18 décembre 2025 - 19h10

American Psycho

année
2000
Réalisateur
InterprètesChristian Bale, Justin Theroux, William Dafoe, Jared Leto, Chloë Sevigny
éditeur
genre
disponibilité
04/11/2025
notes
critique
7
10
A
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American Psycho, l’adaptation cinématographique du roman sulfureux de Bret Easton Ellis, paru en 1991, est rapidement devenu aussi culte que le roman. Mais avec les années, le film de Mary Harron, pris au premier degré, s'est transformé en référence masculiniste. Cette ressortie en 4K, à l'occasion des 25 ans du film, va sans doute remettre les pendules à l’heure…

 

Patrick Bateman, trader le jour, psychopathe la nuit
Le film raconte comment un golden‑boy de Wall Street (Patrick Bateman, joué par Christian Bale) cache derrière son image de gendre idéal un psychopathe sanguinaire. Jeune, riche et beau, sous ses airs de garçon fréquentable, Patrick dissimule des pulsions criminelles. C'est en tuant qu'il parvient à affronter ses complexes…

 

American Psycho, satire du vide existentiel

Thriller à la fois torturé et violent, critique acerbe de l’Americana et des mâles Alpha, véritable satire du vide existentiel typique du capitalisme et de la société de consommation de l'époque (voir ces restaurants où tout le gotha de la finance se retrouve et parade), American Psycho n'est certainement pas à mettre devant tous les yeux. Un peu galvaudé à force d’être pris au premier degré, oubliant l’ironie mordante de la réalisatrice (et du roman), le film de Mary Harron est un parfait témoin d'une époque malheureusement pas tout à fait révolue.

 

On se souviendra enfin que Leonardo DiCaprio a failli tenir le rôle principal, aux côtés de Cameron Diaz, avant que la réalisatrice parvienne à imposer son premier choix, Christian Bale.

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4k
cover
-16 ans
Prix : 34,99 €
disponibilité
04/11/2025
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 102', couleurs
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
sous-titres
Français imposé
9
10
image

Une image toujours aussi merveilleuse 25 ans après, surtout après cette restauration 4K datant de 2018. Les scènes nocturnes ultra‑contrastées, les intérieurs design et cliniques, les couleurs, les décors et la photo singulière d'Andrezej Sekula (Pulp Fiction) sont plus beaux que jamais. Pas de doute, la moindre parcelle du cadre explose à l'écran, avec un HDR Dolby Vision plus que tonique où tout se voit et tout se ressent. On n'en perd pas une miette.

Outre l'afflux supplémentaire de lumière via la 4K, la précision et le piqué général incroyable, c'est l'effet « loupe magique » qui impressionne, donnant à voir le film comme jamais avec des partis pris graphiques assumés et un grain cinéma conservé (le film a été tourné en 35 mm). Un aspect graphique et anguleux qui renvoie bien sûr à la froideur clinique et pathétique du personnage.

7.5
10
son

Quelle BO ! Un enchaînement de tubes des années 80 (Phil Collins, Whitney Houston…) pour une bande sonore décapante qui s'exprime bien sûr avec davantage de puissance et d'ampleur en VO Dolby Atmos. On apprécie la clarté et la spatialisation discrète mais efficace. Et si les basses ont aussi contenues (sauf lors de la scène de la boîte de nuit), c'est surtout le score qui prend toute la place. Mention spéciale aux canaux hauteur chargés de diffuser les monologues intérieurs de Patrick Bateman, pour un effet fantomatique assez déstabilisant.

7.5
10
bonus
- Un tour de force assez fascinant par Judith Beauvallet (24')
- Autour du film (5')
- Le journal d’un tueur (26')
- Le Downtown des années 80’ (32')
- Commentaires audio de la réalisatrice Mary Harron
- 5 scènes coupées avec commentaire optionnel de la réalisatrice (7')
- Bande-annonce

Ce boîtier Steelcase Collector illustré par Flore Maquin regorge de bonus, assez nécessaires pour appréhender le film aujourd'hui avec le bon angle. Si le roman fut un succès, Judith Beauvallet rappelle combien il fit polémique à l'époque, comme le film, pourtant dans un sens bien plus féminin que le roman. Elle revient notamment sur la première rencontre entre l'auteur Bret Easton Ellis et le comédien Christian Bale. Rencontre qui va marquer la carrière du romancier et façonnera les contours d'autres personnages dans sa littérature.

 

Elle revient aussi sur le parcours complexe du film, quand Oliver Stone et Di Caprio se feront virés par le studio, avant le retour de Mary Harron et Christian Bale dans la course. Ce dernier livre sa vision du film et sa façon très mature de l'aborder pendant le tournage. Entre satire et film d'horreur, American Psycho ne laisse personne indifférent.



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