Le renne blanc
Dans une contrée isolée de Laponie, une jeune femme d’une beauté étourdissante parvient à ensorceler les hommes grâce à ses pouvoirs de sorcière. Elle se change alors en renne blanc, les incite à chasser l’animal rare puis, ayant réussi à les duper, les anéantit les uns après les autres. Partagés entre leurs croyances ancestrales et le refus d’être naïfs, quelques hommes vont tenter de percer le mystère de ces disparitions brutales.
Voici un conte horrifique rare irradié par la pureté de ses décors naturels, à l’image de cette étendue désertique à la blancheur virginale qui abrite le renne blanc, source de convoitises (les hommes rêvent de le chasser) et de craintes façonnées par l’imaginaire collectif.
Véritable ode à la nature aussi, et aux forces qui la composent ‑d’une certaine façon, l’animal majestueux échappe toujours aux chasseurs‑, le renne devient alors l’expression d’une croyance extraordinaire, magique et presque animiste. Nul ne se doute que derrière le regard perçant et magnétique d’Aslak (Kalervo Nissilä) se cache une sorcière maléfique, capable de métamorphoses.
En 1953, Le renne blanc remporta le Prix international du film légendaire à Cannes. Il incarne une référence fondamentale pour le cinéma fantastique finlandais.