Si le téléviseur
LED 3D Ready Sony HX750 de la gamme 2012 du constructeur nippon fait suite à la référence Sony HX720 de 2011, il ne représente pourtant pas son successeur direct. En effet, il correspond plutôt à un « mix » entre les modèles Sony EX720 et Sony HX720.
Il reprend, bien sûr, le système de rétroéclairage
LED Edge, sans possibilité de Local Dimming (allumage ou extinction par zones des diodes) toutefois, contrairement au Sony HX720. Ici, nous avons droit à une « nouvelle » technologie appelée Frame Dimming permettant de proposer une moindre consommation d'énergie, grâce à une seule rangée de diodes LED placée en bas de l'écran, dont il est possible de varier l'intensité. Mais ce nouveau procédé, malgré les annonces de Sony, n'influe aucunement sur les performances du contraste (
cf. plus bas notre Verdict).
Autre absence regrettable par rapport au Sony HX720, le processeur X‑Reality Pro remplacé ici par la version standard X‑Reality. Le téléviseur ne propose donc pas de traitement Creation Reality, si efficace sur les chaînes de la
TNT comme sur les références HX720, HX820 et HX920 de l'année dernière.
Le modèle Sony KDL‑46HX720 en test aujourd'hui propose un tout nouveau design avec un cadre noir Glossy (brillant), un peu daté, et une dalle semi‑mate traitée contre les reflets. Mais si ces derniers sont bien atténués, ce traitement n'est malheureusement pas des plus efficaces comparé à celui d'autres modèles. La petite originalité vient du pied : le téléviseur repose sur une barre chromée et quatre pattes du même métal, un design pas forcément apprécié par tout le monde (sentiment mitigé dans notre entourage…), qui reste rotative avec une très bonne amplitude. Le reste de l'esthétique, un cadre d'écran en plastique cerclé d'un cache également chromé à l'aspect fragile n'affole pas les foules. En même temp, cette appréciation est toute sauf objective : les goût et les couleurs… La dalle semble plutôt bien assemblée, c'est heureusement réussi de ce côté‑là.
À l'arrière, un coffre en PVC recouvre le téléviseur et l'essentiel de la connectique est dirigée vers le bas ou sur le côté (gauche). Elle reste donc accessible lors d'une accroche murale. Seules les entrées
YUV,
RCA stéréo et
péritel, dirigées vers l'arrière, posent problème dans cette configuration. Outre celles‑ci, on trouve quatre entrées
HDMI CEC 1.4 avec gestion du
Deep Color, de l'
xvYCC mais pas de l'
Auto LipSync, comme souvent chez Sony. La fonction
ARC est heureusement bien présente sur le connecteur
HDMI 1. Et le
port CI+ certifié
Canal Ready offre l'accès à toutes les chaînes payantes de la
TNT y compris le Bouquet Canal+, en souscrivant un abonnement.
On peut également profiter de deux port
USB 2.0, le premier réservé à la fonction PVR (enregistrement des programmes télévisés sur un
HDD externe de 32 Go minimum) et l'autre à la lecture multimédia, ou encore à la connexion d'un clavier ou d'une souris pour faciliter l'utilisation du moteur de recherche intégré ou des services internet. À noter, s'il est possible de lire des fichiers multimédias (vidéos, musiques et photos) via USB, le système de fichiers est limité à la compatibilité
Fat32. Toujours pas de support
NTFS, un comble en 2012 ! Bonne nouvelle, le
Wi‑Fi est intégré, et le Sony HX750 propose même la fonction Wi‑Fi Direct, un nouveau standard permettant de se connecter directement au téléviseur sans passer par le réseau local afin de diffuser vidéos, photos, musique depuis une tablette ou un smartphone Android/iOS, voire contrôler directement et facilement le téléviseur avec l'application Media Remote de Sony.
Grâce à sa fonction passerelle multimédia
UPnP (
DLNA), ce téléviseur peut également profiter via
streaming des fichiers stockés sur un ordinateur, un disque dur
Nas ou autres serveurs réseau.
Un mot sur cette gestion multimédia, assez limitée en somme. Le seul intérêt consiste dans la lecture de vidéos
SD et de musique compressée (lossy) comme le
MP3 ou le
WMA. À travers le port USB, la limite des 4 Go (liée au Fat32…) interdit en effet toutes lectures de vidéos
HD. Et via la fonction passerelle UPnP (DLNA), ces vidéos haute définition sont transcodées à la volée en définition SD, en
Mpeg. Cette dernière agit en fait à l'instar du logiciel PS3 Media Server, à installer sur un ordinateur PC pour autoriser sur la console de salon du même nom la lecture d'un grand nombre de conteneurs et encodages comme le
MKV,
TS,
M2TS,
AVI,
WMV,
DivX (SD et HD),
AAC, MP3, AC3… De plus, les vidéos 24p sont irrémédiablement diffusées en 50 im/s, donc elles saccadent. À noter aussi, le
DTS n'est toujours pas géré. Seul avantage, avec ce débit limité dû à ce transcodage « forcé », la lecture Wi‑Fi ne pose aucun problème.
En fait, le seul conteneur qui nous ait réellement donné satisfaction, c’est le M2TS. Il est parfaitement géré en streaming
1 080p, il propose une avance et retour rapide performants et les flux audio AC3 sont véhiculés en
bitstream vers l’amplificateur, donc en
5.1. Mais toujours pas de lecture 24p...
Du côté de la musique, toujours via UPnP, les informations
ID3Tag sont affichés. Le MP3,
Wav,
LPCM, WMA, et même le
Flac sont lus, mais là aussi transcodés à la volée et dégradés avec des échantillonnages automatiquement downsamplés en 48 kHz ou lus directement en 44,1 kHz (pertes de données et de qualité). Via USB, la lecture se limite au Wav/LPCM, MP3 et WMA 44,1 khz/16 bits.
En terme de caractéristiques, le Sony HX750 propose un affichage 100 Hz associé à une compensation de mouvement MotionFlow XR400. C'est un téléviseur 3D Ready d'obédience 3D active et doté d'une conversion 2D/3D. La gestion des vidéos 3D côte à côte et dessus‑dessous est bien sûr de mise. Et s'il embarque un émetteur 3D
IR, aucune paire de lunettes n'est fournie, relayant la fonctionnalité 3D au rang de simple option. D'ailleurs, la qualité d'affichage stéréoscopique en dit long sur l'intérêt de la 3D du Sony HX750. Là aussi, nous revenons dessus dans le chapitre Verdict technique, plus bas.
Le Sony HX750 est également un modèle dit Smart TV. Comme tous les téléviseurs de son acabit, il propose un grand nombre de fonctions parmi lesquelles des services internet, la compatibilité
HBBTV, et l'accès au fameux portail internet de Sony, le SEN (Sony Entertainment Network) : services
VOD (2D et 3D), musique à la demande, applications en tout genre comme Twitter, YouTube, Facebook, Skype
720p (caméra optionnelle), M6 Replay, Dailymotion, Fifa, Eurosport, Blip.tv, Epicurious, Concierge.com, Style.com, Ford, HowCast, On NetWork, Golf Link, LiveStrong, Detective Video, PodCast et VideoCast et tant d'autre… L'interface, annoncée nouvelle, évolue finalement à la marge avec l'avènement du portail Opera TV Store autorisant l'accès à des applications, des jeux et des services tiers, par exemple Aupeo! ou Forte Audio Player. L'ensemble, toujours géré par la fameuse interface XrossMediaBar inspirée de la PlayStation 3, est très agréable, fluide, réactive, complète et bien structurée.