Si le roman publié en 1978 est devenu un classique absolu de la littérature post-apocalyptique, ses adaptations à l’écran n’ont pas connu le même destin. La première remonte à 1994, sous la forme d’une mini-série événement réalisée par Mick Garris, avec Gary Sinise, Molly Ringwald, Jamey Sheridan, Rob Lowe, Ruby Dee, Miguel Ferrer et Ed Harris. Encensée à sa sortie, elle jouit d’un certain statut culte aux États-Unis mais reste pour beaucoup un objet télévisuel daté et peu convaincant.
Une deuxième adaptation a vu le jour plus récemment sur CBS All Access (désormais Paramount+), avec James Marsden, Alexander Skarsgård, Whoopi Goldberg, Amber Heard, Ezra Miller, Nat Wolff, Hamish Linklater, JK Simmons et Greg Kinnear. Malgré un casting impressionnant, cette version a reçu un accueil critique tiède, sans doute dû à la difficulté d’adapter une œuvre aussi dense.
Comment adapter de roman fleuve de The Stand de Stephen King ?
Car The Stand est un véritable pavé : avec ses 1 152 pages, il s'agit du roman le plus long jamais écrit par Stephen King. Et pourtant, le projet actuellement en développement est conçu comme un film unique et non comme une trilogie ou un diptyque, ce qui laisse présager une adaptation radicalement resserrée, probablement très sélective dans son approche narrative.
Pour mémoire, le récit met en scène une lutte épique entre le Bien et le Mal dans une Amérique décimée par un virus mortel. Les survivants se regroupent autour de deux pôles opposés : d’un côté, ceux guidés par Mère Abigaël, incarnation du Bien ; de l’autre, les partisans de Randall Flagg, figure démoniaque et charismatique aux allures d’antéchrist.
Les défis ciné de Doug Liman
Plusieurs réalisateurs de renom ont tenté, sans succès, de porter cette œuvre au cinéma, dont George A. Romero, David Yates et Ben Affleck. C’est donc Doug Liman qui relèvera le défi. En parallèle, le cinéaste planche actuellement sur Deeper, un thriller surnaturel en milieu sous-marin avec Tom Cruise et Ana de Armas. Espérons simplement que pour son adaptation du Fléau, Doug Liman soit en mode Edge of Tomorrow et non Road House…