Darfour : du sable et des larmes
Le massacre des tribus non-arabe du Darfour, leur exil dans les camps de réfugiés et leurs conditions de survie résumés dans ce documentaire poignant d’une heure et demie.
D’emblée, l’immersion dans ce cauchemar de l’Histoire contemporaine est totale ; les interventions des rescapés s’enchaînent et dénoncent à chaque fois l’unique responsable d’un tel carnage : le gouvernement.
Conflit d’origine ethnique et non religieuse (tous sont Musulmans), le drame du Darfour provient d’une rivalité ancestrale entre nomades arabes et cultivateurs sédentaires noirs. Après les témoignages insoutenables des victimes, les images de cadavres traumatisés par la barbarie des Djandjawids, ces cavaliers à cheval brûlant et pillant des villages entiers, survient le temps des interrogations : quel fut le rôle joué par l’Onu ?
Quelles décisions a pris le gouvernement américain ? Pourquoi les manifestations organisées dans de nombreuses villes des États-Unis n’ont-elles pas eu plus d’impact ? Le premier génocide du XXIe siècle -que l’on eût du mal à surnommer ainsi à cause de l’utopie remplie d’espoir du « plus jamais ça »- apparaît alors comme un violent démenti d’une politique humanitaire dont on a pensé, à tort, qu’elle prémunirait le monde de ces horreurs.
Éprouvant mais passionnant.