par Carole Lépinay
17 mars 2016 - 09h39

Crimson Peak

année
2015
Réalisateur
InterprètesMia Wasikowska, Jessica Chastain, Tom Hiddleston, Charlie Hunnam, Jim Beaver, Burn Gorman
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Buffalo, à la fin du XIXe siècle. Edith Cushing (Mia Wasikowska), apprentie romancière, vit avec son père, veuf et brave industriel. Depuis la mort de sa mère, la jeune femme reçoit la visite d’un fantôme qui la met en garde contre « Crimson Peak ». Touchée à nouveau par le décès tragique de son père, Edith part s’installer en Angleterre, dans la demeure familiale de Sir Thomas Sharpe (Tom Hiddleston), dont elle s’est éprise. Dans ce manoir gothique, habité également par sa mystérieuse sœur Lucille (Jessica Chastain), nombre de phénomènes confinent au surnaturel. Edith continue à être en proie à des visions de plus en plus terrifiantes…

On distingue clairement les références qui ont façonné l’imaginaire hybride du réalisateur de Pacific Rim (2013) et du Labyrinthe de Pan (2006). Bien sûr, afin que les migrations fantastiques opèrent, l’héroïne quitte une Amérique en plein essor industriel pour venir se perdre dans les corridors d’une propriété séculaire et décrépite. Ainsi, elle n’hérite pas seulement du patronyme mythique rattaché à la Hammer (pour rappel, Peter Cushing défia plus d’une fois Dracula), elle s'immerge (et nous avec) dans les entrailles d’une bâtisse qui suinte l’argile rouge et arbore le tableau d’une matriarche à l’aura maléfique.

La déliquescence des Sharpe s’infiltre à travers ces signaux, à l’instar de Roderick et sa jumelle Madeline dans La chute de la maison Usher, Thomas et Lucille s’enracinent dans « un palais hanté » édifié à leur image : un trou béant à la toiture qui laisse pénétrer la neige glaciale.

La facture flamboyante de Thomas E. Sanders, chef‑décorateur pour le Dracula de Coppola en 1992, fait du décorum gothique une expérience picturale renversante. Une déflagration de couleurs et de lumière qui va chercher sa fulgurance auprès de cinéastes maniéristes géniaux, tels que Mario Bava et Dario Argento. Del Toro ne nous propose pas qu’une histoire de fantômes, il ouvre également une brèche dans le merveilleux. À voir absolument.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
23/02/2016
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS:X 7.1
Anglais DTS Headphone:X 2.0
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol DTS 5.1
sous-titres
Français, allemand, espagnol, italien
10
10
image
La photo de Dan Lausten (,, Silent Hill) est magnifique et fiche une sacrée trouille. Les couleurs sont splendides, les éclairages savamment dosés et les décors gothiques du film merveilleusement restitués par cette époustouflante édition Blu-Ray. C'est vraiment du travail d'orfèvre, surtout sur les scènes nocturnes à l'ambiance unique et aux contrastes prodigieux. Les scènes diurnes sont exagérément orangées, mais fidèles à l'image cinéma.
10
10
son
Superbe travail également sur les bruitages et la musique, signée Fernando Velazquez . Entre les jump scares des scènes d'horreur pure et les séquences plus classiques accompagnées d'un agréable filet musical, le mixage 5.1 allie richesse et efficacité. Et c'est en DTS:X 7.1 que le rendu est le plus vertueux. Le pendant DTS du Dolby Atmos enrichit sérieusement la scène sonore avec des effets verticaux et un élargissement général des ambiances musicales. Faites aussi un essai au casque avec le DTS Headphone:X, vous verrez que la spatialisation est très intéressante et transforme radicalement n'importe quel casque stéréo.
7
10
bonus
- Cinq scènes coupées (4')
- Quatre modules sur les décors de la maison (18')
- Introduction au roman gothique (6')
- Un gothique fait à la main (9')
- Une chose vivante (12')
- Méfiez-vous de Crimson Peak (8')
- Les fantômes pourpres (7')
- Commentaire audio de Guillermo del Toro (VOST)
- L'ombre et la lumière dans Crimson Peak (8')
- Copie numérique UltraViolet
Des effets spéciaux jusqu'à la musique en passant par la photo, les décors et le scénario, vous saurez tout du film, même si un making of global réunissant tous ces petits modules aurait été préférable.
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