La danse de l'enchanteresse
Au Sud-Ouest de l’Inde, dans le Kérala, de jeunes élèves apprennent le « Mohini Attam », une danse ancestrale alliant une gestuelle complexe à des paroles lyriques. Il y est question d’amour, de tristesse et de divinités fondatrices de l’hindouisme. C’est avec beaucoup d’assiduité et un sérieux exemplaire que les jeunes filles suivent chaque indication de leur mentor.
Le Mohini Attam fut longtemps critiqué, perçu comme une danse aux influences trop populaires, systématiquement rattachée aux mauvaises mœurs. Néanmoins, au fil du temps, la population indienne a appris à la respecter et à y déceler son horizon spirituel.
Alternance de pas légers tendant toujours vers des mouvements aériens, regards évocateurs par le biais desquels s’expriment les sentiments ‑un battement de sourcils désigne l’amour, les yeux exorbités pour la colère‑, puis cette dynamique corporelle parfaitement synchronisée, évoluant selon le rythme d’instruments traditionnels.
La passionnante découverte de l’un des fondements du patrimoine indien. Un instant de grâce.