Suite aux échecs commerciaux de La splendeur des Amberson (1942) et Citizen Kane (1943), Orson Welles s'impose le défi de réaliser un film rentable, il adapte alors le roman noir de Sherwood King, If I Die before I Wake, et caste la sulfureuse Rita Hayworth, laquelle entretenait alors l'espoir de sauver leur couple.
Restauré en 4K, La dame de Shanghai est disponible depuis quelques jours en coffret Ultra Collector ( + + livre) avec des suppléments exceptionnels : La dame de Shanghai : conversation avec Peter Bogdanovich (21 minutes) par le biais d'un entretien avec Laurent Bouzereau. Le réalisateur de La dernière séance met en évidence l'évolution phénoménale du film, troquant ainsi son statut d'œuvre mineure contre celui classé culte.
Auteur d'une biographie en plusieurs volumes sur Welles, Simon Callow propose quant à lui une analyse du film tout en soulignant le caractère intransigeant du cinéaste, devenu par la suite le paria de Hollywood (21 minutes). Le réalisateur Henry Jaglom se remémore pour sa part sa première rencontre avec Welles dans le module Henry Jaglom en tête à tête avec Orson Welles (24 minutes). La bande-annonce vient clore cette interactivité très complète. À découvrir également, Miroirs d'un film : La dame de Shanghai d'Orson Welles, un livre inédit de 160 pages (contenant 50 photos d'archives).
Édité chez Carlotta, ce film noir indispensable paraît aussi en et single.
