Dragons

Sur l'île de Berk, où les Vikings ont l'obsession de terrasser le plus de dragons possible, Harold, fils du chef Stoïck la Brute, se lie d'amitié avec Krokmou, une Furie Nocturne.

Vivant ?

Quinze ans après le triomphe du film d'animation original, Dragons revient sur les écrans dans une version live action, toujours sous la direction de Dean DeBlois, déjà à l'origine de la version animée. Bien que l'on puisse s'interroger sur l'intérêt d'un tel remake, au‑delà d'une stratégie commerciale surfant sur la nostalgie, le résultat est plutôt convaincant, à condition d'avoir gardé son âme d'enfant et d'avoir oublié l'original.

L'essence du film de 2010 est étrangement bien préservée et DeBlois, pour son premier film non animé, parvient à insuffler quelques nuances modernes qui enrichissent l'histoire. Ainsi, le personnage d'Astrid est bien plus développé que dans le film d'animation, ce qui fonctionne plutôt bien. En revanche, il était peut‑être inutile de faire de même avec les autres apprentis chasseurs. La métaphore anti‑spéciste (voire anti‑raciste) du film est beaucoup plus claire qu'auparavant et le conflit de génération devient presque le cœur de l'histoire, rendant sa résolution finale encore plus touchante.

Toujours la flame ? 

Bien que ce Dragons 2025 soit un quasi copié‑collé plan par plan du dessin animé original (avec toutefois 25 minutes de plus), le choix d'éviter au maximum les effets spéciaux au profit des décors irlandais et d'opter en majorité pour des marionnettes animées incroyablement réalistes pour les gros plans de dragons, donne à l'ensemble une puissance assez bluffante, notamment dans les séquences de vol à couper le souffle ou dans le combat final. Bien sûr, il y a également un important travail numérique, mais il se voit à peine, ce qui est toujours mieux.

Parfait mélange entre aventure et fantastique, le film reste la fable qu'était le dessin animé, mais avec une puissance accrue. Outre la mise en scène, il faut également saluer le casting, Gerard Butler en tête, qui reprend le rôle qu'il doublait à l'époque, et le jeune Mason Thames, parfait en Viking chétif et ingénieux. Leur duo est d'ailleurs l'une des réussites du film.

Reste la question de Krokmou ! Les fans attendaient avec impatience sa transposition de l'animé au numérique, et elle se fait sans heurt. La Furie Nocturne est même parfois encore plus attachante qu'en animé, c'est dire. Quant à ses interactions avec Harold, elles sont sans doute plus réussies.

Ce film reste avant tout une fable pour enfants, une adaptation réussie des ouvrages de Cressida Cowell.