11 septembre 2025 - 11h35

Highest 2 Lowest

année
2025
Réalisateur
InterprètesDenzel Washington, A$AP Rocky
plateforme
genre
disponibilité
05/09/2025
notes
critique
1
10
A
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Quand le fils d’un magnat de la musique est enlevé en vue d’une rançon, la vie de celui qu’on surnomme « les meilleures oreilles de la profession » vacille. Il lui faut trouver 17 millions de dollars au plus vite. Mais quand on s’aperçoit que les ravisseurs se sont trompés d’enfant, ses certitudes sont ébranlées…


Le duo Spike Lee/Denzel Washington au moins bon de sa forme

Présenté en avant‑première lors du dernier Festival de Cannes, Highest 2 Lowest est la cinquième collaboration entre le réalisateur et l’acteur. Malheureusement, trente‑cinq ans après Mo’ Better Blues qui marqua leur rencontre, force est de constater que Spike Lee et Denzel Washington n’ont plus le mojo pour faire de grands films.


Clairement, cette adaptation du roman Rançon sur un thème mineur d’Ed McBain (porté à l’écran en 1963 par Akira Kurosawa avec Entre le ciel et l’enfer) est ratée, et pas qu’un peu. Le fait que le film sorte directement en France sur Apple TV+ en est sans doute un signe.


Ne vous fiez pas à sa bande‑annonce : rien ne va dans ces interminables 2 heures et quart de film. Personne ne joue comme il faut (Denzel Washington et A$AP Rocky en tête), le scénario est poussif au possible, et la réalisation part dans tous les sens.


Il faut se pincer quand on voit Denzel, désinvolte sur son balcon, recevoir le coup de fil lui annonçant l’enlèvement de son fils, ou quand le même soliloque devant les portraits des grands chanteurs blancs. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Mention spéciale pour la confrontation des deux stars du film dans le studio d’enregistrement : un must du nanar et du dialogue ridicule.

 

 

Film non identifié

On ne sait jamais vraiment ce que Spike Lee veut faire avec ce Highest 2 Lowest. Ce n’est ni un film policier, vu que le coupable est découvert en deux secondes grâce à l’écoute d’un CD (sic !), ni une réflexion sur la famille (les conflits père/fils étant résolus en deux scènes). Et malheureusement, ce n’est pas non plus un film hommage à la culture noire, comme le réalisateur sait si bien le faire d’habitude. Au pire, on peut voir le film comme une sorte de brouillon où le cinéaste s’essaie à des effets de style (montage bégayant, explosion du quatrième mur ou encore essais chromatiques) sur un scénario écrit entre la poire et le fromage.


Par respect pour le duo qui nous a donné Inside Man, Malcolm X ou encore He Got Game, nous ne tirerons pas plus sur cette ambulance, qui est du niveau d’un téléfilm de M6 de l’après‑midi : sans action, bavard et plombé par une bande‑son ridicule.


Décidément, après son Old Boy de 2013, Spike Lee aurait dû comprendre que les remakes, ce n’était pas son truc…

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