par Cédric Melon
19 novembre 2010 - 11h46

Dog Pound

année
2010
Réalisateur
InterprètesAdam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales, Slim Twig, Taylor Poulin, Dewshane William, Lawrence Bayne
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, vol de voitures avec violence. Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d'Enola Vale. Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.

Kim Chapiron, jeune réalisateur déjà auteur du discutable Sheitan, réalise ici un film de prison ultra‑violent soutenu par aucun discours intelligent ni aucune ligne narratrice forte. Le seul message lisible est pour le moins dérangeant, puisqu'il s’agit de sublimer la violence. Terrible quand elle est utilisée par un « méchant », elle deviendrait ainsi jouissive entre les mains d'un « héros ». Sur ce thème, n’importe quel épisode de la série TV Oz faisait mieux. D'autant que le film n’exploite jamais sa particularité de prison pour délinquants juvéniles. L’histoire se déroulerait dans un pénitencier pour adultes, qu’il se passerait exactement la même chose.

Chapiron se vente aussi de son approche réaliste du sujet (dans les bonus, le réalisateur et son scénariste affirment avoir enquêté dans des prisons pour mineurs du Midwest américain), qui passe selon lui par le recrutement à l'écran d’adolescents délinquants ex‑taulards à la ville. Le problème est qu’il ne suffit pas de mettre un Marcel à un bonhomme baraqué pour qu’il devienne Bruce Willis dans Die Hard. Et comme on est au cinéma et non dans Envoyé Spécial, ça passe mal.

Un fantasme d’ado « boboïde » dans lequel Kim Chapiron se complaît dans la violence et tourne à vide.

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- de 16 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
10/11/2010
image
1.85
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
5
10
image
Une image anecdotique. Les couleurs sont ternes, la palette colorimétrique assez pauvre et l’omniprésence du grain n’arrange en rien la qualité de visionnage. Rassurez-vous, l'ensemble reste stable.
8
10
son
À l’inverse, le son a bénéficié d’un traitement tout à fait satisfaisant. Les pistes Dolby Digital 5.1 anglaise et française sont équivalentes, puissantes et dynamiques, avec une très riche exploitation des basses. Cela fait au moins un point positif.
3
10
bonus
- Sur les traces de Kim Chapiron à New York (21')
- Making of (10')
- Cinq scènes coupées (5')
- La rencontre (20')
- La tournée (4')
Un discours le plus souvent en décalage avec ce qui est montré dans le film. Notamment lorsque Kim Chapiron précise qu’il a évité les scènes « clichés » que l’on retrouve dans tous les films de prison. Mais c’est un tel festival de clichés (viols, violences, trafics, drogues, mutineries, humiliations et brimades) qu’on se demande si le réalisateur ne ferait pas mieux d’opter pour la photographie. Des modules vides de substance. Nul n’est « » et Jacques Audiard qui veut.
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