Dans un petit village perdu au milieu des montagnes du Shinshu, la coutume veut que les habitants ayant atteint l'âge de 70 ans soient emmenés jusqu'au sommet du mont Narayama pour y trouver la mort. Une perspective qui inquiète Orin, âgée de 69 ans, qui va tenter d'organiser au mieux la vie après son départ au sein du village.
Conte cruel et implacablement réaliste
Adaptation du roman éponyme de Shichirô Fukazawa, La ballade de Narayama avait déjà fait l'objet d'une version cinéma en 1958 sous la direction de Keisuke Kinoshita. Mais celle‑ci est loin d'atteindre la crudité et la maestria de celle réalisée par Shohei Imamura en 1983. Revenu à la fiction à la toute fin des années 70 avec l'excellent Vengeance Is Mine après une décennie discrète sous le signe du documentaire, le réalisateur recréé ici la dureté de la vie rurale au cœur du Japon de la fin du XIXe siècle dans un conte cruel et implacablement réaliste. Il retrouve pour l'occasion deux acteurs fidèles : Ken Ogata dans le rôle du fils bourru Tatsuhei, et Sumiko Sakamoto (déjà à l'affiche des Pornographes en 1966), interprétant à merveille Orin. Le film lui vaudra en 1983 la Palme d'or à Cannes (prix qu'il remportera à nouveau en 1997 avec L'anguille ‑ il est encore à ce jour le seul cinéaste japonais à avoir réussi ce doublé).
Édition exclusive
Restauré en 4K, La ballade de Narayama est désormais disponible dans un coffret digipack vendu exclusivement sur le site de The Jokers. Celui‑ci comprend le DVD et le Blu‑Ray du film, accompagnés d'un livret de 44 pages rassemblant le dossier de presse japonais de l'époque et des photos de tournage inédites. Côté bonus, les deux versions sont augmentées du documentaire L’héritage de Shohei Imamura où interviennent Max Tessier, spécialiste du cinéma japonais, Bastian Meiresonne et Daisuke Tengan, le fils de Shohei Imamura. Prix indicatif : 25 € (japonais et français mono 2.0). Éditeur : La Rabbia.
