La influencia
Le poids insurmontable du quotidien éprouvé par une jeune femme propriétaire d’un magasin de cosmétiques au bord de la faillite.
Paloma, mère célibataire de deux enfants, ne parvient plus à joindre les deux bouts et finit par sombrer dans une dépression qui la rongera à petit feu. Sa fille adolescente et son très jeune fils, inconscients de la situation limite de leur mère, apprendront à mûrir par la force des choses.
Pedro Aguilera, assistant‑réalisateur de Carlos Reygadas sur Bataille dans le ciel, signe son premier long métrage : La influencia enchaîne les plans figés, pâlis de réalisme cru, dans lequel le temps de la routine absorbe la mère dépressive et lui confère une passivité de zombie. En guise de contrepoint lumineux, la vivacité et la fraîcheur des enfants fonctionnent comme autant de remèdes énergétiques, des sortes d’antidotes à la crise existentielle d’une mère au bord de la disparition.
Pedro Aguilera évite la complaisance et le pathos, et signe un film étonnant.