Il faut l'affirmer haut et fort, en termes de qualité d’image, ce Mitsubishi HC9000D n'a plus rien à voir avec le piètre prototype présenté au salon IFA de Berlin en septembre 2010 ! En premier lieu, la version commercialisée propose un bien meilleur contraste. Ce dernier est tellement puissant que l'on a l'impression de se trouver face à un vidéoprojecteur JVC, le maître en la matière…
Mieux, l’image est extrêmement lumineuse et affiche une dynamique réellement incroyable ! Du jamais vu sur un vidéoprojecteur de ce type. S’il n’atteint pas tout à fait celui d’un modèle
DLP, le piqué d’image du Mitsubishi est exemplaire, particulièrement sur les sources
HD où il peut exprimer tout son potentiel. Un petit bémol cependant à propos de l’uniformité d’image : nous avons noté un peu de vignettage dans les angles dans les hautes lumières et des fuites de lumières dans les scènes sombres (cadre plus clair que le centre de l’image). Mais cela tient heureusement de l’anecdote.
Pour les plus férus d'entre vous, le CMS (Color Management System) permet de « caler » la colorimétrie selon les normes vidéos en vigueur. Idem pour le gamma qui, en plus d’être ajustable, dispose d’un menu Avancé permettant de calibrer la courbe de luminance de 0 à 100 IRE. Un filtre optique « cinéma » motorisé et débrayable est également proposé. Il permet de modifier le spectre lumineux en boostant le niveau du rouge en utilisant la luminance du vert. Seul souci, son utilisation entraîne une perte de luminosité. Il est enfin possible de modifier le niveau de noir grâce aux réglages suivantes : 0, 3, 5 et 7.5 IRE.
La fluidité de l'image n’est pas en reste avec une compensation de mouvement particulièrement efficace en mode Film (120 Hz). Et pour ceux qui souhaitent encore plus de douceur et de moelleux, le mode Video (240 Hz) offre une parfaite fluidité. Mais il génère quelques effets d’artefacts, une atténuation du piqué et un aspect « vidéo ». Le choix entre l'un ou l'autre dépends donc des goûts de chacun. Par contre, comme sur les modèles JVC, la compensation est inactive en 3D !
En 3D justement, les performances sont plutôt bonnes avec une luminosité suffisante pour offrir une taille d’image honorable. Néanmoins, l'
effet fantôme, sans être excessif, est visible. Même sur des
BD 3D comme
Avatar où les effets sortants (placés en déhors de l'écran, à l'avant de celui‑ci) sont pourtant rares. À savoir, la télécommande est rétro-éclairée mais elle s'avère peu réactive utilisée en réflection sur l’écran et, en mode Éco (lampe basse), le projecteur est vraiment très silencieux.
En définitive, le Mitsubishi HC9000D offre un des meilleurs rapport qualité/prix du marché avec une excellente dynamique, un contraste et une luminosité très performants qui permettent « d’arroser » une large taille d’écran sans nécessite d'utiliser le mode lampe haut. Et si le mode 3D n’est pas encore parfait (c'est pourquoi ce produit rate de très peu la note maximale), il propose réellement un spectacle grandiose. Enfin, le vidéoprojecteur est particulièrement efficace en 2D (soit 95% de son utilisation) et très silencieux. Bref, la concurrence n’a qu’à bien se tenir !