Hard Day
Tandis qu’il se rend aux funérailles de sa mère, le lieutenant Go Geon-soo (Seon-gyun Lee) percute accidentellement un homme sur la route. Les coups durs se poursuivent lorsqu’il apprend simultanément son association à une enquête pour corruption. Go ne se laisse pas abattre pour autant et décide de cacher le corps du défunt dans le cercueil de sa mère. L’affaire ne tarde pas à tomber entre les mains de ses collègues, un unique témoin oculaire fait également son apparition. Tiraillé entre les appels menaçants de celui-ci et une investigation dont il est responsable par bien des aspects, Go s’embourbe dans une situation inextricable.
Dans le sillage des polars survoltés de Kim Jee-woon (A Bittersweetlife, 2005) et Bong Joon-ho (Memories of Murder, 2003), Kim Seong-hun manie savamment les ficelles d’un scénario jamais en rade de péripéties et autres revirements palpitants. Sans scrupules et détestable à souhait, ce ripou de Go affronte l’adversité en marchant constamment sur des plaques tectoniques. On trempe avec jubilation dans ses délits tout en prenant un plaisir sadique à le voir se démener pour sa survie.
Deux heures durant, Hard Day s’amuse avec les codes du cinéma d’action : l’humour noir instillé dans les dialogues accrédite l’absurdité exacerbée du propos et puise tout naturellement sa hargne dans les travers d’une société dépravée et irrécupérable. Impressionnant.