par Jean-Baptiste Thoret
18 juillet 2013 - 10h39

Cogan, la mort en douce

VO
Killing them Softly
année
2012
Réalisateur
InterprètesBrad Pitt, Scott McNairy, Ben Mendelsohn
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2012, Cogan avait quelque peu dérouté les festivaliers et la critique, tous persuadés d’avoir vu, au mieux, un thriller honnête et bien troussé, au pire, un produit de série comme Hollywood en produit des milliers. Disons que la vérité se situe sans doute quelque part entre les deux.

Andrew Dominik, le réalisateur de L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, s’attaque, après le western et ses valeurs, à la figure du gangster yankee, qu’il débarrasse de ses oripeaux mythiques : ici, les tueurs à gages sont bavards, plutôt engourdis, pas forcément efficaces et plutôt bas de plafond.

Le récit débute à la veille du duel qui, en 2008, opposa Barack Obama au candidat républicain John McCain. Soit l’occasion, pour Dominik, de ponctuer son film par des bribes des discours des deux hommes dont les mots et les pétitions de principe (la Nation, la valeur du travail, le peuple, etc.) semblent, au vu de ce qui se passe sous nos yeux, provenir de Mars.

L’effet de décalage produit entre une Amérique toujours prompte à se bercer d’illusions (le débat politique) et la réalité minable que montre le film, constitue sans doute sa meilleure part. Pour le reste, le scénario déroule avec paresse une intrigue convenue (les uns après les autres, des tueurs à gages tentent de supprimer les responsables d’un braquage raté), mais l’ambiance poisseuse de cet Americana sans relief et la présence de feu James Gandolfini (Les Soprano) dans le rôle d’un tueur dépressif méritent à eux seuls le détour.

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Killing them Softly
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
05/04/2013
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image
La photo est signée Greig Fraser et le résultat est techniquement irréprochable. Esthétiquement, en revanche, on est plus près de l'ambiance de Tchernobyl que d'une fête foraine. Grisou à mort.
7
10
son
La musique, composée par Jonathan Elias (American River, Children of the Corn) et David Wittman, est insignifiante. Heureusement, la bande-son est parsemée de titres pop-rock (Johnny Cash, Lou Reed, etc.) répartis avec conviction sur les six canaux avec, en prime, une belle dynamique frontale sur les deux versions. Ce n'est pas du grand art, ce n'est pas mémorable, mais ça colle assez bien à l'ambiance et au propos du film.
2
10
bonus
- Coulisses du tournage (5')
- Scènes coupées (9')
- Bandes-annonces
- DVD du film
Rien d'intéressant à noter malheureusement hormis la présence du DVD du film.
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