par Carole Lépinay
02 juin 2017 - 10h59

Nemesis

VO
Sam Was Here
année
2016
Réalisateur
InterprètesRusty Joiner, Sigrid La Chapelle, Rhoda Pell, Hassan Galedary
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Représentant de commerce, Sam Corbitz (Rusty Joiner) parcourt le sud de la Californie afin de vendre ses produits. Il se rend vite compte que la région est désertifiée. Bientôt, une succession d’étranges événements compromet son retour…


Sam Was Here, le titre original du premier long de Christophe Deroo, en dit beaucoup sur l’essence de son personnage, il révèle ce désir (inexorablement vain) d’occuper un territoire qui le désincarne d’emblée. Sam a beau chercher un interlocuteur ‑il essaie à maintes reprises de joindre son ex‑femme, puis un dénommé Eddy, un mystérieux animateur radio dont la voix règne sans partage sur la région fantôme‑, personne n'interagit avec lui.


Biberonné au cinéma de genre des années 70, le jeune réalisateur sait brillamment créer une ambiance moribonde. Ses références : Wes Craven et John Carpenter auquel le groupe électro Christine rend d’ailleurs hommage à travers ses compositions pour le film. Tourné en un temps record (douze jours) et moyennant un budget ric‑rac, Nemesis prolonge le cauchemar de Sam esquissé dans Polaris, court métrage fantastique réalisé en 2013.

 

 

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Sam Was Here
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
06/04/2017
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image

Aussi chef-opérateur et monteur, l'univers de Christophe Deroo est forcément très visuel. Le film possède ainsi sa propre signature esthétique avec lumière solaire très dure du désert, éclairages artificiels rouges sang, omniprésence du ciel et ses composants mystérieux, intérieurs étouffants traversés par quelques rais de lumière. Techniquement au top malgré l'urgence du tournage. Juste un petit manque de netteté sur le visage de Rusty Joiner filmé de profil dans sa voiture au tout début du film.

7
10
son

L'électro atmosphérique et ultra-référentielle de Christine occupe tout l'espace et c'est tant mieux vu le peu de dialogues du film. Les ambiances étoffent un peu le récit en VO, on n'est pas en manque. VF plus éteinte.  

3
10
bonus
- Entretien avec le réalisateur (14')

Après trois courts métrages remarqués dans les festivals (absents de ces bonus, dommage), Christophe Deroo s'est lancé dans un long avec toutes les contraintes et les bonnes surprises que cela implique. Il revient ainsi sur la genèse de son projet, les aléas d'un tournage susceptibles de modifier sa matière originelle. Enfin, il insiste sur la vocation onirique de Nemesis, soit une immersion dans un cauchemar opaque, démunie de toute cérébralité.  

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