par Jean-Baptiste Thoret
09 mars 2011 - 14h10

Bambi

année
1942
Réalisateurs
InterprètesCélim Mouhoubi, Bernard Brieux, Gérard Hernandez, Emmanuel Karsen, Emmanuel Curtil (voix françaises)
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Cinq ans après Blanche‑Neige et les sept nains (1937), son premier long métrage, Walt Disney sort Bambi, fable forestière adaptée d’un livre de Felix Salten, qui raconte l’histoire d’un faon et de ses deux amis : le putois Fleur et le lapin Pan‑Pan.

La production de Bambi débute en fait dès la sortie de Blanche‑Neige, mais Seconde guerre mondiale oblige, elle est ralentie pour cause de restrictions financières subies par les studios, et de baisse importante des effectifs. Le film ne sort d’ailleurs en France qu’en 1947.

Bambi appartient à la veine enfantine et initiatique de Disney (douceur des traits et des couleurs, prédominance des lignes courbes, etc.), mais comporte une séquence qui marquera à jamais l’esprit des spectateurs de l’époque : la mort de la mère de Bambi. Une première dans l’histoire des films de Disney et un choc traumatique pour de nombreux enfants. L’autre nouveauté du film réside dans l’absence de « méchants » à proprement parler. Ici, pas de sorcière narcissique (Blanche-Neige) ou de renard coquin (Pinocchio), mais une série d’animaux capables de lutter à mort pour survivre. C’est le cycle de la vie, cruel et souvent impitoyable, à l’intérieur duquel le jeune faon devra trouver sa place.

La beauté du film tient surtout dans sa façon de représenter la nature et de capter dans ses moindres frémissements le signe d’une vie intense (cinquante ans avant Microcosmos). Le froid, les animaux sauvages, la solitude, le feu (l’incendie de la forêt constitue sans doute l’un des sommets du film et désigne évidemment l’Homme comme menace principale de ce monde naturel) sont autant d’épreuves que Bambi devra surmonter avant de devenir un cerf à part entière.

Le film, autre première dans la filmographie de Disney, ne comporte aucun personnage humain et nécessita d’innombrables recherches. Notons également que les deux chansons principales du film, Love is a Song et Little April Shower, furent composées par Frank Churchill, auteur d’un tube planétaire : Qui a peur du grand méchant loup ? Une restauration impeccable qui rend cette édition Diamant Blu-Ray absolument indispensable.

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blu-ray
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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
02/03/2011
image
1.33
HD 1 080p (AVC)
4/3 natif
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 7.1
Anglais DTS-HD High Resolution 7.1
Néerlandais DTS 5.1
Indien DTS 5.1
Arabe Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, néerlandais
10
10
image
La récente restauration est toujours aussi époustouflante, et l’image gagne encore en fraîcheur et en intensité colorimétrique grâce à cette édition Blu-Ray totalement débarrassée de ses défauts d’usure. On nage en plein conte pastel et féerique, à la limite parfois du travail d'estampes chinoises. Une image de plus en plus lumineuse et colorée. Splendide.
7
10
son
Ce n'est pas hyper-précis comme on pouvait s'en douter, mais la spatialisation est là, notamment sur les scènes musicales (soit la majeure partie du film). Pas d'effets localisables bien entendu, mais de la volupté et de la rondeur. Jamais d'aigreur ou d'acidité. On n'en demandait pas plus.
10
10
bonus
- Module interactif « Le grand livre du savoir » en compagnie de Maître Hibou
- Présentation du film par Diane Disney Miller
- Making of (archives, interviews, coulisses…) (42')
- Extrait de l’émission « Les trucs de notre métier » enregistrée en 1957 (7')
- Visite des archives Disney (7')
- Le vieux moulin, un court métrage de 1937 issu des Silly Symphonies, et sa bande-annonce originale (9')
- Section sur la direction artistique du film (galerie de dessins, série de diaporamas, réunions de travail)
- Quatre scènes coupées sous forme de story-board
- Chanson supprimée Twitterpated
- Galerie interactive
- DVD du film
- Copie numérique du film
Les sections interactives sont à réserver aux enfants (les animaux, les fleurs, les saisons…), mais le reste est un délice pour tout fan de cinéma d'animation. Certains bonus sont émouvants (les séances de travail notamment), d'autres passionnants, notamment le sujet sur la caméra multi-plan utilisée pour ce dessin animé et bien d'autres. Une invention Disney qui en dit long sur le sérieux et le soin apportés à chaque planche de celluloid. La visite des archives (déjà vue dans la précédente édition DVD) dévoile des dessins et des personnages qui n'ont finalement pas servi au film. On apprend également que toutes les réunions de travail étaient retranscrites, constituant aujourd'hui une base de données incroyable pour Disney. Mieux, un trésor. Notre seul petit regret, un classement des bonus un peu confus.
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