou en termes de dynamique, de précision et de d'activité du caisson de basses, plus ronflant que jamais en VO pendant la seconde partie du film. |
Note son : 6/6 |
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