18 juin 2025 - 12h43

F1

année
2025
Réalisateur
InterprètesBrad Pitt, Javier Bardem, Damson Idris
éditeur
genre
sortie salle
25/06/2025
notes
critique
5
10
A
soutenir
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
© 2025 Warner Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.
%C2%A9+2025+Warner+Bros.

Ruben dirige une écurie au bord de la faillite. Faute de volontaires, il engage Sonny Hayes, un pilote des années 90 ayant pris sa retraite de la F1 après un accident. Ce dernier aura pour mission d’être le second idéal de Joshua Pearce, la star montante des paddocks.

 

Roulez viellesse

Le film de voitures est un grand classique du cinéma : les bolides lancés à pleine vitesse, la gomme qui s’efface sur l’asphalte, et le vrombissement des moteurs dans les chicanes sont autant de clichés cinégéniques, magnifiés par les nouvelles salles équipées Imax, Laser Ultra et autres.

 

F1, le nouveau film de Joseph Kosinski, s’inscrit pleinement dans cette lignée. Comme son précédent opus Top Gun : Maverick, celui-ci est entièrement pensé pour l’expérience en salle (ou XXL à la maison), le plaisir des yeux et des oreilles. Chaque plan semble résulter d’un travail minutieux de la direction artistique, entre palette graphique et séances de brainstorming, pour aboutir à la plus belle image et au plus beau son (musique comprise). En somme, on a l’impression d’assister à 2h30 de publicité de luxe pour de la vodka, des montres ou des berlines. Bref, c’est sublime mais un peu froid et surtout très impersonnel. Ironie de l’histoire : non seulement le film regorge de placements de produits haut de gamme, mais aux États‑Unis, il est destiné à une diffusion sur Apple TV+ après une sortie limitée en salles. Allez comprendre…

 

F1 est d’autant plus impersonnel que l’histoire du vieux mentor brisé, roublard, insupportable mais au fond attachant, a déjà été vue et revue. Heureusement, Brad Pitt s’en sort plutôt bien dans le rôle, même s’il en fait parfois un peu trop en vieux beau bien coiffé (en tout cas mieux que Javier Bardem). Mais il peut se le permettre ! On passera néanmoins sur la romance très années 80 entre deux acteurs ayant près de 20 ans d’écart, ainsi que sur l’opposition artificielle entre méthodes d’entraînement old school et approches ultra‑modernes. Difficile de surpasser Rocky III, un autre film très marqué par son époque.

 

 

On pense beaucoup à La castagne de George Roy Hill, auquel le film emprunte (trop), jusque dans la stratégie pour gagner, mais tout le monde n’est pas Paul Newman. On aurait aimé penser à Le Mans, mais tout le monde n’est pas Steve McQueen non plus.

 

Reste qu’on n’ira pas voir F1 pour son histoire complètement irréaliste alors que le film est coproduit par Lewis Hamilton qui, en matière de courses auto, s’y connaît un peu.

 

Dérangé des voitures
Non, F1 vaut surtout pour ses courses automobiles, nombreuses, et pour la manière dont la caméra nous plonge presque dans le casque de Brad Pitt. Cramponnés à notre siège, nous sommes à hauteur de bitume : une expérience qui se rapproche pour le spectateur davantage de celle d’un parc d’attractions que du cinéma. On jubile. Mais est‑ce que cela suffit à faire un film ? À vous de juger.

 

Joseph Kosinski avait déjà prouvé qu’il savait nous faire partager les sensations des pilotes de chasse ; il montre ici qu’il sait aussi transmettre celles des pilotes de F1, peut‑être même mieux encore. Malheureusement, faute de véritables enjeux, aussi bien réalisées soient les scènes de course, elles deviennent assez répétitives. L’opposition entre la jeune garde fougueuse et le vieux sage reste anecdotique tant le film met surtout en avant sa star‑producteur au détriment de l’histoire.

 

 

Au final, bien qu’assez divertissant pour peu qu’on apprécie Brad Pitt, F1 reste un pur produit de consommation assez périssable qui ne vous donnera pas forcément envie de suivre le championnat du monde. Mais au moins, votre place de cinéma vous coûtera sans doute moins cher qu’un siège dans les gradins.

sur les réseaux
proposer une vidéo
en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !