K.O.
Debout, assis, couché, par terre : dans tous les sens du terme, K.O. est un nanar navrant et gratuitement violent.
À Marseille, le fils d’un ancien adversaire, que Bastien (Ciryl Gane) a tué lors d’un combat, disparaît dans des circonstances étranges. Dans ce contexte, la mère du jeune homme demande à Bastien de le retrouver. Le champion plonge alors au sein d’une violente guerre des gangs et d’une enquête policière.
Ciryl Gane, mouais‑thaï
Il ne faut pas plus de quelques secondes de film pour constater le four solaire ultra‑puissant vers lequel converge tout ce que le mauvais goût artistique et cinématographique peut receler. De la lumière au cadre, de l’utilisation grotesque des ralentis aux choix de montage en passant par la bande‑son, rien ne va. Tout est laid.
Pompon : les acteurs jouent terriblement mal, à commencer par Ciryl Gane, combattant de MMA pourtant réputé et compétent qui frise ici le ridicule. Même quand il marche, ça sonne faux. On sent que le colosse est mal à l’aise. C’est dire quand il a deux phrases à prononcer.

Même Alice Belaïdi, dont on se demande bien ce qu’elle vient faire là en dehors d’une haute considération fiscale, semble égarée et peine à cacher son désarroi quand son partenaire ânonne ses répliques. Que dire du scénario, resucée de nanars des années 80 ‑et pas les meilleurs‑ avec Stallone, Van Damme ou Seagal, et où une fois de plus Marseille est transformée en caricature d’elle‑même.
K.O. : un sommet de cynisme
Toute cette mascarade serait drôle si l’on ne sentait pas le cynisme absolu de vouloir plaire à tout prix à une frange du public Netflix et de ne même plus faire semblant de la considérer en lui proposant du contenu digne de ce nom. Si ça marche, un boulevard s’ouvre pour Ciryl Gane qui pourra progresser dans la comédie, et la prod aura fait du pognon. Mais le rêve fou de voir une production d’action hexagonale labellisée Netflix de bonne qualité sera définitivement abandonné.