par Laurence Mijoin
21 juillet 2010 - 12h58

Mirage Man

année
2007
Réalisateur
InterprètesMarko Zaror, María Elena Swett, Ariel Mateluna, Mauricio Pesutic, Iván Jara, Jack Arama
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Après avoir vu ses parents tués et son petit frère violé lors d’un cambriolage ayant mal tourné, Maco devient un jeune homme taciturne qui ne vit que pour fortifier son corps, et subvient à ses besoins en jouant les videurs de boîtes de nuit. Un soir, il tombe par hasard sur un cambrioleur en train de charger son butin dans une voiture. Il l’assomme, lui vole sa cagoule et rentre dans la demeure visée afin de mettre hors d’état de nuire ses complices et sauver les habitants. Il ne sait pas qu’il a aidé une jeune journaliste qui, dès le lendemain, le présente aux yeux du pays comme un justicier masqué. Maco décide alors de mettre sa force au service des opprimés.

Si le premier film d’Ernesto Díaz Espinoza, Kiltro, s’était révélé être une petite production d’action plutôt moyenne, il avait eu le mérite d’inscrire le Chili sur la carte du monde des cinémas martiaux, et de démontrer les aptitudes physiques du comédien Marko Zaror. Le duo revient aujourd’hui dans nos contrées (ils ont depuis mis en boîte l’inédit Mandrill) avec Mirage Man, une histoire de super‑héros ordinaire partant du même principe que le récent Kick‑Ass : comment un quidam sans pouvoirs surnaturels peut‑il tenter de devenir un justicier masqué ?

Mirage Man équilibre plutôt bien sa narration entre action, comédie et réflexion sur le sujet. Marko Zaror est un solide artiste martial capable de se montrer efficace et spectaculaire sans l’aide de câbles ou autres artifices. Son côté candide épouse à merveille les maladresses de son personnage, très drôle lors de son premier changement de costume dans le feu de l’action, qui dure environ… deux minutes montre en main ! Enfin, l’impact de l’apparition d’un tel énergumène sur les médias et le peuple en général est également abordé, et permet au film de ne pas être qu’une énième production superhéroïque sans âme.

Seulement voilà, tout comme le susnommé Kick-Ass, Mirage Man oublie d’aller au cœur de son sujet, à savoir l’implication morale du justicier dès lors que celui‑ci décide d’ôter la vie aux malfaiteurs pour remplir sa mission. C’est là que le long métrage révèle ses limites, déjà bien établies d’un point de vue visuel par une mise en scène au mieux fonctionnelle et des combats au montage un peu trop serré. Avec un peu plus d’ambitions à la fois formelles et thématiques, Mirage Man aurait pu être une petite perle du genre. En l’état, il en est seulement un honnête représentant… ce qui n’est déjà pas si mal.

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Tous publics
Prix : 14,99 €
disponibilité
04/05/2010
image
1.78
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Espagnol Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
7
10
image
L’image retranscrit avec panache le master d’origine, visiblement issu d’un tournage vidéo HD. De fait, l’aspect numérique prononcé du transfert peut gêner, mais force est de reconnaître que le tout est d’une qualité indéniable : colorimétrie respectant les partis pris de certaines séquences (tons monochromes), noirs profonds, compression très discrète offrant des arrière-plans stables, définition globale correcte… Du bon travail.
7
10
son
D’un point de vue dynamique, préférez la version française Dolby Digital 5.1, plus généreuse en termes d’ouverture des canaux, aussi bien en façade avant qu'à l’arrière. La VO multicanale se montre un peu plus réservée, notamment sur les surrounds. Globalement, la spatialisation privilégie la musique et quelques sons d’ambiance, mais localise peu ses bruitages, ce qui ne favorise pas forcément l’immersion. Les pistes stéréo font elles preuve d’un joli dynamisme, aussi bien de la part de l’enceinte centrale que des canaux droit et gauche. Les basses sont efficacement mises à contribution.
2
10
bonus
- Coulisses du tournage (3')
- Bandes-annonces (4')
Le seul bonus est un module riquiqui offrant quelques images du tournage. Si l’on peut assister aux répétitions des cascadeurs et au filmage de quelques plans, on n’apprendra absolument rien sur le film, sa genèse, son tournage, les motivations de chacun… Bref, c’est bien maigre.
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